ChapVIII: Doucement ...

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# Coucou la famille!
Désolée pour le retard
Enjoy💋❤#

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Je l'aime à la folie. Il me dit que lui aussi il m'aime.
Mais je ne peux m'empêcher de douter.

Moctar et moi filons le parfait amour depuis bientôt deux mois.
Oh mais que je l'aime.
Je frôle la tachycardie à chaque fois que je pense à lui. Et on dirait qu'il le fait exprès de m'envoyer des textos chaque demi heure, pour que je ne cesse de penser à lui.

Il a commencé à travailler dans un cabinet d'avocat.
Mais dès qu'on a un moment de libre, on se retrouve.

Hier soir j'ai fini le boulot assez tard, il m'a attendue devant l'entreprise au moins une heure. Il m'a ramené chez moi et on est resté dans sa voiture à papoter, jusqu'à 23heures, devant la maison.

Oh mon Dieu je l'aime.
Et j'ai peur pour ça. J'ai tellement peur.

Au fond si je me disais que l'amour c'est des conneries, c'était par ce que ça me faisait peur.
Dans ma tête, aimer rime avec s'abandonner, se laisser aller, être vulnérable...
Et jamais je n'ai voulu être vulnérable.
Et jamais je n'ai été aussi vulnérable qu'en ce moment.

J'ai tellement peur. Je n'arrive même pas à savourer notre amour comme il se doit parce que j'ai peur.

Sincèrement je ne pensais pas éprouver des sentiments aussi forts pour lui, je croyais que ce n'était qu'un béguin passager mais...
Je m'étais juste mise dans la tête qu'il me le fallait à tout prix, il était devenu un défi pour moi, un challenge pour mon ego feminin.
Comme quand je vois une paire d'escarpins en vitrine et que je me dis que je dois absolument les avoir.
Mais apparemment, c'était plus que ça .

Mais, j'ai peur de ne pas être à la hauteur.
Car pourquoi un mec comme lui, se contenterait d'une fille comme moi.
Toutes les copines qu'il a eu au lycée étaient dix fois plus belles que moi, et surtout elles n'étaient pas albinos.
Je sais que je ne devrais pas autant me dénigrer mais je ne peux m'en empêcher. J'aurais beau avoir confiance en moi, il y aura toujours , cette partie de mon être qui ne se sent pas à la hauteur. À cause de ma maladie, si on peut appeler l'albinisme une maladie.
Pour l'instant notre idylle est merveilleuse, mais je sais qu'il y a un revers pour chaque médaille.
J'ai peur qu'il me brise le cœur, j'ai peur qu'il m'abandonne, et ça me ronge intérieurement.
Je n'ose le dire à mes proches, ni à ma meilleure amie, ni à ma mère qui est pourtant psychologue, ni même à mon Daddy qui est mon confident.
Voilà ce qui m'empoisonne la vie depuis que je suis toute petite: la peur de l'abandon
Je la ressens tout le temps, et avec tout le monde.

Je ne sais pas exactement d'où elle me vient, cette phobie, mais je crois en la théorie d'Alex.
Alexandre est le seul à qui j'en ai parlé, c'est le psychologue de la Fondation qui est aussi un très bon ami.
Je peux tout lui dire étant donné qu'il est tenu au secret professionnel.

- Je crois que c'est lié au fait que ton père biologique t'ai abandonné. M'avait-il répondu.

- Mais comment mon problème pourrait-il venir de là
puisque je ne l'ai jamais connu?

- Lya. Ça ne fait pas longtemps que tu as appris qu'il ta abandonné, non? Toute ton enfance tu t'es posé des questions sur lui, tu t'en es même voulu de ne pas connaître ton père. N'est ce pas?

J'ai hoché la tête.
Oui c'était vrai.

- Il est possible que notre subconscient sache des choses que notre conscient ignore ou qu'il a oublié.

AlbinosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant