Cher toi, nous, vous
Perdue dans mes pensées, mon coeur ne cesse de pleurer. Et peut importe le nombre d'heures passait à me consoler, l'eau ne cesse de tomber. Quand ce mal s'arrêtera-t-il enfin ? Quand est-ce que je me sentirais enfin libre ? Il y a des jours où je ne voudrais pas exister, ce sentiment me fait trop mal, il est trop douloureux à supporter. Je voudrais être la beauté du ciel pour que toujours on me regarde, je voudrais être l'eau pour que toujours je sois utile et je voudrais être un coeur pour qu'à jamais je ne cesse d'être importante pour quelqu'un. Pour l'instant je ne suis rien, toujours rien. C'est triste, c'est terriblement triste de savoir que si tu meurs demain, personne ne te pleurera. Même pas ta famille, tout le monde vivra, tout le monde rira et toi tu ne sera plus. Être un fantôme est horrible, tu entends, tu sens, tu ressens mais tu es invisible, inutile et sans qualité particulière. Ce sentiment fantôme ne cesse de me hanter, peut-être dois-je vraiment partir ? Est-ce ma destinée ? Je suis trop troublée et sous mes sourires se cachent des pleurs, sous mon air heureux se cache de la tristesse, de l'amertume et j'en passe. Aucun ne s'arrête sur ma personne, ne serait-ce que pour me regarder. Je suis un fantôme, un éternel fantôme et je ne crois pas avoir acquis assez de courage pour me faire voir, à défaut de choquer les gens s'ils voient mon vrai visage.
