Chapitre 1

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"Allahou akbar Allahou akbar" il est 05h 30 c'est l'heure de la prière de fadjr. On est lundi !! premier jour de la semaine le week end est vite passé pensai-je....
Soudain j'entends une voix m'appeler:

-Ladji Ladji...

-hummm humm : moi faisant semblant d'être toujours dans les bras de Morphé.

-Lêve toi l'eau est bien chauffée vas vite prendre ta douche avant que ça ne se refroidisse et reveilles ton petit frére au passage, je dois aller prier: disait ma mère.

Je me suis levé en sursaut du lit et je me suis dirigé vers la chambre de mon frére j'ai tiré sa couverture chose qu'il deteste et j'ai crié fort son nom sur son oreille.

-Madouuuuu

J'ai vraiment le don de l'enerver il a sursauté puis m'a regardé d'une manière tellement violente qu'on aurait dit qu'il avait envie de me tuer.

-Lêves toi : lui dis-je.

Sur ce il se leva sans dire mot: étrange !! d'habitude il m'insultait ou me donner un coup de poing.

Bref... je sortis de la chambre, j'ai pris une douche, je mis mon uniforme, j'ai fait la priére du fajr et là...

- Ding Diong

C'est la sonnette mon père revenait de la mosquée je courus lui ouvrir la porte je l'ai salué  et me suis dirigé vers le salon pour prendre le petit déjeuner avec mon père et mon frère l'un de mes moments préférés de la journée.
Après ce j'ouvris la porte du garage mon petit frére mon père et moi sommes allés  dans la voiture et prirent la route pour l'école. C'est mon père qui conduit.

C'est un homme brave, malgré son âge il fait tout pour que sa famille se sente à l'aise tous les matins il nous conduit mon frére et moi à l'ecole, il se reveille tôt pour nous amener à l'école, il fait tout pour que nous ne manquions de rien: je l'adore.
Ma mère aussi malgré notre âge, elle  continue à s'occuper de nous comme quand nous etions petits: elle est unique.

Pendant tout le chemin je suis resté silencieux mon esprit vagabondait je pensais à pleins de trucs : mon avenir, les évènements passés...
Tout à coups une voix interrompt mes pensés c'était celle de mon pere:

-L'école a réouvert ses portes mes jeunes. Et il est temps que vous vous concentriez sur vos études.

Il poursuit

- vous savez dans ce monde ci pour se faire respecter il faudra être  instruit. De plus nous sommes dans un temps où les gens usent de toutes les ruses pour arriver  à leurs fins, ils mentent, manipulent, et notamment dans ce pays le Sénégal, certains osent même utiliser la religion pour duper les inconscients. Et pour échapper à ces charlatans il faudrait que vous soyez intelligent, instruit et bien informé.

-Accrochez vous à vos études pour que quand je ne serai plus là que vous puissiez gérer votre vie seul.

J'avoue que ça me pince le coeur quand j'attends mon pire dire "quand je ne serai plus là". Je n'arrive pas à imaginer ma vie sans lui, je ne veux même pas y penser.

Il continue:

-la chance que vous avez eu d'être dans une école moi je ne l'ai pas eu. Au village j'étais au "daara" mais je ne suis resté que peu de temps là bas et après la mort de vos grands parents je n'avais plus personne dans ma vie et je suis venu ici en ville pour trouver du travail. J'ai d'abord été  apprenti, mécanicien, chaffeur de taxi, et aujourd'hui grâce à Dieu je possède mon propre magasin de pièces automobiles et vous ne manquez de rien.

-Malgré cela j'ai encore des regrets sur le fait de n'avoir jamais fréquenté l'école. Et si je me plis en quatre, c'est pour que vous aussi plus tard vous n'ayez pas des regrets.

J'écoutais mon père, son discours m'a énormément touché je ferai tout mon possible pour ne jamais le décevoir.

Quelques minutes plus tard on arriva enfin à la porte de l'école on descendit mon frère et moi. Subitement mon père me rappela.

- Ladji...

- Oui papa

- tu oublie l'argent de vos inscriptions

- ah oui !! Tu as raison je suis tellement pressé

- alors que t'as dit votre censeur tu passes en terminale ou tu reprends la 1ere

- je ne sais pas encore j'irai le voir tout de suite.

- ok du courage mon fils

- merci papa

Sur ce il démarra...

J'avanca de quelques pas puis je suis resté debout devant le portail de l'école.

J'étais là le coeur qui battait à un rythme anormal, c'est peut exagéré mais je suis comme je suis quelqu'un qui prenait tout à coeur, et là j'étais à quelques de l'endroit qui allait déterminer le cours de mon année, et quelques minutes de prendre une décision qui allait changé mon avenir à jamais.
Après quelques  instant  d'hésitation j'ai franchis ce portail avec l'espoir que les nouvelles seront bonnes.

Cruauté du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant