Ils marchèrent encore un peu, lorsque Elisabeth couru soudainement vers un chemin plus éloigné du marché. Elle semblait courir... après quelque chose.
VICTOR, la suivant tant bien que mal :
_Que se passe-t-il Elisabeth ? Pourquoi cours-tu donc ainsi ? Mais arrête-toi donc !
Sa cousine, ne l'écoutant pas, courait toujours comme une gazelle, haletante. Puis elle tourna brusquement dans une étroite impasse, et, s'arrêtant enfin, montra du doigt, toute essoufflée, un petit tas noir.
_Chat ! cria-t-elle.
_Mais non... Tu vois bien que ce n'est pas un chat, il n'a pas d' ye...
Il s'interrompit. Deux billes jaunes perçantes venaient de s'ouvrir du tas et le fixait.
_Tu vois ! Je t'avais bien dit que c'était un chat !
Alors un long corps se déroula lentement et s'étira, laissant sortir dix griffes bien taillées. Un ruban de soie rouge ornait sa queue, et à son cou pendait un grelot d'or. Sa petite taille signifiait que c'était sûrement un chaton.
VICTOR :
_Apparemment, ce chat a déjà vécu dans une maison.
ELISABETH, faisant mine de prier et sautillant :
_Dit, on peut le garder ? Dit, dit ! Il est perdu, le pauvre !
VICTOR :
_Mm... Eh bien, étant donné qu'il n'a pas de médaille pour pouvoir recontacter son maître et que si on le laissait là il mourrait sûrement... C'est d'accord.
_Ouaiiis ! s'exclama Elisabeth.
_On l'emmène à la maison.
Victor s'approcha du chaton et essaya de le prendre dans ses bras. Le chaton se laissa faire, tant il était épuisé.
_Je me demande qui pourrai être assez ignoble pour abandonner un pauvre petit chat dans les rues de Paris ! dit Victor.
Ils prirent le chemin du retour, pensant à tous les jeux qu'ils pourraient faire une fois rentrés.
****************
Pendant ce temps, chez oncle Albert, on sonnait à la porte. Oncle Albert laissa son livre de côté et se dirigea vers la porte d'entrée en se demandant qui pourrai bien lui rendre visite.
_Léopold ! dit-il avec surprise. Ça fait longtemps ! Qu'est ce qui t'amène ? Tu n'habite pas très près d'ici, pourtant.
_Je voulais te parler d'une chose importante dont nous seuls pouvons parler.
VOUS LISEZ
Souviens-toi
خارق للطبيعةMENSONGES ET TROMPERIES NE SONT JAMAIS LA MEILLEURE DES SOLUTIONS... En 1877, à Paris, un jeune garçon de 14 ans vit avec ses parents, Comte et Comtesse de Monterny, dans un grand et luxueux manoir. Mais un soir alors qu'il revient d'un weekend c...