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Je regardais le quai auquel le Poudlard express était arrêté alors que mon petit ami se tenait face au train. Il regardait la locomotive rouge flamboyant sachant qu'une fois qu'il serait entré là-dedans il ne serait pas prêt de me revoir de sitôt. En effet, j'allais étudier auprès de Draco à son manoir, tandis que mon petit ami avait été accepté à l'école située en Ecosse. J'étais triste de le voir partir, le voir ainsi couvert d'une magnifique robe de sorcier, bien qu'il ne fut pas coiffé, comme d'habitude à vrai dire. Lorsque nous nous étions réveillés le matin même il n'avait pas daigné se coiffé et avait passé le plus de temps possible à me serrer contre lui. Nous étions restés sous les couvertures, nous embrassant ou nous prenant dans les bras pour graver dans notre mémoire la douceur de la peau de l'autre. Puis, nous avions transplané un peu plus loin de la gare de KingsCross et enfin nous sommes arrivés sur le quai 9 ¾. Une fois arrivé Namjoon s'est muré dans le silence, et Monsieur Malfoy qui nous accompagnait ne faisait que dévisager les nouveaux élèves. Il se revoyait sûrement dans leurs visages inquiets rieurs ou moqueurs. Quant à moi je tenais la robe de Malfoy en retenant mes larmes. Je n'étais pas prêt à laisser disparaître Namjoon après une année entière à avoir son parfum au creux des narines, et ses doigts sur ma peau. Pour rien au monde je n'aurais voulu remplacer ces moments et même si je m'étais préparé à la séparation je ne voulais pas le voir partir. Je savais que je ne le reverrais qu'à Noël et encore ce n'était pas sûr...

« N-namjoon ? »

Doucement il se tourna vers moi et timidement il m'avait sourie. Du bout de ses doigts il se mis à caresser ma joue pâle avant de lécher ses lèvres. Il ne s'arrêtait pas de sourire c'était comme s'il était la personne la plus heureuse sur terre. Il ne devait pas être si triste d'aller étudier à Poudlard, mais moi je croyais bien que j'allais mourir de tristesse. Il passa ses doigts autour de ma nuque tout en murmurant des mots incompréhensibles. C'est alors que la poche de mon pantalon se fit plus lourde. Lorsque je voulu glisser mes doigts dans ma poche il attrapa mes doigts et embrassa chacune de mes phalanges, une par une. Il avait ensuite apposé un long baiser sur ma paume blanche tout en me regardant les yeux. À l'instant je cru bien que mes larmes s'étaient mise à couler mais je n'en étais pas sûr.
Soudainement le train laissa échapper une épaisse fumée et un long sifflement. Rapidement Draco nous fît comprendre que le temps était venu, en effet il était 10h55 et le train partait comme chaque année à onze heures. Namjoon, prit rapidement mon visage en coupe et posa ses lèvres sur els mienne avec envie, désir, amour, frénésies. Toutes ces choses à la fois. Si bien que je cru perdre pied lorsqu'il glissa sa langue dans ma bouche. Je n'avais pas refusé le dernier baiser avant des mois. Je me mis à l'embrasser avec tout autant de fougue, nouant mes bras autour de sa nuque. Lui, avait effacés les derniers pauvres centimètres qui séparaient nos corps en tirant sur mes hanches. J'avais senti la boucle de sa ceinture contre mon ventre, et ses doigts roulaient sur ma peau. Il avait passé ses doigts sous le col roulé que je portais et s'amusais à stimuler ma peau.

Une minute avant le départ du train il se jeta à l'intérieur et entra dans un compartiment au hasard. Timide, il se pencha à la fenêtre et me fit un signe. Je lui répondis tout en reniflant de tristesse. J'avais encore le goût de ses lèvres sur ma bouche et je crois bien que ce goût me donnait la nausée. Je n'allais pas le sentir avant longtemps et bizarrement cela me rendait malade. C'est alors, tandis que je glissais mes doigts sur la longueur de ma nuque que le train disparu à l'horizon. Je me sentais trembler lorsque mon ancien maître en potions apposa sa main sur mon épaule. Il me tenait avec douceur et me ramena contre sa poitrine doucement. Sa chaleur m'avait apporté un certain réconfort tandis que je regardais les familles quitter le quai en emportant avec eux leurs enfants trop jeunes, trop âgés ou ceux qui n'avaient pas été acceptés. C'est alors que quelqu'un se planta devant nous et dans mon désespoir je ne reconnus pas de qui il s'agissait. Ce fut pourtant sans surprise que j'entendis la voix de Potter flotter jusqu'à mes oreilles.

My Greatest Enemy [Namgi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant