Chapitre 72

235 19 0
                                    


La fin du week-end je le passe la majeure partie du temps dans le cimetière où je parle avec ma mère et l'autre partie je le passe à profiter d'Anthony, dans les quartiers que je connais bien et dont j'ai pleins de souvenirs. Je ne vais pas cacher que les trois quart du temps je les passe à pleurer et qu'Anthony me console. Je rentre chez moi après avoir fait un coucou à l'oncle et la sœur d'Anthony et je découvre mon père la tête dans les albums photos.

-Qu'est ce qui t'arrives ? Demandai-je en posant ma valise dans le salon.

-Je voulais juste revoir de vieux souvenirs de nous quand on était une vraie famille, dit-il les yeux rouges.

Je m'installe avec lui et on se raconte nos vieux souvenirs et je dois dire que ça fait du bien de parler de ça avec mon père. On parle pendant presque deux heures de tous nos souvenirs en rigolant de temps à autre jusqu'à ce que quelqu'un vienne frapper à la porte. Qui peut venir frapper à la porte à vingt deux heures ? Mon père se lève et va ouvrir.

-Gaëlle ? Tu peux venir s'il te plait ?!

-Qu'est ce que je j'ai encore fait ? Demandai- je exaspérée et en soufflant.

-Je sais pas à toi de me le dire, dit mon père en s'écartant de la porte pour que je puisse voir les policiers.

-Oui ? Dis-je confuse.

-Gaëlle Martinez ?

-Oui...

-Voulez-vous bien nous suivre jusqu'au poste s'il vous plait.

-Quoi ? Mais pourquoi ? Qu'est ce que j'ai fait ? Demandai-je.

-Pourquoi devez-vous l'emmener ? Demande mon père en me poussant à l'intérieur de la maison.

-Elle doit venir afin qu'on puisse l'interroger.

-A propos de quoi ?

-D'une histoire de harcèlement, elle doit nous raconter les faits.

-Et ça ne peut pas attendre mercredi ? Demain matin Gaëlle à cour !

-Il s'agit d'une enquête monsieur ! Elle doit nous suivre !

Je rassure mon père en lui disant que tout va bien se passer et je pars avec les policiers. Mon père rentre et je le vois prendre son portable, surement pour prévenir Anthony. J'arrive dans une salle d'interrogatoire et je sens le stress monter. Je comprends plus rien à cette histoire moi ! Surtout que c'est pas le moment de m'emmerder avec ça, je viens de rentrer d'un week-end de deuil.

-Je peux savoir ce que je fais là ? Demandai-je colérique.

-A vous de me raconter, me dit le policier. Il se trouve qu'Alyson Tanner a déposé plainte à votre place contre certains de vos camarades de classe. Vous pouvez m'expliquez pourquoi elle à fait ça ?

-Parce que c'est ma meilleure amie et qu'elle ne veut plus que je souffre.

-Si c'est votre meilleure amie, pourquoi avoir attendu dix ans avant de faire ça ?

-Parce qu'on se connait seulement depuis cette année.

-Je vois. Vous pouvez commencer depuis le début de cette histoire s'il vous plait ? Demande-t-il perdu.

Je lui raconte toute l'histoire dans les moindres détails depuis que je suis victime de cet harcèlement et plus j'avance dans mon récit plus je sens les larmes me monter aux yeux et j'ai l'impression que mon histoire le touche beaucoup même si parfois il me pose des questions pour être professionnel. Ce que j'aimerai qu'Anthony soit là pour me réconforter pensai-je. A la fin de mon récit je fonds en larmes et le policier me donne un mouchoir.

-Merci, dis-je.

-Bon, à la suite de ça se déroulera une enquête. Nous allons donc enquêter sur vous, vos amis, votre petit ami, votre père, enfin tout cotre entourage y compris vos professeurs. Nous allons aussi prendre votre ordinateur pour relever les messages de menaces et tout ce qui pourrait être liés à cette histoire. On prendra également votre téléphone portable. Aussi on prendra les ordinateurs et téléphone de vos agresseurs.

-Si je peux me permettre, j'ai des enregistrements de quelques conversations entre eux, si ça peut vous aider.

-Merci, nous en prendrons compte.

-Je peux partir ? Demandai-je en me mouchant.

-Oui bien sur, dit-il en m'ouvrant la porte.

Dès que je sors de la salle, Anthony me saute dans les bras et m'embrasse en me demandant si je vais bien. Je le rassure et rassure mon père au passage aussi.

-Tu es sure que ça va ? Demande Anthony. Tu as les yeux rouges !

-J'ai pleuré.

Il ne dit rien et me prends dans ses bras encore une fois et j'y reste un moment en pleurant encore un peu.

-Ils vont enquêter sur vous, dis-je en me détachant un peu d'Anthony.

-Pourquoi ? Demande mon père.

-Pour confirmer ma version des faits. 

RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant