Chapitre 11 : Immersion dans le nouveau monde

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   Après un voyage plus que mouvementé, je m'attendais à en voir de toutes les couleurs. En effet, Mallory se rendait à son "collège" par le biais d'un véhicule que je  refusai catégoriquement de prendre car le véhicule en question était le monstre jaune poussin qui m'avait foncé dessus et renversée la  veille. Mais Mallory sut me rassurer et m'expliqua qu'il s'agissait d'un moyen de transport qu'elle utilisait couramment. Je consentis à y monter, malgré un scepticisme (que je parvenais à peine à dissimuler) quant à la fiabilité de cette chose.

   Je me trouvais à présent devant un bâtiment élancé dans son ossature métallique avec les parois tout d'une matière translucide reflétant une cour grouillante d'adolescents bavardant en un joyeux capharnaüm. Suspendus au-dessus des larges portes d'entrée, des étendards aux couleurs vives et ornés d'étoiles et de rayures rouges et blanches flottaient mollement dans la brise.

   Je fus alors prise de vertiges devant le gigantisme de cette construction, tel qu'on en n'avait jamais vu à Bédélia, même chez les elfes des montagnes. Bouche bée devant cet édifice épris de hauteur, je tentais d'imaginer les architectes qui avaient pu concevoir cette folie des grandeurs.

   Je fus brusquement tirée de ma contemplation ébahie par une main appartenant à une créature aux oreilles rondes. Mallory tirait un pan de la veste épaisse en fausse fourrure qu'elle m'avait octroyée pour m'entraîner vers le cœur de la cohue, en direction d'un groupe de jeunes filles aux oreilles tout aussi rondes que les siennes. Elle fendait la foule avec maestria pour ensuite pénétrer le cercle d'amies avec un grand sourire.

   Suite à de brèves présentations où je fus décrite comme la correspondante française de mon hôte, je fus littéralement mise de côté, excepté quelques regards inquisiteurs jetés de temps à autre.

   Mes perceptions sensitives étaient accrues par mon ironique solitude. Les cris, les rires, les conversations futiles, les bousculades, les saluts, les pas martelant le sol, les recherches intensives au fin fond des sacs, tout cela résonnait en moi à l'état brut, sauvage.

   Stoppés net par une sonnerie stridente.

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Voici la réécriture de "Douleur et Mémoire" qui devient une immersion nouvelle pleine de découvertes, moins mélo-dramatique que le texte d'avant, qui ne nous correspondait pas du tout et qui avait en partie causé notre panne et notre manque de motivation.

En espérant que les retouches vous auront plu.

Ciiiiaoo !!!

>>> Le Club des Pingouins ; p




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