Mew Yûki

Chapitre 19

Point de vue de Yûki:

Yûki: alors... toi non plus tu n'as plus de parents ?... Je... je suis désolée !

Dren: tu n'as pas à t'excuser. Tu ne savais pas. Et puis c'était il y a longtemps... Je voulais juste te dire que je sais ce que ça fait de perdre quelqu'un. Alors si tu as besoin de parler... je suis là.

Je baisse la tête. Il me prend dans ses bras et me murmure à l'oreille:

Dren: je suis là mon chat... je serai toujours là...

Point de vue de Nagisa:

Je me réveille en sursaut, assaillie par la douleur qui me tord le ventre. J'essaye tant bien que mal d'étouffer mes cris pour ne pas réveiller Hayato et Yûki. Dix longues minutes de torture, cette douleur me lacère le ventre. Heureusement, je n'ai réveillé aucun de mes deux enfants. Enfin... j'espère. Je ne vois rien. Je distingue à peine dans la pénombre, une grande silhouette posée sur le lit.

Une ?!

Yûki aurait fait le mur ? Ça ne peut être qu'elle. Elle était au bout du futon et justement, ce coin est vide.

Je sors tant bien que mal de la maison sans faire le moindre bruit, habillée de ma robe de chambre.

Une fois dehors, je commence à réfléchir, où a-t-elle bien pu aller à une heure pareille ? Elle ne serait quand même pas partie rejoindre son copain ! Si ? Auraient-ils déjà planifiés tout ça depuis un moment ? Et s'il lui était arrivée quelque chose ? Un drôle de bruit résonne. Ainsi que des voix.

???: nous y sommes.

???: merci.

Le portail s'ouvre. C'est Yûki. Et juste derrière elle, le garçon à qui j'ai gracieusement fermé la porte au nez. Ma fille se retourne vers le jeune homme.

Yûki: Dren... merci pour ce soir...

Dren: mais de rien. C'est tout à fait normal ! Je ne vais quand même pas te laisser affronter tout ça toute seule. Tu en as assez bavé avec ton père.

Dren prend Yûki dans ses bras et la berce un peu. J'en profite pour me décaler un peu. Je suis trop visible.

Yûki: Il faut que j'y aille...

Dren: oui... Bonne nuit ma belle.

Yûki: Bonne nuit à toi aussi mon amour.

Elle dépose un dernier baiser sur ses lèvres et monte les marches en farfouillant dans sa poche. Yûki en sort un petit trousseau de clés et ouvre la porte. Elle lance un dernier regard à son petit copain avant d'entrer dans la maison. Dren ne bouge pas pour autant. °Qu'est-ce qu'il fait ce gosse ? Il ne compte pas rester ici quand même ! Si ?°

Dren: bon... vous comptez rester ici encore longtemps ? Yûki va s'inquiéter si elle ne vous voit pas.

Nagisa: Tu m'avais donc vu...

Dren: Oui.

Nagisa: j'ai à te parler. Tant pis si Yûki remarque mon absence. Suis-moi.

Je le guide jusqu'à la petite table que nous avions posé, près du cerisier qui trônait au milieu de notre minuscule jardin.

Nagisa: Assis-toi.

Il s'exécute, je fais de même en m'asseyant fasse à lui.

Nagisa: Bien. Je voulais te parler de ta relation avec ma fille... Habituellement je n'aurais même pas cherché à te parler mais bon, comme l'occasion se présente... et puis... nous sommes dans un cas de force majeure.