Chapitre 11

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Elisabeth se réveilla dans sa petite chambre au papier peint fleuri, elle était allongée sur son lit, et des pansements lui couvraient la jambe gauche, et des bandages lui entouraient la tête. Elle avait mal à toute ses articulations. Elle remarqua qu'un tissu de soie humide lui avait été posé sur le front. Elle s'efforça de dire -à des interlocuteurs inconnus, car elle ne les voyait pas, ne pouvant pas lever la tête :

_Que s'est-il passé ?

Un visage inconnu, un vieil homme portant de petites lunettes toutes rondes, se pencha au dessus d'elle :

_Vous avez eu un accident, ma petite. Un fiacre vous a percuté dans sa course. Apparemment un cheval ayant la phobie des chiens en avait vu un. Mais ne vous inquiétez pas, vous allez vous en sortir. Il faudra seulement que vous restiez chez vous à vous reposer durant 3 semaines environ. Vous devrez prendre vos médicaments deux fois par jours. Une fois le matin, une fois le soir. Je suis le docteur Wilson, vous pouvez me faire confiance. Vos médicaments sont sur votre table de chevet. Je viendrai tous les après-midis pour refaire vos bandages. Sur ce, je vous laisse.

Il sortit de la chambre à pas lents, en tenant son chapeau, tout en grommelant : 

_Tout de même, faire balader un cheval qui a la phobie des chiens dans une grande ville remplie de chiens errants... Quelle idée ! 

Elisabeth tourna un peu la tête, et vit son père et son cousin. Victor était en larmes.


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VICTOR, sanglotant :

_Ma cousine ! Ma chère cousine ! Comme je suis heureux ! Lorsque je t'ai vu, allongée par terre, j'ai bien cru que tu étais morte ! Du coup, j'ai immédiatement interpellé une voiture sur la route, et je lui ai montré le chemin de ta maison. Après, quand le Docteur Wilson est venu, il m'a dit que tu n'étais qu' évanouie, et que tu n'avais que des blessures non-mortelles. Mais cela fait depuis hier que tu dors ! Je m'inquiétais !

ELISABETH, haletante :

_Depuis... hier ?...

ONCLE ALBERT, l'enlaçant :

_Ma chérie ! Comme j'ai eu peur ! Tu ne peux pas savoir à quel point j'étais inquiet pour toi ! Heureusement, le Docteur à bien pansé tes plaies, et soigné tes blessures. Il va bien s'occuper de toi, tu verras. Il est très gentil. Sois forte, ma puce !


*****************


Trois jours plus tard, Victor décida d'aller rendre visite à ses parents.

Lorsqu'il fût arrivé dans le cimetière, sur une petite colline verte, il aperçu André penché sur la tombe grise que partageaient les parents de Victor. Il était en train d'y déposer un bouquet de fleurs. Victor eût soudainement très honte de ne pas y avoir pensé. 

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