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Je me réveillais au son de petites voix de chamaillant accompagnées de la sensation d'une joue mouillée. J'ouvrais les yeux juste à temps pour voir une langues rose me lécher le visage. Je lâchais un petit cri et me débattus contre mon ami qui tentais de me noyer dans sa babe. Je me levais avec pour seule envie de me jeter dans un cours d'eau pour faire disparaître toute cette masse collante. Amendine me lança un regarda amusé et me tendis un linge humide. Ce n'était pas l'eau que j'avais espérée, mais c'était mieux que rien. Je me le passais sur le visage et dans le cou, enlevant la plus grande partie de la bave du loup. Je doutais que le linge soit un jour réutilisable tandis que je le redonnais à Amendine en la remerciant.

Je m'attablais pour prendre mon déjeuner et j'eus par le fait même la chance de comprendre le chamaillage des enfants: Violette tenait une petite épée en bois que Samuel essayait de lui prendre. C'était un joue assez commun dans le village, les enfants s'en servant comme prolongement de leur bras pour se battre entre eux. Selon les adultes qui nous enseignaient, c'était une arme utilisée anciennement, avant que l'on invente les fusils. Je trouvais ces armes beaucoup plus faillantes, mais elles semblaient trop peu efficaces pour les hommes. En tout cas, elles faisaient le bonheur des petits et gardaient encore le pouvoir de créer des chicanes.

Je regardais à mes pieds et vus la deuxième épée par terre. Je l'a pris et la lançais à Sam. Il l'attrapa de justesse et se lit en garde, bloquant le coup de Violette. Une lutte sans merci s'ensuivit, les bruit en résultant restant moins agressant que leurs petites voix si tôt le matin. Après avoir lavé mon bol, je pris une brosse et commençais à me démêler les cheveux. Je devais trouver une façon de les rendre moins encombrant, sinon je devrais les couper pour pas qu'ils me ralentissent lorsque je serais en dehors du village. Amendine dut voir mon dilemme puisqu'elle s'approcha de moi avec un morceau de cuir et attacha mes cheveux en une boule contre ma nuque. Je la remerciais d'un sourire et filais changer de robe. Une idée folle me passa par la tête et je pris la brosse sur la table. Je m'approchais lentement de Strat et commençais à lui passer la brosse sur le dos. Le jeu des enfants s'arrêta et ils vinrent brosser le loup à tour de rôle. Le tout y se dit dans le calme et le respect de l'autre, à mon étonnement. J'aurais cru que Samuel et Violette en auraient profité pour se battre comme d'habitude. C'en était presque suspect. Je étais un coup d'œil à Amendine qui me regarda avec une expression ahurie. Less doutes qui étaient nés dans mon esprit, partirent immédiatement. A un moment donné, Sam relevai la tête et me demanda doucement:

- Est-ce que ça va? Tu nous as vraiment fait peur hier, lorsque tu t'es mise à paniquer devant George.

C'était donc ça! Ce qu'ils étaient minions ces petits.

- Oui, je vais mieux. Je suis désolée, j ne sais pas ce qui m'est arrivé hier.

- Oh, ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si tu le voulais ou que tu le contrôlais, ajouta Violette.

Je regardais les deux jeunes et leur offrir un sourire triste, ils allaient vraiment me manquer.

- Merci de vous être éloignés, ça m'a soulagé de ne pas avoir à être anxieuse pour vous.

Violette me sourit de toutes ses dents et elle tendis la brosse à Samuel. Tout à coup, je me rappelais qu'Amendine était partie informer le chef de mon nouveau nom hier soir. Je me tournais vers elle et la surprit en train de coudre du cuir. Elle devait faire les pantalons que Philippe lui avait demandés.

- As-tu eu le temps de voir le chef?

- Oui, il approuve complètement ton nom.

- Tant mieux.

Je forçais un sourire sur mes lèvres. Je devais faire attention, les enfants étaient plus intelligent que ce qu'on pouvait parfois croire. Ils étaient bien capable de se rendre compte de notre départ prochain rien qu'à notre comportement.

Une fille chez les loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant