Carl, I'm Afraid || TWD [PAUSE]

Chapitre 9 🔫

Les rayons du soleil sur ma peau me réveillent avec douceur. Je baille, une main couvrant ma bouche, et ouvre délicatement les yeux, émergeant complètement de ce sommeil profond. La première chose que j'entrevois lorsque je retrouve une vue correcte, c'est le doux visage de Carl, encore endormi d'après ses légers ronflements. Ses paupières sont closent, sa bouche entreouverte. Il est allongé sur le côté, dans la même position que moi, et nous nous faisons face. Ses joues ont rosies, sûrement due à la fraîcheur du matin.

C'est son corps dénudé qui me renvoie à cette nuit et aux souvenirs qu'elle m'a laissé. Je tilte alors pourquoi il semble avoir froid, moi avec. Même si la couverture protège une partie de notre corps, le visage, le cou, les épaules ne sont pas à l'abris. La partie pectorale de son torse ne l'est pas non plus contrairement à la mienne. Je sens sa main posée sur ma hanche se resserrer et me ramener plus près de lui. Nous étions déjà proches, mais là je peux sentir son souffle sur ma peau, me faisant automatiquement rougir.

Carl bat des paupières plusieurs fois avant de les garder semi-ouvertes. Il n'est qu'à moitié réveillé. À le voir ainsi, on dirait un enfant qui refuse de se réveiller pour une raison stupide comme décider de ne pas aller à l'école ou ne pas vouloir perdre le fil de son rêve car il était si beau que faire une croix dessus est inconcevable. De quoi rêvait-il ?

- Tu sais que c'est flippant d'être surveiller dès le réveil ? se moque l'endormi.

Je lui assène une tape sur l'épaule qui le fait encore plus marrer. Il me colle soudainement à lui et me fait valser sur le dos, se retrouvant alors sur moi, le nez plongé dans mon cou. Je passe ma main dans ses cheveux bataillés tandis que l'autre caresse délicatement son dos. Ses lèvres parsèment au creux de mon cou jusqu'à mon épaule d'humides baisers. Mon corps s'embrase instantanément, et je crois revenir à cette nuit torride.

Mais la réalité me frappe. C'est le matin, une nouvelle journée s'annonce, et nous ne pouvons pas nous permettre de rester au lit plus longtemps.

- Il vaut mieux se préparer. La relève ne va pas tarder.

Il grogne de mécontentement et me serre davantage contre lui. Un vrai gamin, ce type. Je tente de le raisonner en le secouant par l'épaule mais il ne bouge pas. Je ne suis même pas sûr d'avoir assez de force pour le pousser sur le côté, histoire que je puisse me rhabiller. S'il veut rester dans cet état quand la relève arrivera, c'est son problème.

- S'il te plaît, Carl.

- Encore cinq minutes.

Je soupire.

- Imagine si ton...

- Dove !

Lorsque nous entendons mon prénom etre appelé depuis le bas de la tour de garde, nous nous relevons d'un coup, surpris au plus haut point. Nous nous lançons un regard signifiant qu'on risque d'être dans la merde d'ici quelques minutes si on ne se bouge pas immédiatement. Rick répète une deuxième fois mon prénom et je comprends sans problème que si je ne lui réponds pas, il montera pour me réveiller.

Je me dépêche d'enfiler mes vêtements de la veille éparpillés au quatre coin de la cabine avant d'ouvrir la porte métallique et de me pencher à la rambarde. Rick porte une main à son front et observe les alentours comme s'il cherchait quelque chose. Je me racle la gorge lui indiquant de manière subtile ma présence. Il me sourit, sûrement soulagé de ne pas devoir monter les escaliers pour venir me chercher.