鬼滅の刃 | 𝐊𝐈𝐌𝐄𝐓𝐒𝐔 𝐍𝐎 𝐘𝐀𝐈𝐁𝐀
𝘒.𝘔𝘶𝘻𝘢𝘯
Le monde fait d'amour et de bonté auquel elle aspirait s'avère être un véritable enfer. Coincée au travers des griffes du démon qu'elle croyait être Dieu, Amanai suit les traces de Muzan s...
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Prenant ses aises au sein du petit village qu'il fréquentait à présent, Muzan habitait désormais une grande demeure dont il avait dévoré le propriétaire. Insulter sa personne était la dernière chose à faire, et la jeune femme allait l'apprendre de sitôt. Depuis ce jour, il souhaitait la recroiser, apprenant au fur et mesure du temps passé dans ce village, qu'elle se rendait quotidiennement dans ce cimetière.
Il n'attendait plus que la nuit tombe, pour revoir cette jeune femme. Il s'habituait au tempérament de ce village, comptant maintenant même, pour l'un de ses habitants. Ils étaient approximativement tous pauvres, seule une pincée des habitants, se prétendaient comme aisés, ce qui n'était pas le cas de la majorité.
Faire partie des riches personnes en tuant leurs propriétaires, l'élevait au même titre qu'il souhaitait lorsqu'on le connaissait sous sa forme de démon, il n'était pas question de Muzan-san, mais de Muzan-sama. Même s'il n'était présent que la nuit, il aimait être admiré par les jeunes femmes qu'il croisait tardivement au coin des rues.
S'amuser avec celles-ci avant de les réduire en poussière était un plaisir que lui seul pouvait se procurer. Les rumeurs autours de lui n'étaient pas prêtes de l'atteindre puisqu'en un coup de griffes, l'affaire était close pour le défunt ayant eut le malheur de prononcer son nom. Peu de démons croisaient son chemin ces derniers temps, il était vrai que le petit village comptait peu de personnes pour rassasier une armée de démons, mais il était suffisant pour rassasier Muzan, surtout grâce à cette jeune femme, qui avait malgré elle, attiré le malheur dans ce village.
Ce soir-là, il était déjà présent sur les lieux avant son arrivée. Fréquenter les cimetières n'était pas de tout repos, ayant envoyé lui même la moitié des personnes de ce village dans ces tombes. La brume qui se levait chaque soir, à cette heure précise, laissait une ambiance sinistre s'installer, c'était comme si tout ce qui l'entourait devenait irréel.
Lorsqu'il aperçut la jeune femme passer le seuil du portail, un sourire étirait ses fines lèvres d'envie. Une fois de plus, ses yeux bleutés n'étaient pas décidés à rejoindre sa personne, planté au fond du cimetière, cachés par la pénombre. Elle était vraiment arrogante à ses yeux, Muzan était loin de passer inaperçu. Trop préoccupée à s'agenouiller contre les roches mortuaires, il la surprise de nouveau à éparpiller des dizaines de fleurs autour de celles-ci.
Lorsqu'il vit une seconde fois, faire de même pour deux autres tombes différentes des autres fois, il déduisait qu'elle entretenait les pierres tombales que comptait par dizaines le vieux cimetière semblant abandonné. L'observer était essentiel pour élaborer son plan. Il n'était plus question de la tuer vulgairement, il voulait qu'elle souffre profondément pour l'avoir importuné quelques jours en arrière.
Il se jurait de voir à travers ses iris tremblantes, un regard rempli de remords. Elle devait le supplier de la laisser en vie, comme quiconque l'aurait fait. Elle devait pleurer sa misérable vie, s'excusant d'être la faible humaine qui l'avait ignoré. Il refusait de tuer cette femme, qui ne semblait point préoccupée par la crainte qu'il était sensé lui procurer, et pour cela, il avait une autre solution.
Le lendemain était le jour J, un bon vieux dimanche dans ce petit village, dont les rues étaient désertées par les habitants. Il était sûr que ce soir-là, il serait seul en compagnie de cette femme, qui traverserait seule, l'intégralité de ce village, pour se rendre une fois de plus, dans ce vieux cimetière. Il était dans les environs de 23h00, vêtu telle une personne aisée, Muzan se rendait paisiblement dans le cimetière.
Les rumeurs qu'un démon décimait le village à petit feu laissait les habitants cloîtrés chez eux, il était désormais plus dur pour lui de se nourrir convenablement, alors ce soir-là, la jeune femme n'allait pas faire des siennes, au risque de subir une mort atroce. Passant le vieux portail dissimulé par la brume, il fut surpris de voir cette femme déjà présente avant son arrivée.
Ses yeux rougeâtres reflétaient parfaitement sur le parterre de fleurs qui s'offrait face à lui. Cette femme avait le don de rendre un endroit sinistre en un petit paradis. Les doigts encrés dans la terre, elle continuait de fleurir cette tombe pourtant inconnue à ses yeux, laissant Muzan se l'approprier d'avance, en s'approchant d'elle.
Pas à pas, l'odeur sublime de son sang chatouillait ses narines, laissant sa langue passer le contour de ses lèvres, elle était alléchante. Lorsqu'il se trouvait de nouveau derrière elle, similairement à la première fois qu'il l'avait rencontré, Muzan laissait son ombre surplomber la jeune femme, créant au-dessus d'elle, la forme d'une silhouette inconnue.
Il ne s'était pas abstenu de se coller ainsi, après tout, n'avait-elle pas engagé cette proximité en frottant son postérieur contre ses jambes ? D'après lui, tout était calculé, elle le faisait exprès, exprès de l'éviter, mais pour qu'elle raison au juste ? Se laisser languir trop longtemps dans cette position ne faisait qu'accroître les infimes pensées qu'il avait envers elle.
De plus qu'elle daignait se retourner vers lui, alors qu'il était bel et bien présent, chair contre chair. Il était maintenant temps de mettre un terme à ce petit jeu qu'ils semblaient avoir tous les deux depuis plus d'une semaine, Muzan ne voulait plus jouer, il était désormais l'heure d'agir.
