Chapitre 14

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Le bal de Noël est la semaine prochaine et je n'ai toujours pas parlé à Anthony. Je ne sais pas trop ce qui m'empêche de le faire mais en tout cas je n'ai jamais eu le courage de lui en parler.

Sinon avec Alyson on s'est beaucoup rapprochée et je m'entends vraiment bien avec elle, en fait on est pareil j'ai l'impression. Même si je ne suis pas une experte dans le domaine j'essaie de l'aider au mieux pour qu'elle puisse avancer avec Aurélien mais bon ça n'a pas trop avancé. Ils se parlent de temps en temps mais ça ne va pas plus loin.

-Il t'a pas calculé ce matin je suppose ? Demandai-je en cours d'anglais.

-Non, je vais finir par aller le tuer ce trou du cul.

-A ce point là ?

-Oui, il m'énerve plus qu'autre chose !

-Je vais aller lui mettre des claques s'il continue de t'ignorer.

-Le pire c'est genre il me parle comme ça un jour on se marre et tout et puis le lendemain plus rien il m'ignore carrément. Je vais aller le chopper pour mettre les choses au clair. Et je ne suis pas la seule à mettre les choses au clair dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

-Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler, dis-je en regardant le plafond.

-Si tu sais très bien. Gaëlle si tu ne ressens que de l'amitié pour lui faut que tu lui dises sinon il va continuer d'espérer quelque chose qu'il n'obtiendra pas.

-Je sais mais je veux pas le faire souffrir.

-Ce ne serait pas parce que tu ne veux pas lui dire du tout parce que tu éprouves quelque chose pour lui.

Je ne lui réponds pas. Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre ne fait.

Le cours continue et j'essaie de suivre mais je pense trop à ce que je vais devoir dire à Anthony. La fin du cours sonne et avec Alyson on attend Anthony.

-T'as raison je crois, dis-je doucement.

-De ? Dit-elle en cherchant Aurélien du regard.

-Je sais pas trop ce que je ressens pour Anthony en fait.

-Comment ça ? Demande-t-elle en tournant la tête vers moi.

-Je sais pas. Quand je suis avec lui je me sens moi pas besoin d'être quelqu'un que je ne suis pas pour être intéressante. Je me sens libre de faire et dire ce que je veux : il est toujours à mon écoute. En plus de ça il me fait tout le temps rire et on passe de bons moments. Et puis il est juste trop canon et quand je le vois j'ai des papillons dans le ventre et mon cœur bat à toute allure, je ne te raconte pas quand il me sourit, dis-je en souriant.

-Oh mais c'est mignon tout ça, dit-elle en souriant.

-Hein ? Je vois pas vraiment ce qu'il y a de mignons là dedans.

-Non mais cherche pas, il te plaît le petit Anthony.

-Tu crois ?

-Non je ne crois pas, j'en suis sure.

-Mais j'ai pas envie de lui dire quoi que ce soit. Je ne veux pas gâcher ce qu'on a. Tu vois ce que je veux dire ?

-Oui, mais bon c'est normal ce que tu ressens. Mais sortir avec quelqu'un c'est prendre un risque de le perdre.

-Je sais et je ne veux pas que ça arrive. Et puis imagine que ce n'est pas réciproque. Je vais me retrouver bien conne !

-T'inquiètes pas pour ça, c'est réciproque.

Je rentre chez moi à la fin de la journée et je découvre mon père dans le salon qui m'attend les bras croisés.

-Qu'est ce que j'ai encore fait ? Demandai-je.

-A toi de me le dire. Je peux savoir ce que c'est que ça ? Demande-t-il en regardant ma robe pour le bal de Noël sur le canapé.

-Qu'est ce que ça fait là ? Je n'en ai pas acheté !

-Une fille l'a déposé pour toi. Elle s'appelle Claire je crois.

Oh. Maintenant je comprends ça réaction. Je ne lui ai pas vraiment parlé que j'allais souvent chez Anthony ni que je l'avais rencontré.

-Elle m'a raconté certaine chose. Mais au moins est ce que tu vis encore ici ?

-A vrai dire ça dépend, dis-je ne m'abstenant de dire que j'ai des affaires chez lui.

-Il s'appelle comment ?

-Papa ne t'énerves pas, c'est juste un ami, il m'aide à surmonter la torture de mes anciens amis.

-Tu sors avec lui ?

-Non ! C'est un ami !

-Ah oui ? Et cette robe c'est pourquoi ? Pour aller dormir peut être ?!

-Il m'a invité à aller au bal de Noël que le lycée organise.

-Et vous y allez ensemble ?

-Oui. Enfin entre amis, il y aura d'autre gens aussi. Et puis, depuis quand est ce que tu t'intéresses à ma vie ?

-Ne joues pas à ça avec moi. Tu sais très bien que j'aurai préféré que tu me dises que tu t'es fait des amis et compagnie plutôt que je l'apprenne par la sœur de ton ami !

-Si je savais que ça t'intéressais je te l'aurai dis ! mais comme tu me parles jamais je me suis dis que tu t'en fouttais !

-Ne me parles pas sur ce ton !

-Mais regarde la vérité en face bordel de merde ! Dis-je en montant dans ma chambre pour pleurer.

Quand je rentre dans ma chambre je suis surprise d'y trouver Anthony qui m'attendait. Il me console pendant des heures et au moment où il part :

-Je passe te prendre demain soir vers 19h30 , dit-il tout content.


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