Je n'ai pas voulu. Pour moi, Ishâk doit être mis au courant, c'est important qu'il le sache, il doit profiter de ces derniers instants avec sa mère.
Mais elle a beaucoup insisté et j'ai fini par lui promettre de ne rien dire et moi, je n'ai qu'une parole...
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Je suis choquée par ce que je viens d'apprendre, je n'arrive pas à y croire. Et surtout je ne voulais pas y croire. Je me suis beaucoup attachée à elle. J'ai passé plus de deux mois dans sa maison, on s'est beaucoup rapprochées. Elle est comme une mère pour moi.
Elle n'avait pas réussi à prendre la place de ma mère, loin de la mais elle a su se comporter comme une mère pour moi. Elle me donnait des conseils lorsque j'étais perdu dans mes choix. Elle a réussi à m'ouvrir les yeux sur cette vie d'ici bas.
J'ai perdu ma famille quelques mois plus tôt, sans m'y attendre, ça m'est venue comme ça, sans que je m'y soit préparé. Et maintenant vient le tour de la mère d'Ishâk, je suis abattue. Je pleure. Je suis triste. Elle vas s'en aller comme ma famille s'en est allé ?
Je ne vais plus la voir, je ne vais plus pouvoir la prendre dans mes bras. Plus pouvoir l'entendre me parler et me donner des conseils. Ce ne seras plus qu'un souvenir, et un rappel de plus. Son âme retournera à son Seigneur.
Je sais que je ne dois que l'accepter mais mon coeur aujourd'hui est meurtri. Seulement deux semaines. Deux semaines !! C'est tellement peu. Trop peu. Comment vais-je faire ? Je suis si triste.
Si je me sens mal comme ça, alors comment sera Ishâk ? Et ses petites soeurs ? Elles ont seulement six ans, elles ont déjà perdu leur père et dans deux semaines sera le tour de leur mère. Elles sont si jeunes et subissent déjà cela. J'ai énormément de peine pour elles.
J'ai très peur pour Ishâk. Parce que je sais que la mort de son père a était très difficile pour lui, il l'a très mal vécu et aujourd'hui il en souffre encore car il était très proche de son père, ils faisaient tout ensemble et ça a était un énorme choque pour lui d'accepter sa mort.
Il avait même délaissé la prière pendant quelques temps, il s'était mis à fumer et à rentrer tard le soir. Comment va t-il réagir quand sa mère ne sera plus là ? J'ai peur de ce que la suite nous réserve.
Mère: Ne pleure pas...
Moi: Mais... Mais ça me rend trop mal.
Mère: C'est comme ça et moi je l'accepte, alors accepte le aussi. Et fait ce que je te demande, s'il te plaît.
Moi:...
Sa mère: Je veux être là au mariage de Ishâk, c'est vraiment important pour moi. Plus le temps passent et plus je me rend compte que peu de jours me restent. Et je serai rassurée de m'en aller en le sachant marié et avec toi. Parce que je sais qu'il t'aime et toi aussi. J'ai toujours voulu d'une bonne femme pour mon fils et je sais que tu réussira à le rendre heureux.
Moi: Mais tu vas pas mourir hein ?
Elle hoche la tête et là je pleure, sans pouvoir m'arrêter. J'essaie de me rentrer cette nouvelle dans la tête mais c'est trop dur. J'ai la tristesse de la voir partir et l'appréhension de l'impact que jouera cette situation sur Ishâk et ses soeurs. Parce que c'est sûr et certain qu'ils le vivront mal. Car qui vivrai bien la mort d'un proche ?
Elle me prends dans ses bras, et me serre très fort.
Mère: Toute âme goûtera à la mort ma fille, personne ne sera épargné de cela. Dans deux semaines sera mon tour. Mais n'oublie pas que tous les jours, des personnes meurent et d'autres naissent. Tu es aujourd'hui dans ce bas monde alors prends ma mort pour un rappel et repenti toi.
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Un long chemin vers le repentir...
SpiritualRevenir vers Allah n'est pas trop tard, oui, mais jusqu'à quand ? Car la mort ne frappe pas à la porte mais vient soudainement.