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Je sors de l'hôpital aujourd'hui. J'appelle mon père pour qu'il vienne me chercher. Je ne me sens pas de marcher jusqu'à chez moi. Il ne se fait pas attendre. Mon père est écrivain. Il est donc toujours en quête d'inpiration pour ses romans. Et pour ce faire il a besoin de sortir de son appartement. On peut dire que je l'aide d'un certain côté.

On prend le chemin de chez moi. Mais sur la route je me rappelle que je dois aller à la pharmacie avant. Mon père me questionne:
- des médocs ? Pour quoi faire ?
- Papa...
Les larmes me viennent. Je les laissent sortir.
-Papa...je...suis schizo..phrène..
Il arrete brusquement la voiture.
-Maia...tu plaisantes n'est-ce pas, ma chérie?
Je fais non de la tête. Mon père m'ettreint de toutes ses forces.
-Je suis désolé..tellement désolé Maia..

On reste un long moment comme ça, ce qui nous vaut des coups de klaxon des autres automobilistes. Mon père me lâche, essuie ses yeux humides d'un geste rapide avant de reprendre la route.
Je le savais. Je l'ai rendu triste. Je lui ai fait du mal. Voila pourquoi je dois m'éloigner de lui. De tous ceux que j'aime. Pour ne pas les blesser.

Le traitement que je dois subir est assez lourd. Même si je sais qu'il y a pire. La pharmacienne ne fait que des aller-retour depuis 5 minutes, les bras toujours autant chargés. Elle a l'air désolé. Elle aussi. J'en ai marre qu'on soit désolé pour moi. Je ne mérite pas que les gens soit compatissant avec moi.

Mon père me ramène chez moi. Il n'a pas l'air rassuré de me laisser ici. Mais il n'y peut rien. Je sonne à la porte. Mon coeur bat. Je me retourne pour constater que mon père est déjà parti. Traitre de papa. Ma mère ouvre la porte, le visage toujours aussi dur et froid. Elle regarde le sac contenant mes medicaments:
- c'est quoi ça?
Je ne lui réponds pas. Elle me l'arrache violemment des mains avant de le vider sur le sol. Elle trouve l'ordonnance et la lit.

Elle affiche une mine surprise. Elle me regarde et explose de rire. Je ne comprends pas ce qui est si drôle. Elle souffle avant de poursuivre:
- t'es même pas fichu d'être un peu normale..après ton amoureuse, il fallait que tu sois une malade mentale?

Elle retourne dans la maison, me laissant ramasser mes médicaments sur le sol. Je monte dans ma chambre. J'y dépose mes affaires avant de redescendre dans la cuisine, en quête de nourriture. Je retournerai en cours cet après-midi.

Amadine me saute au cou dès qu'elle me voit. Je me demande si elle croit vraiment à cette histoire de chute dans le garage. Je dois lui raconter. C'est ma meilleure amie et je lui fais confiance. Puis quand je partirai il faudra bien qu'elle sache pourquoi.
Oui je vais partir. Loin d'ici. Loin des coups de mon frère. Loin de ma mère. Loin de tout. Quelque part j'échappe un peu à ma vie. Je suis tellement désolée.

Pendant qu'on marche vers la salle de musique, quelqu'un me tapote l'épaule. Lorsque je me retourne, Jeanne affiche un grand sourire et me tend un sac. Je le prend et avant d'en regarder le contenu, je pose mes lèvres sur les siennes.

Je me sépare d'elle pour la regarder. Belle. Comme d'habitude. Ses joues ont pris une teinte carmin suite à notre baiser. Je souris et je regarde ce que contient le sac. C'est un gilet vert avec...OH MON DIEU LES AILES DE LA LIBERTÉ DU BATAILLON D'EXPLORATION!!

Je la couvre de baisers et je la serre dans mes bras de toutes mes forces [ tu ne la mérite pas, arrête de l'enlasser]:
- mercimercimercimercimerci
- derienderienderien
Les autres élèves sont choqués. J'entends des chuchotements. Mais je m'en fiche. Je profite de cet instant comme si c'était le dernier. Je suis une menteuse. Je fais comme si tout allait bien alors que ce n'est pas vrai. Tellement désolée.

Durant tout le cours, je suis ailleurs. J'entends les gens parler sans pour autant comprendre ce qu'ils disent. La cloche retentit et me ramène brusquemment à la raison. Amandine me donne un coup dans le bras. Je la regarde, attendant ces explications:
- tu m'as pas écoutée pendant toute l'heure, à quoi tu pensais ?
- si je t'écoutais
- nan
- si
- nan sinon t'aurais réagis quand j'ai dit que MikaNoa c'était un OTP..
- ah oui..
- quoi ?! T'es pas énervée ou un truc du genre ? Qu'est-ce que t'as ?
- Amandine j'dois te parler, viens avec moi..

On se dirige vers les toilettes. Après s'être assurées, que personne n'était là, je prends une grande inspiration. Je fixe mes lacets de façon nerveuse. Amandine se râcle la gorge avant de me dire:
- on est venues pour admirer tes pompes ?
Je souris et je plante mon regard dans le sien:
- j'suis schizo Didine
- hein?
- schizophrène...
- si c'est pour me faire une blague...
- j'rigole pas
- Maia j'te jure que...
- Didine j'en peux plus!
- de quoi tu parles Maia ?
- il..mon frère..il..il
Des larmes me montent au yeux:
-il..a..failli...me..violer !!
Ses yeux sont ronds comme des billes.
-je dois..partir
- p..artir?
Je remonte mes manches et laissent apparaitre mes marques de brûlures. Amandine me prend dans ses bras et commence à pleurer:
-p...ourquoi tu m'as rien dit?
-je suis désolée
-Maia part..pas
- Je t'ai fais pleurer alors je dois m'en aller..pour plus...te faire mal...
- ta gueule..t..u me fera mal encore plus si tu pars..

J'essuie ses yeux et je lui fait mon plus beau sourire. [ Faux sourire]. On sort pout ce rendre au cour d'EPS. Mais elle se plaint d'un mal de tête. Je l'accompagne donc à l'infirmerie.

Je me rends au cours de sport. Je suis en retard. Mais des voix dans le couloir m'arrêtent. J'entends Jeanne mais elle n'est pas seule, alors je reste cachée:
- Alors Jeanne avec Maia, ça se passe comment? T'as reussi ?
- Ouais le pari c'est avant la fin de l'année..me dis pas que tu l'aimes ou un truc du style ?
J- nan vous inquiétez pas je vais le faire..avant la fin de l'année, on s'amusera beaucoup...
- elle est trop naive! C'est incroyable..
- et dire qu'elle t'as embrassé..aah quelle horreur!!
Elle pouffent de rire à l'unisson.

Quoi? Qu'est-ce qu'elle a dit? Je retire le sweat qu'elle m'a offert quelques heures plus tot. Brisée. C'est exactement le mot pour qualifier mon état actuel. Je sors de ma cachette. J'ai mal. Mais je n'arrive même pas à pleurer. Qu'est-ce que j'ai fais ? Est-ce que mon existence dérange autant de monde? Je me dirige vers le cours de sport. Je les rattrapent en un rien de temps et les dépassent. Pétasses.

Jeanne attrape mon bras, mais je me dégage avec force. Elle me regarde, pleine d'inconpréhension. Je jette son sweat au sol avant de poursuivre mon chemin
- MAIA
-...
-ATTENDS MOI
Elle se met à courir après moi. Je tente de lui échapper, mais c'est peine perdue. Elle me fait tomber au sol et m'empêche de me débattre.:
-Maia arrête !
- LACHE MOI !!
- Mais calme toi !
- me calmer ?
Je me met à pleurer silencieusement avant de lui sourire:
- tu ne m'aime pas. Laisse moi tranquille.
- Maia..
- je sais vraiment pas ce que je t'ai fais pour mériter ça!
- rien Maia..juste écoute-moi
-lâche-moi Jeanne !
- j't'en supplie..juste écoute moi..
- c'était qu'un pari, tu voulais juste me briser avec tes copines..mais c'est déjà fait.
- Maia, je..voulais pas...
- lâche-moi, je veux pas être plus en retard.
Des gouttes d'eau tombent sur mon visage. Elle me pleure dessus. Elle me relâche et je me relève. Je l'entends pleurer et hurler. Mais peu importe. Elle m'a fait mal. Très mal.

Bonjoooouuur !! J'suis pas super contente de ce chapitre mais je voulais faire avancer l'intrigue..et aussi....MERCIIII OMG VOUS ÊTES TELLEMENT NOMBREUX À LIRE MA FICTION!!
Ça fait 1 an que j'ai commencé à l'écrire et je suis trop fière.
Je vois tous vos gentils commentaires, et je m'excuse si j'y réponds pas tout le temps, mais ça me fait énormément plaisir!! <3 <3
À bientôt dans de nouvelles aventures :D

Aimes-moi Quand même (Yuri)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant