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Je sentais déjà mon rêve se réaliser, je le sentais m'effleurer du bout des doigts. J'allais bientôt être une grande rédactrice en chef pour mon propre magazine. À peine je venais de m'installer dans mon petit appartement à Greenwich village je n'arrivais plus à tenir debout. Je voulais financer mon aménagements seule et prendre un petit loft de quatre pièce dans un quartier moins réputés et donc moins cher mais ma mère n'était pas de cet avis. Elle a payé les trois premiers mois de loyer de ce bel appartement et bien que ça m'énerve un peu, je le trouve vraiment magique. En particulier lorsque je regarde depuis la fenêtre, la petite rue en dessous de chez moi, avec les arbres qui commençaient à subir le changement de saison, de l'été à l'automne.

J'étais joyeuse, je n'avais jamais eu l'occasion de voir réellement la neige alors j'attendais l'hiver comme un vieil ami, j'étais si excitée. L'envie de chanter, danser et tourner me venait à chaque fois que je me surprenait à regarder les passants dans la rue. Des new-yorkais, des vrais! Je n'ai pas encore rencontré mes voisins et je n'ai encore rien installé dans mon appartement mais je m'y sentais déjà si bien.

Je regardais encore la rue par la fenêtre puis j'ai décidé d'appeler May qui devrait sûrement avec Henriette, elles devaient passer l'après midi ensemble.

-Hey la new-yorkaise, bien arrivée?

-Tu ne peux pas comprendre à quel point je suis heureuse May c'est vraiment.... un rêve qui prend vie!

-Heu... tu peux revenir dans le monde réelle genre deux secondes Marose? Ça fait à peine deux heures que tu es arrivée!

-Dis, où est Henriette ? Je pensais que vous devriez être ensemble.

-...Heu... tu te moqueras sûrement de moi mais j'ai oublié que je devais passer chez elle.

Je plaqua ma main à mon front en rigolant à gorge déployée. May était réellement irrécupérable.

-Mais arrête de te marrer elle va sûrement me crucifier! Oh Mary-Rose j'ai tellement de choses en tête en ce moment. C'est sûr qu'elle va m'en vouloir et j'ai peur qu'avec ma rentrée qui arrive, je n'ai plus assez de temps à lui consacrer. Tu imagines si elle se met à penser que je la snobe juste parce que j'suis à l'université?

-J'y ai pensé aussi à vrai dire... Si elle se met à te renier elle me reniera sûrement par la suite et sa risque de détruire notre amitié... Il faut veiller à ce qu'elle ne se renferme pas sur elle même. Répondis-je moins amusée.

-Ouais... mais je ne sais pas comment je vais y arriver seule. Imagine elle devient une de ces filles gothique et, et d'abord il est devenu quoi son chéri d'amour?

-J'en sais rien. Avouais-je.

-Il va entendre de mes nouvelles ce petit incapable. Là je m'apprête et je vais chez elle, trouvé moi un motif de retard s'il te plaît.

-Tu en es encore à cette époque là de s'inventer des raisons pour justifier son retard? Rigolais-je.

-Il faut bien!

-Okok... bah t'as qu'à lui dire que... que tu avais des affaires à ranger... j'en sais rien.. il y avait un chat coincé dans l'arbre ou même qu'il y avait eu un accident sur la route.

-T'es nulle. Je trouverais bien en route. Allez, tu me rappelle quand tu trouve un super new-yorkais brun avec des yeux bleus-

-Tu es encore à fond sur Nash Grier?

Elle ne répond pas à la question et préfère faire l'ignorante, je comprends vite alors que son amour fanatique pour le beau viner ne s'estompera donc jamais. Je me moquais d'elle tout en sachant très bien qu'à l'époque on était deux à avoir craquer pour les beaux yeux bleus du jeune garçon derrière l'écran, bien que j'ai toujours préféré Cameron Dallas et Jack G.

-Je t'interdis de te moquer de moi. Le magcon a changé ma vie j'te rappelle.

-C'est ça.

-C'est officiel, je te laisse Marose j'suis dans le bus sur mon chemin vers la mort.

-Bonne chance.

-À plus.

Ainsi se termine nôtre conversation. En attendant le camion d'aménagement qui était sensé me ramener mes affaires, j'ai décidé d'aller à l'aventure dans mon nouveau secteur. J'ai enfilé un manteau et suis descendu dans la rue en me baladant les mains enfouies dans les poches. Je marchais calmement en prenant le temps de me rappeler de chaque endroit afin de me retrouver plus facilement. Soudain, en passant devant la vitrine d'un café, mon attention se porta sur l'annonce qui y était faite. Vente de billet pour un festival de musique pour inaugurer l'automne dans un parc à Long Island avec comme invité Echosmith, Paramore, Sam Smith, Taylor Swift, Gim Class Heroes, Maroon five et Bruno Mars...

Un sourire se dessine directement sur mes lèvres au point où, pour le cacher, je me mis à me mordiller la lèvre inférieure pour ne pas passer pour une idiote puis je poussa d'une main la porte du café afin de me procurer un billet.

Till The End [Bruno Mars]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant