CHAPITRE 12

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     Bientôt, tout serait fini. Assis sur le bord de son lit, il venait de boire une longue gorgée de cet alcool fort. Sur sa langue se trouvait désormais une multitude de médicament, un mélange mortel, qu'il avala à l'aide de ce whisky achetait quelques minutes plus tôt. Un long soupir traversa la barrière de ses lèvres.

« Je suis tellement désolé. »

     Parler tout seul était la seul chose qu'il pouvait faire en attendant la réaction des médicaments.

« Je vous aime, mais... »

     Il bu une autre gorgée.

« La société était plus forte que moi. »

     D'autres médicaments, encore de l'alcool.

« Echec et mat. »

     Il se laissa tomber sur le lit, la bouteille toujours dans sa main, les médicaments sur le lit.

« Je vous ai trouvé trop tard. »

     Sa respiration devenait bien trop régulière, il s'endormait peu à peu.

« La femme de ma vie... »

     Il divaguait.

« Ma bouée de sauvetage. »

     Il bu une nouvelle fois, s'étouffant, recrachant le liquide sur le drap.

« Je suis libre. »

     Alors qu'il se perdait dans ses pensées, alors qu'il rejoignait peu à peu l'autre monde, alors que la douleur de cette société s'évaporer, alors qu'il périssait, un dernier souhait, une dernière demande fut faite à cette femme, celle de sa vie.

« N'oubliez pas les roses blanches. »


     Assise sur l'un des sièges de son cabinet, assise face à un siège tristement vide, son regard se dirigea vers la pendule.

«Vous n'allez pas renoncer. »

     Elle le voyait de nouveau face à lui, ses larmes coulaient le long de ses joues. L'espoir de le voir demain était bien stupide.

« Vous êtes en train de mourir. »

     Malgré le silence de cette pièce elle ne pouvait qu'imaginer Jaewon face à elle.

« Je n'arrive pas à savoir si je vous hais ou si... si je vous aime. »

     Non, elle n'était pas folle, juste amoureuse.

« Il est encore tôt. Peut-être êtes-vous encore vivant... »

     Les larmes coulaient de plus belles. Le chagrin prenait de plus en plus de place.

« Il reste encore dix minutes, non ? »

     L'homme qu'elle imaginait en face d'elle souriait. Ce sourire si charmeur l'avait fait tomber, bien trop tard.

« Soyez heureux là haut. »

     Elle souhaitait qu'il soit enfin heureux. Son regard se dirigea vers la pendule, ses pleurs étaient devenus bruyant. C'était fini. Elle regarda l'homme en face d'elle, celui qui aurait réellement dû être là.

« Adieu. »

     Ce corps imaginaire disparu sous ses yeux. L'amour de sa vie, l'homme d'une vie, l'homme de sa vie n'était plus de ce monde.

« Je n'oublierai pas les roses blanches. »

THE ENDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant