Chapitre 2 :

54 5 0
                                    



Décès du Comte et de la Comtesse de Monterny annoncé à la mairie de St François, en raison d'un incendie accidentel.


Victor portait une veste noir boutonnée de boucles d'argent. Elisabeth, quand à elle, ne portait qu'une simple robe noir charbon. Tout le monde connaissant les malheureux parents du pauvre Victor encore sous le choc, étaient venus à ce sombre enterrement. Ils baissaient tous la tête, se remémorant des souvenirs passés avec eux, et parfois une personne versait une larme. Victor avait refusé de voir les restes de ses parents avant leur enterrement. Puis Victor se rappela d'une chose : "Avant de partir en weekend chez oncle Albert, j'étais tellement pressé et excité de le revoir que j'ai oublié de dire au-revoir à père et mère. Je n'ai pas pu leur dire... Je n'ai pas pu leur dire au-revoir..." Il se répéta sans cesse cette phrase dans son esprit avant de le dire à voix haute, plein de regrets : "Je n'ai pas pu leur dire au-revoir !" 


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Il fondit en larmes et couru vers la maison de son oncle, s'enfermant à double tour dans sa nouvelle chambre.


*************


Il pleura longtemps, seul, petite touche de lumière  au milieu de cette chambre sombre. Puisqu'il n'avait plus de tuteur, son oncle en avait maintenant la garde, mais juste en attendant de trouver une demeure qui conviendrait au jeune garçon.


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


_Victor ! Victor, ouvre-moi ! Je t'en pris ! dit calmement Elisabeth de sa petite voix claire derrière la porte. L'enterrement est terminé !

_Je ne veux plus voir personne ! cria-t-il. 

Elisabeth posa son front contre la porte en bois et n'insista plus. Elle descendit les escaliers en traînant les pieds. 

_Père, Victor ne veut plus me voir ! dit-elle en sanglotant. 

_Ne t'inquiète pas ma chérie, je suis sûr qu'il va revenir. Du moins, pour le dîner. 

Victor ouvrit enfin la porte :

_Je suis sincèrement désolé, ma chère cousine... Je ne voulais pas t'offenser ! dit-il en descendant rapidement les marches de l'escalier qui craquaient.

ELISABETH, essuyant ses larmes :

_Ce n'est pas grave... Promis, cousin, je ne pleurerai plus !

ONCLE ALBERT, criant de la cuisine :

_Victor, Elisabeth, venez souper ! Pour te consoler, Victor, je t'ai préparé quelque chose qui devrait te réconforter : des galettes au beurre ! 

VICTOR, reconnaissant :

_Oh, merci oncle Albert ! Tu trouves toujours quelque chose pour me remonter le moral ! Tu es le plus chic de mes oncles ! 

ELISABETH, haussant les épaules :

_Normal, c'est ton seul oncle ! 

Ce qui déclencha un sourire à toute la tablée malgré la tristesse pesante.


************** 


_Victor ! Viens ici s'il te plait ! J'ai à te parler. C'est important ! cria oncle Albert dans la cuisine pendant qu'il préparait des tartes aux fruits pour le goûter. 

Victor se dit : "Que peut-il bien me vouloir ? Je me demande bien ce qu'il va m'annoncer... Quelque chose de triste, ou bien de joyeux ?"

_J'arrive oncle Albert !

Il dévala les escaliers avec une vitesse incroyable, il avait hâte de savoir ce que lui voulait son oncle. Ils s'installèrent sur les chaises en bois sculptées dans le petit salon pour le discussion. 

ONCLE ALBERT, sérieux : 

_Victor, je vais être direct avec toi. J'ai trouvé un grand manoir pour te loger. Tu emménagera demain soir à 18 heures. Je te ferai souper avant de partir, mais il faut que tu sois prêt lorsque je te le dirai. Je te donnerai des sous pour tes repas que tu t'achètera à la ville. Le cocher sera toujours à ta disposition. 


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


VICTOR, la mine déconfite :

_J'ai compris. Je vais commencer à préparer ma valise.

Il monta dans sa chambre en baissant la tête et claqua si violemment la porte que le bouton doré retomba dans un fracassement sur le vieux parquet. Elisabeth demanda à oncle Albert quelle était la cause de tout ce tintamarre et pourquoi Victor était de si mauvaise humeur. 

ONCLE ALBERT :

_Victor va repartir, ma chérie. Je lui ai trouvé une belle maison qui ressemble étonnement à celle de son enfance. 

ELISABETH, pleurnichant :

_Oh, père, que c'est triste ! J'aurais voulu qu'il reste avec nous pour toujours ! 

ONCLE ALBERT, calmement :

_Ne t'inquiète pas, je l'inviterai à chaque fois que tu me le demanderas, vous vous verrez souvent. 

ELISABETH :

_D'accord...

Elle monta lentement les escaliers et retourna dans sa chambre pour s'essuyer le visage.

Souviens-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant