A La Recherche D'un Titre //[J-Wonwoo]

Le pouvoir du Soju

Le désespoir et la tristesse avaient  atteint leur paroxysme dans mon esprit. Je regardais Jihoon fixement, mes larmes roulant sans s'arrêter sur mes joues.
En réalité le fait qu'il ne soit devenu qu'un corps inerte, sans vie m'effrayait. J'avais conscience d'être égoïste, là où il se trouvait désormais, il devait être heureux.
Soudainement je sentis un pression sur mes épaules et je vis avec effroi mes parents s'installer près de moi.  Ils pleuraient eux aussi sans pouvoir s'arrêter.
Une rage soudaine m'envahit, comment pouvaient-ils se montrer maintenant et oser partager ma peine. Cette femme qui nous a abandonné sans jamais prendre de nos nouvelle en l'espace de deux ans, et cet homme qui ne vivait que pour l'alcool.

-Comment... Comment osez vous vous montrer alors que vous n'avez rien fait pour Jihoon je demande doucement avant d'hurler.

- Toi, je désigne mon père du doigt, bien trop occupé à baigner dans ton alcool. Et toi, je désigne ma mère, Pas une fois, une seule fois tu n'as daigner te montrer ou prendre de nos nouvelle, nous tes propres enfants.

Je ne contrôle plus ma voix elle se brise, mes parents ont le regard fuyant, les yeux vitreux. Je me lève brusquement en faisant tomber une lampe à côté de moi. Le bruit de la destruction de cet objet réveille une fureur en moi. Je jette tout ce qui me vient à la main en continuant d'hurler ma peine.
J'aurais pu continuer, mais des mains froides s'emparèrent de mes deux poignets. Je me debattais.

-Wonwoo lâche moi, ce n'est pas le moment...

J'essaye de le griffer afin qu'il me lâche enfin. Mais il ne bouge pas, il finit par me prendre comme un sac à patate sur son dos.

-Écoute moi bien, je connais ta souffrance. Je sais aussi que tu en veux au monde entier en ce moment même. Mieux vaut t'isoler et hurler ta rage et ta tristesse librement.

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Il est tard, très tard. J'effectue ma dernière prosternation devant la grande image de Jihoon tout souriant.

J'essaye de sourire et je chuchote:
-A bientôt Jihoon.

Wonwoo est derrière moi, il porte un costume noir. Il a lui aussi effectué des prosternations, sûrement par pitié pour ma personne.
Je l'entend se lever derrière moi et se rapprocher de moi.

-allons-y Jiyeon.

Je lui fait un signe d'attendre. La salle est désormais vide. Pour ne croiser personne je n'ai pas assister à l'incinération de mon frère.
J'observe les tables vides où quelques bouteilles d'alcool bon marché traînent un peu partout.
Certaine ne sont même pas entamés.
Une envie soudaine de me bourrer  me prend.
Je pousse doucement wonwoo et m'approche des tables, je prends une bouteille et je la bois d'une traite. Je n'ai jamais aimé l'alcool, le goût ne me plait pas. Mais aujourd'hui, du moins pour cette nuit je veux que ce liquide impur coule dans ma gorge, je veux perdre la notion du temps.
Je vide rapidement deux bouteilles, je m'apprêtais à en prendre une troisième mais wonwoo fut plus rapide.
-Tu compte te bourrer jusqu'à quand exactement.

Je tente de contrôler mes hoquets.

-Je ne suis pas bourrée...

C'est faux ma tête vacille et mes gestes sont brusques.

-Comment elle était ?

Wonwoo me regarde perplexe.

-Tu sais ta copine, comment elle était ?

Après un long silence Wonwoo se décide enfin à parler.

-Elle s'apellait Ana. Elle était très belle et très extravertie. Elle était tout mon opposé.

l'alcool m'empêchait de me taire.

-Tu l'aimais comment ?

-Je l'aimais au point de perdre tout ce que j'avais pour elle.

-Moi aussi je t'aimais...

Je pose ma joue sur la table.

-J'ai accepté de rendre service a ton grand père parcqu' il etait question de toi. Je voulais te revoir. Parceque tu as toujours été le seul la dedans, lui confiais-je avant de  frapper ma poitrine.

Je soupire et WonWoo est toujours silencieux.

-Même aujourd'hui, le jour des funérailles de mon frère, malgré la peine que je nois avec l'alcool, rien ne fait fuir ces foutus sentiments que je ressens à ton égard.

La tête de wonwoo finit par apparaître en face de moi. Il plonge ses yeux dans les miens.

-Je ne t'ai jamais oublié Jiyeon, murmure-t-il.

J'ai envie d'écarquillé les yeux, mais mes paupières deviennent lourdes et je finit par m'endormir. Comme si ses seuls mots avaient le pouvoir d'un somnifère.