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Arrivées au bureau du directeur, Léa frappe énergiquement à la porte. La voix d'un homme se fait entendre et nous permet d'entrer. Léa ouvre la porte et nous pénétrons dans la pièce spacieuse et lumineuse. Un homme d'une quarantaine d'années est assis derrière un large bureau en bois verni. Il lève ses yeux bruns vers nous :

« Oh vous devez être Katy Cooper ! Je vous attendez.

- Oui désolée pour le retard monsieur mais nous avons été retenu dans la cour, répond Léa.

- Ah bon ?

- Vous n'avez pas prévenu les élèves ?

- Non je n'ai pas eu l'occasion, je suis désolé si cela vous a posé problème. Mais les élèves ont passé des examens de fin de trimestre la semaine dernière et j'étais débordé.

- Pas de soucis, reprend Léa en souriant. Mais j'aimerai que vous gardiez un œil sur l'élève qui a importuné Katy, s'il vous plait. »

Je pose la main sur le bras de Léa pour lui faire comprendre que ce n'était pas nécessaire. Je ne veux pas passer pour la petite protégé de la police dés le premier jour. Mais elle ne m'écoute pas.

« Bien entendu de qui s'agit-il ? » demande le directeur.

Léa lui fournit une description détaillée du garçon. Je souris légèrement, elle n'est pas femme de policier pour rien. Elle a appris la base du métier de mon père en un rien de temps. Le directeur réfléchit un instant puis il souffle :

« Ethan Stevens ... Toujours le même. »

Eh ben ça promet. Je suis tombée sur le délinquant du lycée dés le premier jour. J'ai un peu peur pour la suite. La conversation a reprit entre Léa et le directeur, mais je n'écoute que d'une oreille. Ils discutent des trucs habituels : assurance, argent du self,... Par la fenêtre je peux voir les élèves s'amasser dans le parking et la cour. Les cours ne vont pas tarder à commencer. Mon estomac se serre et j'ai juste envie de partir en courant et de rentrer chez moi. Même si je n'ai jamais connu cela, je sais à quel point les élèves peuvent être cruels entre eux. Au bout d'un certain temps la sonnerie indiquant la reprise des cours retentit. Le directeur se lève suivit de Léa. Il se serre la main :

« Je vous souhaite une bonne journée madame, lui dit le directeur trop poliment à mon goût.

- Vous de même. A ce soir Katy. »

Je ne lui réponds pas rongée par le stress. Elle me fait une légère accolade à laquelle je réponds malgré tout. Puis nous sortons tous les trois du bureau. Léa part de son côté pendant que le directeur m'entraine vers les salles de classe. L'établissement est particulièrement bien coloré. Cela me donnerait presque l'impression d'être en vacances s'il n'y avait pas tous ces casiers. Je laisse le directeur parler sans prendre la peine de lui répondre. De toute façon, je suis trop mal pour chercher à me faire comprendre. Il s'arrête bientôt devant un casier de deuxième étage et m'explique son fonctionnement en me donnant le code. Puis nous continuons notre chemin. Les couloirs pratiquement tous vides ne calment pas ma panique. Enfin, le directeur frappe son index contre une porte. Après avoir entendu une voix dire « entrez », il ouvre la porte, sûr de lui. Je le suis d'un pas plus qu'hésitant. Toute la classe s'est levée et la prof a interrompu son cours. Le directeur se dirige vers la prof. C'est une femme d'une trentaine d'années à tout casser. Elle est plutôt élégante dans sa robe cintrée et elle semble être accueillante. Le directeur lui dit :

« Bonjour madame Parker, je vous amène une nouvelle élève.

- Oui j'ai entendu dire que nous avions de nouveaux habitants. Bonjour mademoiselle. »

RebirthOù les histoires vivent. Découvrez maintenant