Till The End [Bruno Mars]

17

La sonnerie retentit une dernière fois avant que May puisse répondre en montrant sa tête. Son premier réflexe fut de me sourire en agitant ma main et quand elle vit le visage de Alison, son sourire disparu peu à peu.

-Salut May. Fit Alison en souriant.

-Salut Alison. Elle répond sèchement. Qu'est ce que vous faites?

-On était en train de relooker ma chambre, ça fait trois mois que je vie ici et je me suis rendu compte que je ne l'avais toujours pas personnalisée tellement je suis absorbée par les cours. Je lui explique en souriant.

-Par les cours seulement? Il ironisait en visant intentionnellement Allison qui a finit par se déplacer en me signalant qu'elle devait aller rejoindre ses amies et donc qu'elle m'enverrais un message, je lui dis au revoir retourne à mon écran d'ordinateur.

-Où est Henriette? Je demande en faisant abstraction de ce qui venait de se passer, May n'aime pas beaucoup Alison et le lui fait comprendre tout le temps.

-Elle ne veut plus te parler. Elle dit que tu as changé, et elle n'est pas la seule à le penser. M'avouait elle. J'étais en ligne avec elle il n'y a même pas dix minutes et quand je lui ai proposé de faire une conférence avec toi elle a dit qu'elle avait autres choses toute aussi intéressantes à faire.

Me sentant vexée, je fronce les sourcils et baisse la tête, est-ce j'ai changé? Mais comment quelqu'un peut changer en trois mois? Je ne comprenais pas, vraiment pas.

-Tout le monde le pense?

-Moi en tout cas je le pense et tu sais je ne suis pas du genre langue de vipère, mais je pense que ta copine est lesbienne et qu'elle a une très mauvaise influence sur toi, enfin c'est quoi cette couleur de cheveux?

Je passe timidement une main dans mes cheveux aux reflets couleur miel, j'amais bien moi cette couleur. Je ne comprenais pas pourquoi elles étaient toutes contre moi et Alison.

-Enfin je veux dire elle te vas bien Marose mais... enfin c'est sans importance. L'essentiel est que tu es toujours mon amie. Henriette t'en veux parce que tu n'as plus de temps pour elle, elle se sent mise à l'écart parce que si moi je ne la fait pas sortir elle reste chez elle et ça fait un moment que tu n'as pris aucune nouvelle d'elle. Alors elle croit que tu l'as remplacé par Alison et elle est simplement jalouse mais il y a de quoi vue la façon dont tu fais les éloges de cette pauvre fille partout sur les réseaux sociaux. Même moi je me sens menacée! Alison par-ci, Alison par là, il n'y en a que pour elle. Se plaignait-elle en boudant devant son écran.

-Mais c'est mon amie!

-Henriette aussi l'est! Je le suis aussi! Elle s'emporte en haussant légèrement le ton. Moi en tout cas je t'ai ce que je pensais tout bas, alors je ne sais plus quoi te dire. Je ne t'interdis pas de traîner avec Alison, elle doit être super cool si tu l'apprécie tant que ça mais je te demande juste de ne pas faire comme si les autres n'existaient plus. Ne crois pas que les choses sont toujours pareilles Marose, bien au contraire elles sont en train de changer et tu risques d'être surprise en revenant ici à Honolulu de voir que tu n'as plus réellement d'amies.

Ses paroles étaient tellement blessantes que je ne me sentais plus d'humeur à ne rien faire, j'étais triste de savoir que mes amies pensaient ça de moi. Je voulais simplement avancer pas devenir leur bête noire. C'est vrai que Alison m'a beaucoup influencé, plus je traîne avec elle plus je deviens comme elle et je n'arrive plus à garder on authenticité, ce qui faisait de Mary-Rose Marose. Je me sentais vraiment mal au point où j'avais la gorge nouée pourtant May était toujours en ligne.

-Comment vas Kevin? Je finis par demander en faisant référence à son petit ami.

-On a rompu lui et moi... il a rompu avec moi parce que je suis trop superficielle à son goût. Elle me répond amèrement.

-Il n'y connaît rien.

-J'te jure. Elle confirme en levant les yeux au ciel tout en limant ses ongles.

-Peter habite dans le quartier voisin... avouais-je doucement.

-Quoi? Et qu'est-ce que tu attends pour aller le voir?

-Je ne sais pas. Dis-je en fondant en larmes devant l'écran de mon ordinateur. Il... il m'a sûrement oublié, il a une copine mannequin, il est riche et-et il a réalisé ses rêves... sanglotais-je en hoquetant.

-Oh Marose si vraiment il t'a oublié c'est qu'il n'y connaît rien.

-Mais pourquoi moi je n'arrive pas à l'oublier? Pourquoi c'est si dur? Je ne comprends pas! Je suis.. vide au fond de moi parce que je m'en veux d'être toujours amoureuse de quelqu'un qui ne m'a jamais regardé autrement que comme étant son amie... et moi tout ce que je veux c'est retrouver ma vie d'avant, mes amies sont en colère contre moi et la seule personne qui m'accorde de l'importance m'influence tellement que je deviens presque dépendante d'elle... et pour info Alison n'est pas lesbienne, elle a un copain, Taylor. Dis-je en séchant mes larmes.

-Oh Dieu soit loué! Elle soupira de soulagement. Je te comprends Marose, mais il faut que tu saches vivre de toi même maintenant et que tu saches faire la part des choses. Pour commencer tu vas parler à Henriette parce qu'elle n'attend que ça depuis un bon moment même si elle ne l'avoue pas. Et si elle se fait désirer en ignorant tes appelles, continue et harcèle la jusqu'à ce qu'elle réponde. Elle a juste besoin de se sentir à nouveau importante à tes yeux. Quant à ton amie Alison, essaie de faire une pause avec elle et quand tu seras prête c'est à dire quand tu comprendras que tu n'as besoin de personne pour être quelqu'un d'important, tu pourras reprendre contacte avec elle. Elle me conseille en souriant.

J'ai encore discuter avec elle pendant quelques minutes puis j'ai du mettre fin à l'appel en me rappelant que j'avais un cours à rattraper. Je me suis mise alors à travailler pendant deux heures avant de me mettre devant la télé pour regarder les tendances musicales et bien évidemment Bruno Mars était placé parmi le top 10 avec son nouveau titre "Lazy song" qu'il m'avait chanté il y a pratiquement un an de ça... je me sentais encore idiote en réalisant que ça faisait donc presque deux ans que j'étais amoureuse de lui... Révoltée contre moi-même, je me lève et vais porter une tenue plus adaptée et je saisi mon manteau ainsi que mon écharpe et mon sac à main. En sortant je ferme mon appartement et croise mon voisin que je salut vite fait puis je me rend à l'arrêt de métro le plus proche pour me rendre à Manhattan, là où Peter vivait actuellement.