鬼滅の刃 | 𝐊𝐈𝐌𝐄𝐓𝐒𝐔 𝐍𝐎 𝐘𝐀𝐈𝐁𝐀
𝘒.𝘔𝘶𝘻𝘢𝘯
Le monde fait d'amour et de bonté auquel elle aspirait s'avère être un véritable enfer. Coincée au travers des griffes du démon qu'elle croyait être Dieu, Amanai suit les traces de Muzan s...
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L'air frais de la brise nocturne asséchait en cette nuit, leurs globes oculaires. L'environnement présent autour d'elle ne présentait rien de bénin, et même si la nuit était synonyme de malheur, celle-ci s'avérait somptueuse.
Un paysage à couper le souffle. Au premier plan, un petit chemin de terre frayé à l'intersection de deux champs. Des fleurs à en perdre la vue où seules les lucioles sédentaires animaient leurs rétines respectives. Tamayo et Amanai s'enfonçaient dans ce tableau digne d'un des plus grands peintres, là où le silence et la discrétion étaient exigés.
Cela faisait désormais quelques jours depuis l'arrivée de la nouvelle démone, tout naturellement, un petit quotidien s'était installé au sein du trio, et en l'honneur du nouveau changement d'environnement, Muzan les avait missionné. La traversée de ces champs en pleine nuit n'avait aucun motif de loisir, puisqu'à cette heure-ci, les deux jeunes femmes recherchaient le lycoris bleuté.
Et à en croire leurs pas tournoyants, elles n'avaient vraisemblablement rien trouvé. Le silence qui animait leur sortie se laissait comblé par le bruit des grillons, puisqu'à cet instant, elles ne s'étaient encore point adressé la parole depuis leur départ. Le froid sous-jacent provoqué par le remous des hautes herbes laissait Amanai frissonner, et à l'entente de ses grincements de dents, Tamayo ricanait.
" Tu aurais dû prendre une veste, avec ce fin kimono, tu ne risques pas de réchauffer ta température corporelle ? " Lui conseillait Tamayo avec bienveillance.
" Une veste ? "
" Muzan-sama ne t'a rien donné d'épais ? "
" À vrai dire, les tissus que me donne Muzan-sama sont souvent découverts, alors je fais avec et je ne m'en plains pas si telle est sa volonté. "
" Je vois... "
Un simple soupir débordait de ses lèvres, ses yeux roulaient au ciel et un léger sourire se formait. Qu'il était culotté ce Muzan de profiter de la moindre gentillesse venue d'Amanai. Tamayo découvrait cette nouvelle face perverse, et venant d'un homme comme lui, plus rien ne l'étonnait si ce n'était même que le verbe profiter le définissait.
La veste qui ornait ses épaules jusqu'à présent se voyait déposée sur celle d'Amanai qui fut aussitôt surprise de son geste. Tamayo n'avait pas vraiment démontré la moindre attention bienveillante à son égard, et cette dernière s'avérait d'autant plus touchante de sa part, puisque face au cœur pur d'Amanai, la moindre gentillesse transformait sa perception des personnes l'entourant.
