Chapitre 4 : Visite improvisée

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Nous avancâmes à l'intérieur de la ville délabrée, évitant les gravats et les décombres qui jonchaient le sol. J'avançais difficilement, mais je pu néanmoins le faire seul, déchargeant mon frère de ce fardeau. *Cet endroit est immense, pensais-je. Il va falloir être aux aguets*. Je levais la tête, contemplant les sommets partiellements détruits des grattes-ciel. Des vitres brisées et des murs eraflés dont nous écrasions les débris en ce moment même.

Nous continuâmes à avancer, jusqu'à arriver à un carrefour. J' aperçu un panneau sur le trottoir opposé et fit signe à mon frère d'y aller. Je regardais le panneau : un plan de la ville un peu déchiré, le pan droit retombant sur le devant de la carte, détaché du panneau. Je le remis droit pour commencer à lire le plan.

"- D'après le plan, on est a peu près au centre de la ville.

-Merci de cette information, Sherlock. Mais on fait quoi du coup ?

Je ricanais et lui montrais deux points du plan.

-Il y a un supermarché ici et un hôpital par là. On devrait pouvoir trouver des choses intéressantes.

-Il nous reste quoi comme réserves ?

Je regardais dans mon sac

-Quelques conserves, un paquet de biscuit et 2 bouteilles d'eau.

-Ouais va falloir se réapprovisionner ... et en médicaments ou autre ?

Je regardais a nouveau

-Une boîte de pansements dans laquelle on a déjà bien tapé. A moitié vide du coup.

-Ouais ... l'hôpital serait une bonne idée alors.

-Exactement. Ensuite va falloir essayer de trouver un endroit pour passer la nuit.

-Un de ces immeubles tu pense ?

-Le plus protégé qu'on puisse trouver. Pour que personne ne puisse nous y chercher. On le cherchera après avoir vu les deux autres bâtiment, allons d'abord au supermarché."

Nous obliquons donc vers l'ouest, suivant le premier point de la carte, que nous prîmes avec nous par précaution. Nous avancâmes dans les rues délabrées, ou certaines voitures se tenaient encore plus ou moins en mauvais état. Ça allait de la petite voiture rouge avec quelques éraflures et un pneu crevé jusqu'au camion totalement écrasé contre un immeuble. Je ricanais intérieurement. Assez ironique comme situation. Néanmoins, ces véhicules avaient tous un point commun : inutilisables. Nous inspectames chacun des véhicules pour nous en assurer mais aucun n'était en état de fonctionnement. Rien d'intéressant non plus a tirer des objets qu'ils contenaient.

Nous continuâmes donc d'avancer dans les décombres de la ville-fantôme. Nous finîmes par arriver au supermarché.*Grand, pensais-je. Prometteur mais potentiellement dangereux*. Les portes automatiques étaient fermées. Bonne nouvelle, enfin j'espère.

"-Comment on l'ouvre ? Demandais-je

-Bah ... attend je vais trouver un truc.

Il se retourna et déambula sans but apparent le long de la rue. Il finit par se pencher et ramasser un lourd morceau de béton de la route fissurée, presque impossible à voir de l'endroit où je me trouvais. Il revint et prit la pierre a deux mains. Il tourna sur lui-même comme un lanceur de poids et envoya la pierre contre la porte. La fenêtre se brisa en un millier de minuscules morceaux, dans un fracas a réveiller un mort.

-Bien joué. On peut rentrer maintenant ... même si t'a probablement rameuté tout les ennemis des environs."

Il ne répondit pas. Nous entrâmes sans faire de bruit, précaution un peu superflue après le fracas de la porte mais mieux vaut s'habituer. Nous nous separâmes pour explorer le lieu plus rapidement. Mieux valait ne pas s'attarder. Les rayons était tous pleins a craquer. Cependant, seuls certains produits pouvait encore être consommé. Nous devrions faire attention à ça, tomber malade dans notre situation serait une très mauvaise idée. Je remplit mon sac avec un maximum de nourriture : 3 bouteilles d'eau, 5 paquets de biscuits sec et du pain.

J'entendis la voix mon frère me héler depuis le deuxième étage. Je montais et le retrouvais avec de nouveaux vêtements. Il ricana et fit une parodie de révérence.

"-Alors ? Comment tu me trouve ?

-Mieux qu'avant en tout cas.

Je lui désignait le rayon opposé.

-Tu devrait aussi aller prendre un sac neuf et amasser de la nourriture. Plus on aura de réserve et mieux ce sera. Je vais me changer aussi."

Il partit en direction des sacs, tandis que je me choisissais un jean bleu foncé et un T-shirt noir. Je rentrais dans une cabine d'essayage et en sortit un instant plus tard vêtu de mes nouveaux habits. Je ramassis nos vêtements et les cachait maladroitement derrière une pile de vêtements neufs. Autant laisser le moins de traces possible de notre passage. Je redescendis rapidement au premier étage et vit mon frère achever de prendre des ressources dans son nouveau sac rouge sang.

"- Tu as terminé ? Lui dis-je

-Oui, fini. On va pouvoir y aller.

Je sortis le plan de mon sac, désormais plein a craquer.

-Direction l'hôpital. A l'autre bout de la ville."

Nous sortîmes du supermarché, piétinant les morceaux de verres qui jonchait le sol.

Une demi-heure plus tard, nous arrivâmes devant l'hôpital. Une fois n'est pas coutume, les portes étaient ouvertes. Nous entrâmes prudemment dans le bâtiment, regardant tout autour de nous si quelque chose pouvait se révéler intéressant. Nous montâmes à l'étage. Seule une seule chambre contenait un placard a médicament. Je ne sais pas où ils ont mis leur réserves mais ca devrait suffire. Mon frère s'en approcha, tandis que je m'approchai, de mon côté, du lit, dont les rideaux était tirés. Je les écartait et, après un vif regard, détournait la tête et les refermait.

"-Qu'est ce qu'il y a ? Tu as vu quoi ?

-Un ... cadavre. En très mauvais état.

-Oh ...

Il ne rajouta rien mais remplit son sac avec 4 nouvelles boîtes de pansements , 2 boîtes d'anti-douleur et une bouteille de désinfectant. Il regarda par la fenêtre et pâlit soudainement.

-Quoi ?

-Des Infectés. Un bande. Juste en bas. De l'autre côté de l entrée principale."

Sans perdre un instant, nous sortîmes de la chambre à toute vitesse, dévalant les escaliers, malgré ma cheville douloureuse. Nous nous echappâmes de l'hôpital en courant, partant dans le sens opposé d'où l'on a vu le groupe, nous perdant dans un dédale de petites ruelles pour les semer. Nous finîmes par déboucher sur une grande rue. Un bâtiment entièrement noir attira notre attention. La pancarte à moitié détachée indiquait "Hôtel de ville". Nous entrâmes précipitamment dans le bâtiment.

La salle était grande et spacieuse, pratiquement vide. Nous entrâmes dans un bureau et nous fermâmes précipitamment la porte. C'était, d'après les deux seuls papiers restant sur le bureau, le bureau du maire.

"-Il y a quelque chose la ... dit mon frère

-Ouais. Ça s'appelle un bureau.

-Merci, Einstein. Mais au pied du bureau. Regarde.

Une sorte de creux sombre se dessinait sous celui-ci.

-On va le pousser, dit-il. Aide moi."

Nous poussâmes le bureau sur le côté et regardâmes a nos pieds. Sous le tapis, une trappe en bois. Je l'ouvris. Devant nous s'étendait un escalier qui s'enfoncait sous terre.

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⏰ Dernière mise à jour : May 11, 2017 ⏰

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