CHAPITRE 5

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     L'amour était un sujet difficile à aborder pour lui, comme pour la plupart des patients de la jeune demoiselle. Toutefois, il était nécessaire d'en parler pour le comprendre un peu plus.

« Les relations amoureuses, c'est pas mon truc. »

     Malgré son charme, il n'était pas le genre d'homme à l'utiliser. En vérité, il n'aimait désormais plus ce charme qu'il avait. A quoi bon avoir un charme si l'on n'a rien à côté.

« Pourquoi ? »

     Tout ça remontait à longtemps, lorsqu'il n'était qu'un trainee avec un charme à couper le souffle.

« Nous n'avons pas le droit d'en avoir. »

     Il se refusait d'en avoir, restant bloqué sur les modalités de son ancien contrat. Il ne devait pas, mais ça le maintenait en vie.

« Mais vous n'êtes plus de ce monde là. »

     Elle venait de rouvrir la plaie. La cicatrisation était bien trop longue.Elle ne pouvait faire autrement pour le faire parler. C'était bien cela le problème d'être psychologue. Comment réparer une personne si on l'a détruit un peu plus à l'aide de ses souvenirs.

« Malheureusement... »

     Le sujet était pénible mais elle devait l'aborder, il le comprenait parfaitement. Jamais il n'en voudrait à cette femme qu'il trouvait admirable.

« Vous n'êtes pas tombé amoureux depuis tout ce temps ? »

     Il sortait si peu de chez lui. A vrai dire, la seule femme qu'il voyait,c'était elle. Mais ça, il ne le dirait pas, pour l'instant.

« Mes yeux ne ce sont pas vraiment rivés sur les femmes, et cela depuis un moment. »

     Elle était légèrement étonnée. Ses patients masculins, au contraire,se réfugié dans les bras d'une femme pour ne serait-ce qu'une nuit afin d'oublier dans la luxure, dans le plaisir.

« Pourquoi ? »

     Il répondit immédiatement, il voulait que cette conversation se termine.

« Parce que. »

     Cette réponse était régulière mais tout à fait particulière. Elle poussait la femme à lui poser d'autant plus de question.

« Vous ne vous autorisez pas à aimer ? »

     Bien sûr, elle avait l'habitude. L'expression : « Les hommes sont tous les mêmes. », prenait tout son sens dans son cabinet.

« Je ne suis pas à la hauteur. »

     Une fois de plus, il se rabaisser. Une vieille habitude dirait-il.

« Tout le monde est à la hauteur. »

     Sauf lui, c'est ce qu'il pensait et elle le voyait très bien.

« Non. »

     Elle se devait de le faire parler. Elle comprenait que la conversation prenait un autre tournant bien plus intéressant que le précédent.

« Pourquoi vous rabaissez-vous ? »

     Elle venait de prendre le virage, il ne lui suffisait que de la suivre pour continuer dans cette direction là.

« Une idole qui n'a pas réussi dans son talent, n'est pas vraiment quelqu'un d'apprécier. »

     Il l'avait suivi. Il l'avait dit. Il venait de se dévoiler un peu plus à cette femme. Il devenait, selon lui, faible face à cette femme.Il ne pouvait lui mentir. Il avait l'impression qu'il pouvait tout lui dire, se livrer.

« Détrompez-vous. »

     Elle,ne voulait plus qu'il pense ainsi. Elle faisait de son mieux pour qu'il prenne confiance en son potentiel malgré les événements désagréable de sa vie.

« Seriez-vous capable de sortir avec un homme dans mon genre? »

     Elle comprenait ce qu'il voulait dire par « genre ». Un homme en plein naufrage que l'on doit sauvé peu importe la manière.L'amour était une bouée confortable. Du moins pour certaines personnes.

« Bien sûr. »

     Peu importe les difficultés d'un homme, elle n'en faisait pas attention.Tous les hommes pouvaient, selon elle, avoir un charme et attirer l'œil d'un autre individu.

« Et avec moi ? »

     Elle se sentait désormais coupable d'avoir répondu à sa question.C'était interdit par son règlement, elle seule posait les questions et seuls les patients y répondaient. Elle comprenait mieux pourquoi.

« Vous êtes un patient. »

     Ce n'était sans doute pas un patient comme les autre. Un patient à part. Oui, Jaewon n'était pas comme l'homme qu'elle recevait juste après lui, ni comme aucun de ses patient. Mais elle devait le traiter comme ce père divorcer, comme cet entrepreneur en faillite.Elle devait rester, face à lui, comme elle était avec tous les autres.

« Tous vos patients sont comme moi. »

THE ENDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant