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Les choses avaient beaucoup changé après cela. J'avais bien nargué les frères Cameron en leur disant que leur méchanceté gratuite n'avait servie à rien d'autre qu'à les ridiculiser pendant que leur victime devenait une super star de la chanson.

"Oh every time I close my eyes.
I see my name in shinin' lights
Yeah, a different city every nights
Oh I swear
The better prepare for when I'm a billionaire."

C'était la seule chanson qui trônait dans ma tête depuis la sortie des résultats des examens. J'étais sur mon petit nuage en me demandant ce que je comptais faire de ma vie lorsque je serais inscrite dans cette école. J'avais catégoriquement tout au long de l'année refusé de déposer mon dossier d'inscription ou de donner ma candidature à une quelconque université même si mes parents étaient formellement contre. Ils ont d'ailleurs, contre mon gré, déposé ma candidature dans une université à Bufalo à NYC. Et il s'avère que j'avais été acceptée, il ne manquait que ma confirmation.

Bien entendu nous nous étions tellement pris la tête que au final je ne leur avais pas fais part de ma participation à un concours d'écriture qui avait à la clef un poste dans une unité de rédaction pour une revue de presse New-yorkaise. Jusqu'à il y a une semaine lorsque ma mère a commencé à me mettre la pression compte à ma réponse. Mon père a été premièrement en colère puis s'est adoucie en comprenant que c'était quelques choses que je voulais vraiment faire. Il en a ensuite parlé à ma mère qui toujours un peu contre.

-Tu as acheté ton billet ? Me demande Henriette en balançant ses pieds au-dessus du vide, une sucette rouge dans sa main.

-Ouais. Je réponds en m'assaillant à ses côtés.

-Et tu as pris la réservation?

Je lui ravi sa sucette et la met dans bouche en soupirant lourdement tout en hochant la tête.

-T'es dégueulasse. Riait-elle de mon geste.

Je rigole légèrement aussi puis le calme revient et seule le bruit des chutes d'eau nous berce. Nous étions au dessus de la cascade, notre point de rendez-vous depuis des années et mon endroit préféré de toute l'Île. Nous n'attendions plus que May qui comme à son habitude prenait son temps.

Je retire ma sacoche et la pose à mes côtés avant de m'allonger sur la roche puis d'observer Henriette qui dégageait une sérénité impressionnante sur son visage.

-Tu crois que ce sera pareil? Demandais-je inquiète.

-Non. Elle me répond sans quitter du regard le grand chaîne qui surplombait l'endroit.

J'étais surprise du manque d'optimisme de ma meilleure amie face à l'avenir. En réalité je comptais sur elle pour me faire comprendre que la distance n'était car notre amitié était bien trop forte mais depuis que Henriette avait raté son examen, elle n'était plus réellement elle même. Je ne savais et je l'avais remarqué mais je ne pensais pas que son savoir vivre et son optimisme avaient disparus eux aussi.

Henriette n'a jamais été potelée mais là je pouvais le dire, qu'elle avait maigris, qu'elle avait perdue des couleurs et que malgré le fait qu'elle nous dise qu'elle se sent très bien, May et moi savons que ce n'est pas le cas. C'est pour ça que je ne suis pas allée à la remise des diplômes aujourd'hui sachant que mes jours ici étaient désormais comptés.

-Alors tu pars quand?

-Dans une dizaine de jours.

-Ta mère en dit quoi?

-Toujours pas confiante.

-Et ton père?

-Il est pour.

Elle hocha le tète puis continua de balancer ses jambes sans porter son attention à la hauteur à la qu'elle on était. Je ne savais plus exactement sur quel pied danser avec Henriette, j'avais peur de dire quelques chose de déplacé ou faire quelques chose que je n'aurais jamais dû faire.

-Tu viens on monte sur la grande branche. Je propose en me levant de ma place.

-Ouais je te suis.

Je l'aida à se relever puis après avoir ramassé son sac à dos, nous nous hissées jusqu'à la branche d'arbre qui trônait au-dessus des chutes et qui nous donnait une vue agréable sur la belle nature que nous offrait notre île. j'avais ce pincement au cœur qui me faisait regretter ,avant même de l'avoir quittée, regretter mon île. Mes moments passé ici sont inoubliables et le fait tourner la page et dire au revoir à tout ça me faisait culpabiliser. Henriette aussi me faisait inconsciemment culpabiliser de ne pas lui avoir prévenue du risque qu'elle courrait en jonglant avec sa relation à distance et ses études. Je me sentais si débile et si égoïste.

Il faisait de plus en plus chaud bien que nous étions  l'ombre Le silence entre nous régnait toujours mais c'était plutôt agréable car je pouvais me laisser bercer par les doux roucoulements des oiseaux et par le bruit de a nature puis soudain, mes pensées divaguèrent. Peter, que devenait-il?

Une star, oui, mais à part cela, que devenait-il vraiment? Je n'avais de nouvelles de lui qu'à partir des magazines et de la press people. C'était étrange car je pesais réellement qu'après tut ce temps il aurait quand même pris de mes nouvelles. Il n'a plus remis les pieds à Honolulu  depuis sa montée vers le succès ce que je comprenais très bien mais depuis notre dernier échange par email, lui et moi ne nous sommes plus parlé sachant quelques jours plus tard elle n'était plus valable.

Peut-être m'étais-je simplement bercée d'illusions en pensant que malgré sa célébrité nous garderions le contact. Moi, pourtant je ne l'avais pas oublié d'ailleurs j'ai même beaucoup pensé à lui y comprit pendants la périodes des examens, c'était compliqué, mais lui, me connaissait-il encore?  


-Les filles? Vous êtes là haut? Hurlait May.

-Non pas du tout, tu dois te tromper d'arbres. Répond sarcastiquement Henriette.

Après un bref effort, nous descendions Henriette et moi pour rejoindre notre amie que nous câlinons à tour de rôle. C'étais étrange de nous retrouver ici tout en prenant conscience que dans moins d'un mois tout allait changer. 

May étant désormais présente nous nous apprêtons à faire le grand plongeant et à nous amuser toute la journée avant que la réalité nous rattrape. Nous avions toutes les trois décidé de passer ces derniers jours ensemble afin de ne rien regretter plus tard. Notre amitié comptait trop. 

Tout en nous déssappant je repense à tous nos bons moments passés cet été.

-Du coup tu déménage quand? M'adressais-je à May tout en retirant ma culotte en jean.

-Dans la semaine. En plus je suis  coté du centre sportif, j'ai tellement hâte.

-La chance! Moi je suis obligée de retourner dans ce lycée merdique. Grognait Henriette.

Je m'engagea -pour lui changer les idées- à la pousser en lui donner un coup de hanche, dans l'eau. Elle en ressortie quelques secondes à peine puis rigola à gorge déployée. Je lâche un léger rire, ma sucette toujours coincée dans ma bouche, en regardant May qui se jetta elle aussi à leau puis je les rejoignis après avoir soigneusement plier mon chandail.

-ça va me manquer de faire ça. Avouais-je en me laissant flotter au dessus es eaux.

-Roh la ferme. Intervient Henriette avant de me couler dans l'eau.

L'été était encore là mais moi j'allais bientôt partir. May s'était inscrite dans l'université locale Chaminade d'Honolulu et sa rentrée était pour bientôt, Henriette n'avait d'autres choix que de reprendre la classe pour obtenir son diplôme sous l'ordre stricte de ses parents et moi qui m'en allais loin de tout...

Au fond de moi, j'espérais sincèrement avoir à re-voir Peter et quelque chose me disait que cela n'allait pas tarder.  

Till The End [Bruno Mars]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant