- Il était complètement saoul, je te jure.
- Super flippant. Retombe pas dedans, hein.
Je regarde mon amie dans l'écran de l'ordinateur. J'aimerai qu'elle soit avec moi.
- Maya, on y va !
Un sourire s'étend sur nos lèvres, elle me souhaite une bonne journée et coupe le Facetime. Ça m'a fait un bien fou d'avoir pu à raconter cette soirée dans Paris à quelqu'un. Surtout à Maya, c'est si simple de lui parler.
Je ferme l'ordinateur et sursaute en entendant un bruit fort, ça vient de dehors. Je cours me coller à la fenêtre ; ce que je vois me choque. Tout d'abord, je vois la plus petite Malik. Elle nettoie les parterres devant sa maison, qui semblent avoir été saccagés. Waliyha ramasse des bouts de papiers et cartons qui sont éparpillés de la porte jusqu'au trottoir. Ce que je peux lire de chez moi m'écoeur ; tant de haine, ils souhaitent tous le renvoie de la famille Malik de notre rue. Doniya est au téléphone, elle tourne en rond sur la pelouse. Elle a l'air super énervée, ce que je comprend.
- Maman ! je l'appelle en dévalant les escaliers jusqu'au salon.
Je la retrouve devant la fenêtre elle aussi.
- Ça ne te choque pas ?
- Si, ma chérie. Bien sûre que si. Mais on ne peut rien faire.
- Mais...
Je la regarde. Elle hausse les épaules sans me lancer un coup d'œil et sors de la pièce. Ni une ni deux, je sors de chez moi et me dirige chez les voisins d'en face. Waliyha me regarde, mal à l'aise.
- Laisse..., soupire-t-elle.
Je m'approche d'elle et l'aide à ramasser ce qu'il faut. Safaa nous rejoint, elle me sert dans ses bras. Elle m'explique que leur mère est parti travailler, il faudrait que tout soit nettoyer avant qu'elle rentre. Nous discutons chacune de notre journée tout en travaillant, je les aime beaucoup.
- Qu'est ce qu'elle fait là ?
Je sursaute et tombe nez à nez avec Doniya. Des frissons me parcourent le corps.
- Elle nous aide, tu pourrais la remercier.
Nous nous tournons toutes les deux, surprises que la petite prenne la parole.
- Personne ne nous aide, elle est comme les autres.
Sur ces mots, Doniya tourne le dos et rentre à l'intérieur. Les filles roulent les yeux.
- T'en occupe pas. A l'écouter, rien ne va depuis que nous sommes ici.
Nous ramassons chacune un sac poubelle, que je me contente de déposer devant leur porte d'entrée, n'osant pas rentrer. L'idée que Zayn puisse être à l'intérieur me donne encore plus froid dans le dos que Doniya. Je les salue et retourne vite fait bien fait chez moi.
Ma mère me sert dans ses bras, à peine ai-je le temps de passer le pas de la porte. Je m'alarme tout de suite.
- Papa va bien ?
- Oui, ne t'en fais pas. Je trouve ça très bien ce que tu as fais, là.
Je lui souris, elle semble complètement dans un autre monde.
- Je pense que tu t'entendrai très bien avec Trisha.
Elle hausse les épaules en signe d'acquiescement et rejoint la cuisine en souriant. Je monte dans ma chambre, en passant devant celle de ma sœur. Elle semble en pleine conversation avec quelqu'un par téléphone et me fait un signe de main quand elle me voit pour me demander de partir de son champ de vision.
