Chapitre 10

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Azzario ne bougea pas du hall d'entrée déjà rempli les yeux fixés sur la porte d'entrée grande ouverte.

Il était déjà dix-neuf heures trente et pas l'ombre de la jeune femme ne lui laissait supposer qu'elle viendrait. Il en fut si dégoûté, qu'il songea à interrompre le bal pour monter là-haut et noyer sa colère dans un verre de bourbon.

Il ignorait ce qui le poussé à vouloir la revoir, sans doute parce qu'elle était différente. Il aimait voir ses joues se colorer, son petit air timide. Elle était l'opposé de toutes les femmes ici présentes, massées devant les illuminations du sapin, papotant entre elles au lieu d'aspirer à la joie d'être chez elles en familles...

Ses lèvres s'étirèrent en une grimace de dégoût.

Il jeta un coup d'œil furieux en direction de Sharon qui tentait d'obtenir les faveurs et les grâces de sa mère.

Il respira jusqu'à faire gonfler son torse et reporta son attention à la porte ouverte.

Sergio, le photographe passa le seuil, seul. Il se dirigea vers lui et lui fit un signe de tête.

— Bonsoir monsieur Dantes.

— Bonsoir, Sergio...

Azzario avait fait de son mieux pour se montrer courtois.

Le jeune homme enfonça ses mains dans ses poches et balaya les lieux d'un regard admiratif. Puis il se plaça à côté de lui à contresens, jetant des coups d'œil à la porte.

— Emma est dehors...

Azzario baissa la tête et le dévisagea surpris avant de relever son regard vers sa porte.

— Elle refuse d'entrer, elle est morte de peur, pitié monsieur Dantes, n'abîmer pas mon chef d'œuvre...

À ses mots, le photographe s'en alla en direction des invités, tandis qu'il fixait la porte le front plissé. Il s'empressa de poser sa flûte sur le meuble et sortit dehors en balayant la terrasse d'un regard lent et précis de façon à ne pas la rater.

Azzario descendit les marches en continuant de la chercher avant de s'arrêter à la dernière marche, enveloppé par la silhouette gracieuse et merveilleuse de la jeune Anglaise qui était cachée derrière l'arbre illuminé.

Il crut un instant être victime d'une hallucination.

Tous ses sens se mirent en éveil. Azzario descendit la dernière marche et resta ainsi figé devant la magnifique Anglaise vêtue d'une magnifique robe blanche crémeuse aux bordures argentées, scintillantes. Sous cette fabuleuse robe, on pouvait nettement distinguer son petit ventre. Azzario s'efforça de rester à sa place et continua de la contempler. Une force irrépressible le poussait vers cette inconnue à l'allure fragile et délicate. Il désirait prendre soin d'elle et de réparer ses fautes. Sa silhouette était si divinement bien représentée qu'il vit sa poitrine laiteuse se soulever pour épouser une belle forme, signe qu'ils étaient parfaits.

Azzario tourna la tête vers le fond du parc pour chasser ses pensées déplacées. Quand il fut capable de tourner le regard vers elle, Azzario inspira péniblement et alla jusqu'à elle silencieusement.

Elle marchait en long en large et en travers, les doigts à la bouche. Pendant un instant, il se mit à sourire devant son attitude adorable.

— Mademoiselle Brok ? Que faites-vous ? Demanda-t-il d'une voix douce.

L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant