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Daniel (Diggy)

-J'étais peu confiant, je ne savais pas ce que je faisais mais je voulais le faire. Je suis partie sans rien lui dire et les trois premiers jours où je me suis posé dans l'hôtel je n'ai pas une seule fois bouger de mon lit.

-Ça veut dire que tu ne te douchait pas? T'es sérieux ?

Je rigole face à sa réaction assez puérile avant de reprendre mon récit avec d'avantage de détails.

Throw back: Quelques mois plutôt.

L'odeur marine m'avait chatouillé le nez et c'est ça qui m'avait réveillé ce matin là encore comme les trois autres jours. Je ne cessais de me tourner et me retourner dans les draps en me perdant dans la bonne odeur de mes draps qui me rappelait étrangement l'odeur de la lessive qu'utilisait ma mère il y a au moins quinze ans de ça. Je dépose ma tête lourdement sur mon oreiller en me décidant à me lever.

Je me sentais deux fois plus serein, deux fois plus calme, en harmonie avec moi même juste par ces longues grâce matinée et rien que pour ça je ne regrettais pas d'être venu ici. Comme j'étais à Cuba le réseau ne passait pratiquement pas, il était donc difficile de me joindre concrètement et ça m'empêchait de recevoir des appels ou menaces de Darelle, plus j'étais loin d'elle, mieux je me portais.

Je me suis finalement décidé à sortir de ma chambre dans le but de petit déjeuner puis d'aller visiter un peu la ville. J'ai finis par me perdre dans un petit bistrot pas très loin de la mère. Le charme de la petite case m'avait tellement attiré. Ayant des bases en espagnol, j'ai pu commander une bière et faire ami ami avec lui tout en regardant le match qui était à la télé. C'était un du soccer, un sport curieux qui ne se joue qu'avec les pieds et un ballon rond. J'essayais de comprendre les initiatives de chaque joueurs pendant que les cinquantenaires autour de moi s'amusaient à commenter les actions en criant quelques fois. Je pense même qu'ils avaient parier sur l'équipe gagnante. Moi je restait concentré sur l'écran en admirant les deux équipes présentes sur l'écran.

Soudain, la petite cloche qui retentit dans la pièce ce qui nous indiqua l'arrivée d'un nouveau client. Je ne pouvais pas le voir, j'étais dos à lui et j'étais beaucoup trop concentré sur le match qui pour moi commençait juste à être intéressant. Le barman m'a servie une petite assiette de cacahuète que je dégustais avec plaisir. Jamais je n'avais été aussi heureux en suivant un match.

-Excuse me sir, can you tell me where is the Marcelino Hotel? Dit le nouveau client avec un accent terriblement new-yorkais.

-Qué? Répond le barman en fronçant ses sourcils épais.

-Marcelino Hotel! Il répète.

-No hablo ingles, perdone señior.

Après un instant je réalise que cet homme était en train de chercher l'hôtel dans lequel je logeais. Je me suis bête retourné vers lui alors qui avait déjà tourner le dos en soufflant un "No problem".

-Hey mec!

Il se retourne immédiatement, surpris, je suppose, d'entendre sa langue dans ce bistro.

-Je peux p'têtre t'aider, je sais où est cet hôtel.

-Sérieux? Hey merci mec, t'es un vrai. Ça fait deux heures que je tourne en rond dans cette ville et y'a personne qui parle un mot anglais j'étais désespéré frère.

forbidden fruit [Diggy Simmons]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant