Une fille chez les loups

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- Comment?

Je sentais de la surprise dans sa voix. Médérick ne s'était clairement pas attendu à ce que j'aille suivi le cours de ses pensées.

- Nous avons croisés des nomades en chemin. Ils nous ont capturés et ont pris nos armes. Ils nous ont ensuite laissé repartir avec comme seule condition qu'on leur laisse le temps de défaire leur campement et qu'il partent avant nous. Nous n'avons pas argumenter puisque notre autre possibilité était la mort. Je n'y ai pas pensé sur le moment, et j'ai oublié par la suite, mais c'est vrai que maintenant que j'y pense, ils semblent plutôt louches. Toujours est-il que nous avons accepté et que nous sommes repartis pas très longtemps après. Ils ont amplement eu le temps de se caché afin de nous suivre.

Je n'eus pas de réponse pendant un moment, le jeune homme était trop occupé à méditer l'information que je venais de lui donner.

- Votre acte n'était pas prémédité, tu ne peux pas t'en vouloir pour ça.

- Rien de ce qui c'est passé n'est effacé parce que ce n'était pas voulu, non plus.

- Certainement, on ne peut pas revenir en arrière, mais t'en vouloir ne t'aidera pas pour aller de l'avant.

Je n'avais rien à rajouter. Bien sûr, il avait raison, mais ma culpabilité refusait de l'écouter comme ma raison le faisait. J'entendis alors un grattement contre la porte. Strat! Je me précipitais pour aller ouvrir la porte et j'allais enfouir mon visage dans sa fourrure quand un autre loup m'en empêcha. Il était donc partit la chercher, comme je me l'étais dit. C'était la femelle que je me rappelais avoir vue lors de notre arrivée. Elle avait une fourrure brun-roux et des pupilles jaunes. En ce moment, elle était l'image même de la soumission: museau baissé, oreilles aplaties et queue entre les jambes. Je les fis entrer, puis je regardais Strat, dans l'attente d'explications. Je retournais m'asseoir sur ma chaise en attendant qu'il commence. Il leva un regard décidé vers moi.

- Elle c'est fait capturer par les hommes qui ont attaqués le village et ils l'ont obligée à les suivre. Ils lui faisaient mal sinon.

Je regardais alors plus attentivement la nouvelle venue. Je pouvais effectivement voir des cicatrices sur son dos au travers de sa fourrure.

- A-t-elle un nom?

- Non.

Je le voyais hésiter. Habituellement, j'aurais immédiatement compris pourquoi, mais pas cette fois-ci. Je ne comprenais pas mon plus proche ami.

- Et elle ne peut pas te comprendre.

Je pris une grande respiration devant ce fait que je ne voulait pas nécessairement me rappeler. Je tournais plutôt mon esprit vers la recherche d'un nom pour cette louve. Ce ne fut ni long, ni bien difficile à trouver.

- Que dirais-tu de Feu?

Un éclat de bonheur scintilla dans les prunelles de Strat. Il sentait que je ne me rebellais pas à la nouvelle venue. Au contraire, je lui offrais même un nom. Je doutais pourquoi qu'il ait saisi la totalité de mes sentiments. J'étais heureuse qu'il se trouve une louve, je n'étais pas aveugle, je voyais bien qu'il vieillissait. Mon ami serait bientôt à l'âge d'avoir des louveteaux. Bien que j'étais heureuse pour eux, je ne pouvais empêcher une part de moi-même d'être attristée par la place que prendrait cette nouvelle venue. Je me détournais des loups et de ce qu'ils représentaient maintenant pour rencontré le regard à la fois étonné et confus de Médérick.

- Tu te rappel Strat? Juste avant l'attaque, il a réussi à identifier nos opposant, détectant même un loup parmi ceux-ci. Il est alors partit pour en savoir plus. Il s'avère maintenant qu'il l'ait même ramenée. Elle va devenir sa compagne, c'est clair, même si je ne suis pas certaine qu'il le sache lui-même.