L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )

Chapitre 15

Quand elle arriva devant le magnifique immeuble, à la façade épurée, Emma s'arma de ses dernières forces pour pénétrer dans l'autre univers de l'homme. Au premier abord, elle avait l'impression d'être dans le hall d'un hôtel de luxe. C'était somptueux, élégant, ses pas devinrent silencieux sur le magnifique tapis brodé d'or.

Elle s'approcha de l'accueil, une femme sauta d'un bond pour faire le tour de son guichet.

— Mademoiselle Brok c'est ça ?

Emma la considéra stupéfaite.

— Oui c'est ça, mais comment vous...

— Monsieur Dantes m'a prévenu de votre arrivée.

Elle comprit tout de suite qu'il avait fait une description détaillée d'elle, sans oublier de mentionner son ventre. Voilà pourquoi elle l'avait reconnu si vite.

Elle marmonna entre ses dents serrées et l'a suivi jusqu'aux ascenseurs panoramiques. Et c'est à cet instant qu'Emma se demanda ce qu'elle pouvait bien faire ici. Quand les portes se glissèrent, elle eut sa réponse...

Le père de son enfant était là, planté devant elle, vêtu d'un élégant costume de travail noir, de la chemise, jusqu'à la cravate.

— Bonjour mademoiselle Brok, c'est agréable de vous revoir.

Elle déglutit péniblement et sortit d'un pas mal assuré. Elle se retrouva en face de lui, et dut lever la tête pour le regarder dans les yeux.

— Bonjour monsieur Dantes.

Sa voix devait sûrement la trahir, car il leva l'un de ses épais sourcils noirs, un léger sourire en coin.

— Allons dans mon bureau.

Sa main, se glissa autoritairement dans son dos, pour la guider. Grace inspira silencieusement et lui suivit dans son bureau. Il était grand, sophistiqué, les couleurs étaient merveilleusement bien associées. Le mobilier était noir tandis que les murs étaient nacrés. Bibliothèque en bois massif, longue fenêtre où l'on pouvait distinguer le merveilleux soleil, des sièges en cuirs en passant par long bureau aux finitions parfaites....Emma avait l'impression d'être dans un bureau présidentiel, ce qui ne faisait qu'accroître son angoisse.

— C'est très beau, vous avez beaucoup du goût.

— Merci, dit-il brièvement.

Il l'invita à s'asseoir sur l'un des fauteuils et fit le tour de son bureau.

— Alors ? Avez-vous réfléchi, mademoiselle Brok ?

— Oui et je veux apprendre d'abord à vous connaître.

Il fronça des sourcils.

— Apprendre à me connaître ? Répéta-t-il en s'asseyant sur son fauteuil tout en se frottant la barbe naissante.

— Oui, vous avez parfaitement entendu, je veux...

— Que voulez-vous savoir à mon sujet ?

Emma était à bout de ses capacités à réfléchir. Il était si imposant et si sérieux qu'on aurait dit qu'il était en train de boucler une affaire.

— Auriez-vous l'amabilité de vous montrer plus impliqué monsieur Dantes, j'ai l'impression que nous sommes en train de négocier.

Il se redressa et prit un air désolé.