La semaine dernière, je me plaignais de ne pas le voir assez. Cette semaine, je suis presque à me plaindre de le voir trop souvent. Sa compagnie est tellement agréable, nos rendez vous secrets le soir me plaisent.
- Le blanc, c'est une couleur ?
Mais la journée, c'est comme si je n'existais pas. Je tourne ma tête vers lui. Nous sommes assis sur ma terrasse, face à face, chacun d'un coté. J'aimerai le rejoindre, me poser contre lui ; je sais que pour mon bien il vaut mieux garder ce vide entre nous.
- Oui, j'acquiese.
Il hoche la tête et se retourne à son tour vers moi. Je détourne le regard.
- Le noir aussi ?
- Euh.. oui.
Il paraît fière de mes réponses, et enchaîne avec :
- Donc, la télé noir et blanc est en couleur.
Je ris doucement, il n'arrêtera jamais de m'amuser. J'admire la forêt en face de moi, le cadre est magnifique, j'ai de la chance d'être ici.
- J'ai envie de t'embrasser.
Les mots sont sortis tel une attaque de sa bouche et mon coeur à fait un bon. Son rythme à augmenter comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Mes mains tremblent, c'est reparti...
- Bah... Qu'est ce qui -
Je n'ai pas le temps de finir ma question qu'il se jette sur moi. Je ne l'avais pas vu se rapproché, ce qui double l'effet de surprise. Sa paume chaude est sur ma joue rougis tandis que l'autre est sur ma hanche. Je suis complètement paniquée à l'idée de réaliser mon premier vrai baiser ; mais son côté rassurant me calme vraiment.
Son visage est si proche du mien que nous respirons le même air, et je crois entendre les battements de son coeur irrégulier. Je plonge mes yeux dans les siens. Par simple jeu de regard, je vois qu'il me demande s'il peut. Comme toute réponse je ferme les yeux. Je pense à tout et à rien. C'est vrai que je ne le connais pas vraiment, il parle rarement de lui, de sujet personnel. Il ne me connait pas trop non plus, il ne pose pas trop de question. Je ne dirai pas que je suis sur le point d'embrasser un inconnu mais presque.
Un frisson parcout mon corps quand je me rend compte que ses mains ne sont plus à leurs places. Je n'ai même pas eu le plaisir d'apprécier mon premier baiser !
- Désolée, je souffle, sans vraiment savoir pourquoi.
Il secoue la tête pour me montrer que je n'ai rien fait. Il passe une main dans ses cheveux ce qui le rend terriblement sexy, puis recule.
- C'était nul ?
- Il s'est rien passé. Tu pensais à autre chose et...
Il respire un bon coup avant de continuer la suite :
- J'ai besoin de savoir si tu le voulais vraiment. Je t'ai vu avec ce gars et si t'es en couple, c'est un peu bâtard. Fin, tu...
Sans lui laisser le temps de continuer, je me colle contre lui. J'entoure son corps de mes bras et coince ma tête dans son cou. Son parfum est fort, mais pas désagréable ; j'aspire une bonne bouffée d'air pour ne jamais oublier cette odeur. Il resserre mon étreinte, entourant ses bras de ma fine taille. Je soupire en le voyant plus décontracté. Je recule doucement pour voir son visage. Il sourit en me voyant.
- Quand tu souris, je sais que tu penses à lui.
S'il savait.
- Quand tu es seule, tu penses aussi à lui.
Je me retire cette fois de toute vitesse de lui. Il n'est pas sérieux ? Il me reproche de penser à un autre garçon quant à lui qui se pavane avec une pimbêche devant tout le camp. Je rêve ! Malgré cela, mon côté gentil prend le dessus. Serait-ce de la jalousie ? Le fait qu'il m'observe ne me parait plus étrange, j'ai du m'y habituer.
- Laisse moi, commence-t-il. Laisse moi être ton dernier premier baiser.
Des papillons s'envolent dans mon ventre, pourtant il n'a rien fait. Une folle envie de lui sauter dessus pour enfin poser mes lèvre sur les siennes m'envahit, pourtant il n'a fait que dire des mots.
Cette fois, la peur est vaincue. Je m'approche de lui et attrape le col de son tshirt. J'approche dangereusement mes lèvres des siennes, sûre et certaine de moi. Je ferme les yeux, respirant son parfum. Je mords ma lèvre inférieure, à cause du stress, et ses lèvres se posent enfin sur les miennes, nous entraînant dans un doux baisers. Les papillons et explosions qui ne m'avaient toujours pas quittée se multiplient. Je passe ma main dans ses cheveux tandis qu'il repasse la sienne sur ma hanche. Toutes les émotions se bousculent dans mon intérieur.
Je le sens sourire contre ma bouche avant de reculer. Un bruit nous fait sursauter.
- Gigi ! Ça fait une demi-heure qu'on t'appelle !
Je ne sais pas quoi faire et reste planter sur place. Sans avoir le temps de bouger, la baie s'ouvre à la volée, laissant place aux yeux de l'animateur sur nos deux corps. Vu l'expression sur son visage il n'a pas l'air de bonne humeur.
- Tu vas me faire le plaisir de déguerpir, jeune homme. Et de suite !
Zayn affiche toujours son sourire innocent et provocateur, je me retiens à mon tour de sourire en le voyant, je ne pense pas que ce soit le moment. Il passe une main dans se cheveux avant d'attraper la mienne. Il approche dangereusement, sous le regard meurtrier de l'animateur en colère. Ses lèvres se collent à ma main et je la retire. Je passe en revue les deux hommes présents, cherchant quelque chose qui pourrait alléger la situation. Tout ce qu'il me vient à l'esprit fût :
- Je préfère qu'on reste amis...