Wanted

Chapitre 12

(CORRIGÉ)

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Il se moque de moi ?

-Tu as une tronçonneuse ?! Mais d'où tu sors ça ?!

-Ouais j'ai une tronçonneuse. J'allais pas te laisser couper un sapin avec cette hache qui est en plus super lourde.

-Tu pouvais pas me le dire ?

-À ce que je sache tu m'as demandé une hache pas une tronçonneuse je me trompe ?

Je reste muette, ce qui le fait rire. Il est fier d'avoir raison.

-Si tu savais comme tu m'énerves ! Voilà la seule chose qui me vient.

-Aller, allons chercher un sapin c'est parti ! Il secoue ses bras au ciel et prend une voix d'enfant en prononçant cette phrase, ce qui me fait rire et soupirer en même temps.

Il passe devant moi et s'engage dans la foret. Bien sûr, je le suis.

Ça me rappelle des mauvais souvenirs. J'en ai des frissons rien que d'y penser.

Néanmoins, la foret est moins effrayante en journée que dans l'obscurité. Maintenant, je vois clairement le chemin et surtout, Josh est avec moi.

-Où on va ? Parce que pour l'instant je n'ai pas vu de sapin.

-Patiente on arrive bientôt ma belle.

Je soupire je déteste ce surnom.

-T'aimes pas quand je t'appelles comme ça hein ?

-Oui en effet je déteste ça.

Il ricane.

-Pourtant ça te va bien je trouve. Il me dit cette phrase en regardant droit devant lui.

Je le regarde choquée, et ne sachant pas quoi répondre. Ça veut dire qu'il me trouve belle ? Je ne me suis jamais vraiment attardée sur le regard que pouvaient avoir les hommes sur moi. Après tout je m'en fiche, je suis comme je suis.

-T'habites où ? Aussi gêné que moi suite à ses paroles, il change de sujet et je lui en suis reconnaissante.

Je relève la tête, qui jusque là était baissée. Je suis surprise par sa question.

-Euh Burnsville dans le Minnesota

-Et tu vis avec quelqu'un ?

-J'habitais avec ma meilleure amie. Je parle au passé puisque je ne suis plus chez moi. Il ignore ma réponse et détourne le regard.

-Et tes parents ils font quoi ?

-Ma mère est traductrice.

-Hmm... Et ton père ?

-C'est quoi cet interrogatoire ?

Là je ne veux plus répondre.

-Je veux juste apprendre à te connaître c'est tout.

Je ne réponds pas et croise les bras sur ma poitrine.

Mon père... c'est un abruti qui nous a laissé ma mère et moi quand j'avais 6 ans. Je ne lui pardonnerai jamais, alors pour moi, parler de lui est impossible.

-Regarde celui-là.

Il pointe du doigt un sapin à notre droite, petit, chétif, dépourvu de la moitié de ses épines.