Renaissance

Chapitre 52

Le jour suivant je me décide enfin à parler à Anthony et il semble soulagé de me voir quand il m'ouvre la porte. En même temps il y a de quoi je l'ai pratiquement évité tout le temps du mieux que j'ai pu.

-Qu'est ce qui s'est passé ? Depuis que t'es allée chez le médecin tu te comporte bizarrement, dit-il en me prenant dans ses bras.

-Je suis désolée de t'avoir évité, il fallait que je mette de l'ordre dans ma tête.

-Qu'est ce qui t'arrive ?

-Il y a quelqu'un au salon ?

-Non pourquoi ?

-Vient on va s'assoir, faut qu'on parle, dis-je en l'entraînant dans le salon.

-Tu me fais un peu peur là, on dirait que tu veux rompre.

-T'inquiètes pas je ne vais pas rompre, dis-je en l'embrassant avant qu'on asseye sur le canapé.

-Je t'écoutes, dit-il au bout d'un moment.

-Et bien tu te rappel ce qui s'est passé le soir de mon anniversaire et une autre fois encore ?

-Oui, dit-il en rougissant un peu et en m'embrassant au passage, ce sont des nuits inoubliables.

-Et bien, euh...Comment dire... Quand je suis allé chez le médecin elle à pensé que je pourrai éventuellement être enceinte.

Il regarde dans le vide sans aucune expression pendant plusieurs minutes. Même si j'essaie de le sortir de ses pensées en claquant des doigts justes devant lui il ne bouge pas d'un poil.

-Tony ? Criai-je.

-Oui, quoi ?

-Tu m'écoutes ?

-Oui, oui. C'est juste que je digère la nouvelle. Comment c'est arrivé ?

-Tu veux quand même pas que je te fasse un dessin ?

-Non ça ira. Tu es sure d'être enceinte ?

-Non, il faut que j'aille faire des tests pour être sure.

-Tu veux que je vienne avec toi ?

-A vrai dire oui, je ne sais pas comment réagir face au résultat s'il est positif.

-Tu ne veux pas d'enfants ?

-Bien sur que j'en veux mais tu ne trouves pas que c'est un peu tôt quand même ? On est à peine majeur, pas de travail et on est ensemble depuis trois mois seulement.

-Oui c'est vrai. On est quand même un peu jeune pour être parents.

-Et puis je ne me sens pas vraiment prête à être maman à vrai dire.

-Tu pourras encore avorter ?

-Oui, normalement il n'y a pas de soucis. J'ai tellement peur Tony, dis-je en blottissant dans ses bras.

-T'inquiètes pas ça va aller.

-C'est sur ?

-De ?

-Si je suis enceinte, j'avorte ?

-C'est d'abord à toi de répondre, c'est toi qui porte le bébé à ce que je sache, c'est à toi de savoir si tu te sens prête à endurer neuf mois de grossesse.

-Pas vraiment. Mais toi aussi faut que tu me dises ce que t'en penses.

-SI tu décides de le garder je t'aiderai du mieux que je peux quitte à arrêter les études et chercher un boulot. Mais si tu décides d'avorter je respecte ta décision et je ne t'en voudrai pas. On a tout le temps devant nous.

-Tu arrêterai vraiment les études ?

-Bien sur l'argent ne tombe pas du ciel. 

-Tu sais que t'es vraiment adorable ?

-C'est normal en même temps, dit-il en haussant les épaules. Faut bien que j'assume ma part de responsabilité. Tu vas les faire quand tes examens ?

-Bah je sais pas. Je pense que je peux y aller cet après midi.

-Alors je te fais a manger et on y va.

On mange rien que tout les deux et pour la première fois on ne se parle pas ne sachant pas quoi dire.

On arrive au laboratoire d'analyse et pendant l'attente je sens le stress monter. On m'appel et je pars faire mes analyses.

-Vous souhaiter recevoir vos analyses de quelle façon ? Demande l'infirmière.

-Il y en a pour longtemps ?

-Juste une petite demie heure.

-Je vais rester alors.

-Très bien. Veuillez retourner dans la salle d'attente.

Je retrouve Anthony et plus le temps avance plus je sens la panique et le stress arriver en moi. Anthony me tient par la main pour que j'évite de trembler.

-Mademoiselle Martinez ? M'appelle l'infirmière. Veuillez me suivre.

Je la suis accompagnée d'Anthony qui me tient toujours la main. On se retrouve dans une petite salle et je commence à paniquer.

-Je tiens à vous dire que tout es normal.

-Ca veut dire que je ne suis pas enceinte ?

-Non, il n'y a rien qui prouve que vous êtes enceinte.

-Merci, dis-je en souriant.

Je me retourne vers Anthony et je l'embrasse rapidement. D'un coup je sens tout mon stress et toute ma panique descendre.