Daniel (Diggy)
-J'avais entendu dire par des collègues de boulot et par des amis que nous avions en commun qu'elle allait vraiment très très mal...
Throwback:
Devant le beau spectacle que m'offrait la mer en face de moi, je léchais paresseusement ma glace en rêvassant. L'ambiance ici est nettement plus calme que celle de New-York, même, il n'y a pas comparaison. Cuba était si calme et refermait à elle même tant de bonnes choses que je ne voulais plus partir. Ça faisait du bien d'être loin de tout le stress de la ville, me retrouver sur la plage assis en face de la mer des Caraïbes était pour moi une des meilleures sensations que jamais je n'ai pu ressentir au paravant.
Mais malgré cette sérénité qui couvrait à présent mes jours, j'éprouve toujours une certaine solitude et sûrement aussi de la quiétude. Savoir ma Darelle loin de moi me faisait du bien et me rongeait à la fois. J'avais beau le savoir qu'elle n'était sûrement pas la bonne pour moi, que j'étais mieux sans elle et qu'elle ne méritait pas que je pense encore à elle comme là tout de suite. Mais, en me perdant dans le mouvement régulier des vagues devant moi, je n'avais qu'une seule envie, de la retrouver. Je ressens le même manque que je ressens à chaque fois que nous nous séparons car non, Darelle et moi n'en sommes pas à notre première rupture.
Je l'aime et elle m'aime, mais jamais je n'ai compris pourquoi jamais notre histoire ne durait. À la différence des quatre autre fois, je risque bien d'être le premier à capituler. Je soupire en constatant le creux qu'elle m'avait laissé qui ne cessait de croître, puis me lève et part en jetant sur mon passage ma boule de crème glacé dans la poubelle. Je rejoins très vite l'hôtel et croise à la réception mon nouvel ami Trevor et ses fameux acolytes Paul et William.
-Tu reviens d'où mon frère? Me demande Trevor après notre accolade.
-De la plage, j'étais allé faire un tour. Je réponds vaguement en saluant d'une poigne ferme les autres jeunes hommes.
-C'est justement là où nous avions l'intention d'aller, tu viens avec nous? Me propose Paul.
-Ah, navré mec mais non j'suis claqué là. Et j'ai autre chose à faire. Je m'excuse.
-Oh t'es sûr man? Tu veux vraiment rater Paul se prendre des râteaux en espagnol? Insiste Trevor qui ne tarda pas à recevoir un poing violent dans l'épaule par Paul.
-C'est arrivé qu'une fois! Et c'était à Miami! Il le reprend en se défendant.
Je rigole légèrement avant de décliner encore leur offre sympathique. Je devais absolument rentrer en contacte avec Darelle.
-Très bien, on ne va pas plus insister. Mais ce soir je viendrais personnellement te chercher. Il me prévient et avant que je ne prononce un mot, les trois s'en allèrent bras dessus-dessous tel les trois mousquetaires.
Je ne m'interroge pas plus et part de mon côté. Arrivé dans ma chambre, je saisie mon laptop et frappe avec un espoir peu commun, le code wifi que m'avait passé l'hôtesse après m'avoir mis en garde pour le réseau défaillant le premier jour où j'étais arrivé ici. Je n'avais pas souhaité m'en servir et j'ai longtemps lutté jusqu'à maintenant.
-Tu as intérêt à ne pas me lâcher. Marmonnais-je en tapant sur la petite icône de Safari.
À mon plus grand soulagement, la page internet s'ouvrit après plusieurs secondes. Je ne suis pas habitué à ce genre de réseau super lent alors j'essaie quand même de prendre sur moi. Je me connecte vite à ma boîte mail et après avoir rafraîchi cinq fois de suite la page je parviens à rentrer dans ma boîte. En deux semaines, j'avais 75 mails non lus et quelques spam. Je les ai tous ouvert un par un et les ai lu lettre par lettres malgré la lenteur du serveur pendant deux heures. J'ai commencé par les lire progressivement selon un ordre croissant allant du premier mail au dernier reçu. Plus je les lisais plus mon front se fermait et de la colère et la tristesse émergeaient. Et le dernier...
De: MeagannSand@gmail.com
À: DanielSimmons@gmail.comReçu hier à 23h08.
Elle va mal, elle s'en veut terriblement. Elle ne mange plus et ne va plus au travail. Je ne te demande pas de te remettre avec elle, mais de la ramener à la raison. S'il te plaît Dany, dès que tu lis ce mail, revient.
Le message était clair et simple mais je ne comprend pas ce qu'elle attend exactement de moi. Cependant cela était pour moi un signe, il faut que je retourne au près d'elle.
Pendant que j'étais en train de songer à elle, à ma porte on frappa trois coups secs avant que la voix peu commune de Trevor ne retentisse.
-Diggy, prépare toi on sort mec.
Surpris par cette nouvelle annonce, je me suis immédiatement relevé de la chaise de mon petit bureau puis je suis allé ouvrir la porte.
-On quoi? Répétais-je.
-On va manger un truc et après on se rend à la boîte de nuit la plus torride du centre ville. Il m'explique joyeusement.
-Vous avez besoin de moi?
-Oh aller, commence pas Diggy. Ça sera super fun.
Je finis par ne laisser tenter en acceptant son invitation. À ma montre il venait d'être 22heure alors ça me paraissait faisable. Il m'a donné rendez-vous avec les gars dans trente minutes dans le hall et je m'y suis tenu car trente minutes plus tard, j'étais bien en bas, habillé et parfumé. Les gars sont arrivés un à un quelques minutes après moi puis nous avons loué une voiture à l'hôtel pour nous rendre dans un petit restaurant afin de manger avant d'aller en boîte.
-Prêt pour niquer des mères? S'excite Paul lorsque nous arrivons à l'entrée même de la boîte de nuit.
William le plus calme des trois, le pousse en le faisant avancer plus vite. Le videur nous demande nos cartes d'identités et après nous avoir fouiller il nous laisse entrer. Contrairement ce que je pensais ce n'était une des ces boites de nuits torrides où l'on passe de la musique électro en laissant les gens s'endiablé dans des danses étrange, non. C'était plutôt une soirée chic et sophistiqué mais toujours avec de la musique et même des pool dancer qui se tortillaient et se trémoussaient autour d'une poutre de métal traversant la salle. J'étais impressionné, il fallait le dire, en particulier par l'ambiance particulière qui y régnait. Peu à peu je me détend en oubliant presque Darnelle en me dirigeant au bar. Que la nuit commence.
-Present.
-Le début des ennuis. Nous avons dit au même moment.
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forbidden fruit [Diggy Simmons]
FanfictionForbidden Fruit "Je te déteste plus que je ne me déteste moi même, tu mérites la mort sale conne."