Gotham

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Dernier épisode avant la reprise les gens !  Un gros merci pour les 175 vues, continuez comme ça vous êtes géniaux ! J'espère que cet épisode vous plaira et je vous dis à la prochaine ! 

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23 septembre 2015

J'enchaîne tranquillement les longueurs. Je ferme les yeux, me concentrant uniquement sur la caresse de l'eau et « La pie voleuse » de Rossini. Je me détends un peu. Je n'avais jamais nagé seul dans une piscine au sommet d'un gratte-ciel de Gotham. Mais je dois dire que c'est plutôt pas mal. Ce que je fais là ? L'histoire n'est pas bien compliquée.

Après avoir repris mes esprits, j'ai informé Flag et son équipe de mon identité. J'avais pas mal changé physiquement aussi, je comprend qu'ils ne m'aient pas reconnu avec mes cheveux longs, ma grosse barbe et j'avais beaucoup maigri. Ils n'ont eu qu'à vérifier mes empreintes digitales avant de me souhaiter mon retour dans l'équipe. Je n'ai pas vu Waller depuis mon retour. J'ai envie de reprendre du service, c'est vrai. Mais après ce qu'elle m'a fait, je serais plutôt tenté de refuser.

Enfin bref, cette nuit, on m'a ramené à Gotham où on m'a fourni une chambre dans un hôtel ( pour vous donner une idée du luxe et du prix, le simple jus d'orange coûtait deux zéros ) ainsi que l'accès à compte bancaire affichant les cinq zéros. Waller m'a donné une journée pour me remettre en forme, voir ma sœur et me familiariser avec Gotham.

Je finis ma longueur, m'approche du bord et regarde la montre : il est quatre heures du matin. Trop tard pour me coucher, trop tôt pour sortir. Je vais retourner dans ma chambre.

Après m'être rasé la barbe et raccourci les cheveux, je sors de l'hôtel en jean et hoodie, un casque sur les oreilles, « Staying alive » des Bee-gees à fond. Je vais vers la bouche de métro la plus proche pour finalement changer d'avis et aller à pied vers l'hôpital. Je me retourne machinalement et je vois un grand type en costard et au crâne rasé, la forme d'une arme dans la poche de sa veste. Il me regarde mais détourne les yeux et s'engage dans un café chic du quartier. En regardant où je vais, je vois un SDF complètement soul avachi sur un carton qui me tend un gobelet en plastique. J'entends quelqu'un lui parler dans son oreillette. Je lui jette une pièce de 50 cents avec un grand sourire bien niais ( j'ai l'impression qu'il a compris puisqu'il me rend le sourire forcé ). Je continue quelques minutes avant de voir le type qui était rentré dans le café débouler d'une petite ruelle. Je m'arrête et rentre chez un fleuriste. J'achète une rose. Le type au crâne rasé lis un journal sur un banc juste devant le fleuriste. Je passe à côté de lui et je lui jette la rose sur les genoux avant de reprendre ma route.

J'entre en face de l'infirmière de garde à-moitié endormie, je prends une petite cage d'escalier sur le côté et je monte les marches quatre-à-quatre. J'arrive au sixième. L'endroit est calme, tout le monde est encore endormi. Je passe devant quelques porte avant d'en pousser une d'un mouvement sec, afin d'éviter de la faire grincer.

Ma sœur est réveillée, elle attend là, sur son lit. Elle regarde dehors les grandes rues de la ville encore vides et chargées de brume. Elle ne m'a pas entendu rentrer. Je toussote timidement, elle tourne la tête. Un grand sourire illumine son visage. Je m'approche et on se serre dans les bras, sans rien se dire. On pleure un peu, on se dit qu'on s'aime. Et puis elle me repousse doucement et m'inspecte en détail. Elle pose la question qu'il est inutile de poser à l'autre car on se connaît par cœur ma sœur et moi. Si l'un ne va pas bien, l'autre le sait. Et on ne va pas bien tout les deux.

Le Mélomane : Morceaux de choixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant