Chapitre 2

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Bonne lecture !!

Je passais l'après-midi sur la balançoire accrochée à l'arbre près de la maison. L'air était lourd et sentait, oh surprise, la pluie. Sam n'était pas sorti de sa cachette depuis que nous étions rentrés, pas même pour le déjeuner, et j'avais eu le droit à un regard lourd de reproche de la part d'Alhena. Eléonore n'avait pas fait d'allusion à toute à l'heure et ma gardienne et elle avaient passé toute l'heure à parler de travail. Mon amie avait expliqué qu'elle était écrivain spécialisée dans les anciennes cultures et qu'elle travaillait sur un manuscrit. Puis la discussion avait dérivé sur le petit fils de la vieille dame. Elle nous expliqua qu'il était un gentil garçon mais qu'il n'avait pas beaucoup d'ami car il passait le plus clair de son temps le nez dans ses bouquins. Sa mère était morte d'un cancer lorsqu'il était petit et depuis il préférait éviter les contacts humains. L'histoire de Sam était triste, une mère décédée et un père qui risquait sa vie tous les jours en étant shérif.

-Je suis sûre qu'il sera très content de t'avoir comme camarde, avait alors ajouté Eléonore en me souriant.

J'avais froncé les sourcils en me tournant vers ma « mère » et celle-ci c'était pincée les lèvres, comme si elle n'avait pas voulu que j'apprenne cette information.

-Vous pourrez faire le chemin ensemble, avait continué la vieille dame sans remarquer le froid qui avait été jeté sur sa salle à manger.

Le repas c'était poursuivi sans que je m'immisce dans la conversation mais la pièce c'était réchauffée d'un coup et Alhena m'avait lancé un regard d'avertissement. Lorsque nous avions pu enfin nous retrouver seules j'avais laissé ma colère déferler dans ma chambre.

-Tu m'as inscrite au lycée !

-Bien évidemment, c'est là où les jeunes de ton âge vont.

Je la toisais d'un regard mauvais et elle expira bruyamment.

-Tu m'as très bien comprise. Et puis tu as entendu Eléonore, Sam a besoin d'une amie.

-On ne se fait pas d'amis je te rappelle, c'est toi qui a fait cette règle pour nous protéger et protéger les humains trop proches de nous contre ceux qui nous traquent.

-Très bien, ne te fait pas d'amis alors. Mais tu vas quand même au lycée le tant que...

-Tu finisses ton « travail », avais-je répondu d'une voix dure avant de m'exiler dehors.

Bien que je me sois calmée depuis, je ne pouvais m'empêcher de penser aux choix de ma gardienne. Elle bousculait toute les règles que nous avions construites depuis que nous étions arrivées dans cette petite ville. Un éclair zébra le ciel et huit secondes plus tard le tonnerre retentit. Je levais la tête vers le ciel et poussais un soupire. Les nuages clairs de ce matin avaient été remplacés par un épais nuage gris foncé. Une goutte de pluie s'écrasa sur mon front quelques minutes après et j'abandonnais la balançoire pour me réfugier sur les marches du perron. L'averse se déclencha au moment où je m'abritais. J'observais la pluie tomber un petit moment en méditant sur toutes mes interrogations avant de rentrer au chaud. Lorsque j'arrivais devant ma chambre, un livre était posé devant ma porte. Je le ramassais en pénétrant dans ma chambre avant de sourire. Le livre de physique ne semblait pas récent avec toutes ces pages cornées ou bien déchirées. Il regroupait tout ce qu'il fallait savoir en physique et en chimie ainsi que des astuces pour mieux comprendre les problèmes complexes. Je le feuilletais rapidement avant de le poser sur ma table de chevet et de partir à la recherche de Sam. Il se trouvait dans la cuisine, le nez fourré dans le frigo. Il sursauta en m'entendant et posa la main sur sa poitrine en expirant bruyamment.

AdharaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant