Chapitre 10

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Le vendredi à quinze heures, je descendis avec lenteur au moins un. En entrant dans la salle, j'examinai le groupe d'élèves présent. Aucun visage ne m'était familier. Génial...

Je remarquai deux places vides au fond de la classe, avec un peu de chance, j'y serai tranquille.

Le professeur Mac Alister débuta le cours en abordant les thèmes étudiés l'année passée : le romantisme, le théâtre de l'absurde et l'utopie.

En pleine explication, il s'interrompit lorsque nous entendîmes des coups à la porte. Ryan venait de pénétrer dans la pièce. Je poussai un grognement. J'aurais été plus heureuse de voir Barbara entrer. Lorsqu'il chercha les places encore disponibles, je m'empressai de poser mon sac sur la chaise voisine. Et toc !

- Monsieur West, quelle surprise de vous voir en retard ! s'écria Mac Alister.

Ryan était sur le point de répondre, mais le professeur le coupa d'un geste de la main :

- Gardez votre salive, West. Je préfère que vous me racontiez vos aventures abracadabrantesques sur papier. Allez vous asseoir.

Je compris, avec déception, que la seule place restante se trouvait sur ma gauche. Avec mauvaise humeur, je retirai mon sac de la chaise. Ryan soupira lorsqu'il regarda dans ma direction. Imbécile. Je n'étais pas plus heureuse que lui de le voir s'installer à mes côtés, mais je n'avais tout de même pas une odeur repoussante.

Désespérément, Ryan regarda une dernière fois autour de lui, pour vérifier qu'il n'avait pas loupé une place. Il n'y en avait aucune. Il traîna des pieds, puis se glissa à côté de moi. D'un geste brusque, il posa son sac sur la table. Quelle délicatesse.

Je sentis son parfum musqué enivrer mes narines. S'il n'était pas aussi insupportable, j'aurais apprécié son odeur. Je secouai la tête et tâchai de me concentrer à nouveau sur le cours, écrivant soigneusement sur mon cahier ce qu'expliquait monsieur Mac Alister.

Un bruit me déstabilisa. Je soupirai bruyamment lorsque Ryan déplia avec lenteur, et sans aucune discrétion, un papier de sa poche. La feuille était déjà gribouillée et froissée. Il comptait vraiment prendre des notes là-dessus ?

- Vous allez travailler par deux, poursuivit le professeur. J'aimerais que vous passiez du temps avec un camarade pour apprendre à le connaître, et ensuite écrire sur lui.

- Ça ressemble à des travaux d'élèves de primaire, se moqua Ryan.

- La ferme, tu veux ? chuchotai-je.

Il ricana.

- Je vous encourage à vous fréquenter en dehors du lycée. Vanter les mérites de vos meilleurs amis ne m'intéresse pas, c'est pourquoi j'ai moi-même créé les binômes.

Des élèves protestèrent.

- Aaron avec Smith, appela-t-il.

Le prénommé Aaron, alla s'installer aux côtés de Smith.

- Parrow avec Robin. Roy avec Grey.

Pas Ryan, pas Ryan, suppliai-je en remarquant le nombre d'élèves disponibles diminuer.

- Raven avec West, annonça Mac Alister en nous souriant.

Je le maudis à cet instant précis. Ryan étouffa un juron.

- C'est bon, tu n'es pas obligé d'en faire des caisses, lui dis-je d'un ton cassant.

- C'est une réaction naturelle, crois-moi ! ronchonna-t-il.

Éléments : Les Porteuses (Bientôt en corrections)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant