鬼滅の刃 | 𝐊𝐈𝐌𝐄𝐓𝐒𝐔 𝐍𝐎 𝐘𝐀𝐈𝐁𝐀
𝘒.𝘔𝘶𝘻𝘢𝘯
Le monde fait d'amour et de bonté auquel elle aspirait s'avère être un véritable enfer. Coincée au travers des griffes du démon qu'elle croyait être Dieu, Amanai suit les traces de Muzan s...
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Sombre était le temps. Noires étaient ses pensées. Sévère était son expression. Ce soir-là, Muzan n'avait d'autre choix que de venir à Amanai, puisque celle-ci, daignait à pointer le bout de son nez, et ça, depuis plusieurs jours. Il était vêtu de manière si classe pour l'époque, que l'on pouvait le dire opulent.
Ses cheveux noir ondulé volaient au vent, à l'allure accélérée qu'il employait, en direction de ce domaine. Et en ce temps hivernal, il trouvait prétexte pour se rendre chez la jeune femme, ayant soigneusement enregistré le trajet qu'elle employait. A cette heure-ci, pas un homme arpentait les rues, seul Muzan s'enfouissait à travers la brume, arrivant aux portes, du domaine qu'il convoitait.
Ses yeux plissées distinguaient la grande porte qui lui faisait face, interceptant le manche en bois ressortissant, pour avertir de sa venue. Nul besoin de patienter plus longtemps, que des petits pieds s'affolaient en direction de sa personne, provoquant, l'ouverture de cette majestueuse porte. A l'entrebâillement de cette dernière, une chevelure familière lui parvenue, confirmant bel et bien l'identité de la jeune femme, sur qui, il espérait tomber.
" Excusez-moi, le domaine est clos ce so- Muzan-sama ?! "
Affolée à l'idée de la surprendre en compagnie d'un homme, la jeune femme avançait d'un pas vers l'extérieur, tant bien que le froid, laissait la chair de poule émaner de sa peau pâle. Sa simple présence laissait Muzan heureux, de pouvoir à nouveau, sentir le doux parfum de ce sang, tant exquis, d'après ses prévisions.
Elle resserrait l'obi de son kimono, tout juste débrayé à cause du vent, bien trop violent à cette heure-ci. Leurs yeux se croisèrent, laissant place maintenant, à de véritables explications, face au malentendu dont ils étaient victimes.
" C'est de la folie, vous n'auriez jamais dû venir jusqu'ici, si l'on me croise en votre compagnie, je suis morte, vous comprenez ? "
" Je tenais à m'assurer que tu ailles bien, après tant d'absences. "
La voix ferme qu'il employait retentissait à travers ses tympans, lui donnant un léger moment de répit, en compagnie de cet homme qui s'avérait devenir son seul et unique bonheur au quotidien, avant les petites turbulences. Elle n'eut le temps de répondre qu'il brandissait fermement sa main.
Et en un geste de tête, il embrassait la supériorité de celle-ci, provoquant, mille et une sensations à travers l'entièreté de son corps. Lorsqu'il relevait les yeux en sa direction, la chaleur remontait à ses joues, laissant apparente sur ces dernières, une légère teinte rosée. Le voir si bien habillé lui rappelait la distance sociale qui les séparait, de par leur statut différent au sein de la société.
Elle était si persuadée d'être inutile à ses yeux qu'elle renonçait à croire que l'on s'intéresse à sa personne. Mais trêve de réflexion, puisque à la seconde qui suivait, de hautes voix criardes retentissaient de l'autre côté du couloir, menant tout droit en direction de la porte où ils se trouvaient.
" Bon Dieu Amanai j'en était sûre ! Tu t'apprêtais à nous fausser compagnie alors que le dîner doit-être servi ? "
Les pas multipliés qui se laissaient entendre déterminaient le nombre qu'elles formaient, puisqu'encore une fois, ce fut à ses collègues servantes d'intervenir, lors de son seul moment de répit. L'affolement fut au rendez-vous pour la jeune femme, fautive d'être en compagnie d'un homme, durant son service.
Les sévères punissions auxquelles elle aurait droit la laissait tétanisée devant la porte d'entrée. Et c'est une fois que les femmes s'annonçaient à l'entrebâillement de la porte qu'elles aperçurent Muzan, curieux de voir d'où provenaient ces voix plutôt agaçantes.
"U-un homme ?! "S'écriait une première." Et toi, idiote, tu ne pouvais pas nous prévenir qu'Hime-sama avait un invité ce soir ? "Ajoutait une deuxième. " Veuillez accepter ses excuses Monsieur, elle est tête en l'air vous savez ? "
"Navré, je ne suis pas invité, mais je rencontre des difficultés à rentrer à mon domicile, en cette tempête, vous comprenez ? J'espérais trouver refuge dans ce domaine, puisqu'il m'était proche. "
" Avec plaisir Monsieur, je vous en prie, entrez ! " Lui suppliait une première. " Et toi, ne reste pas plantée là ! Retourne moisir dans ton jardin si ça te chante, on prend la relève ! "
Brandissant fermement la manche de son kimono, l'une des femmes propulsait violemment Amanai à contre de sens de l'endroit où elles allaient, s'assurant à tout prix, d'éloigner Muzan de cette maudite servante, dotée d'une élégance naturelle. Bien qu'elle voulait passer plus de temps en la compagnie de Muzan, pour ne pas se porter défaut, elle s'exécutait, puis rejoignait ce jardin qui lui était éternellement destiné.
Tandis qu'en ce laps de temps, les trois femmes qui l'avaient trahi, s'occupaient de Muzan, à lui attitrer une chambre bien plus confortable pour l'homme qu'il était. A vrai dire, durant le trajet, elles n'avaient pu s'empêcher de le contempler, remarquant la beauté inégalable qu'il incarnait.
Elles en venaient toujours à ce maudit raisonnement qu'était le motif de l'intérêt qu'il pouvait porter à cette fille, tout juste bonne à travailler la terre. Amanai côtoyait un homme, cela n'était plus un secret depuis ses absences répétées au domaine, mais comment pouvait-elle déloger cet homme, riche, parfait et charismatique ?
Là était la source de leur rage encore plus accrue envers elle, et aujourd'hui était l'occasion propice pour remédier à tout cela. Puisqu'Amanai avait réussi à le séduire, alors pourquoi n'y arriveraient-elles pas ? Trois femmes dévouées, pour un seul homme, telle était la compétition lancée en ce soir-là, prévu mouvementé.
