Quand leur baiser s'était approfondi, telle fut la surprise de la voir se reculer brutalement les joues colorées tout en cherchant à vaincre sa prise sur ses joues.
Azzario se recula à contrecœur et se redressa instantanément en gardant le goût de ses lèvres sur les siennes.
— On n'aurait pas dû faire ça je...
Elle s'interrompit en se levant d'un bond.
— Au contraire, cela nous permet d'apprendre à nous connaître, vos lèvres sont délicieuses mia dolce Emma...
Azzario s'attendait à la suite...
Elle devint rouge colère et élança sa main vers sa joue. Il la retint par le poignet, dans un grincement dent audible.
— Vous êtes d'une telle arrogance ! S'écria-t-elle les lèvres encore mouillées par leur échange intime.
— Est-ce bien là le terme approprié quand on complimente une jeune femme ?
Il haussa un sourcil amusé devant son visage empourpré.
Il relâcha son poignet et toucha son ventre pour la première fois. Elle hoqueta, mais le laissa faire. Azzario ne savait pas quelle partie de son corps était la plus sensible à son propre geste.
Il se donna à lui-même un coup de poignard qu'il prit plaisir à remuer dans une plaie ouverte.
— Depuis...combien de temps vous êtes enceinte ?
Il sentit la jeune femme se raidir.
— un peu plus de trois mois. Murmura-t-elle en le laissant garder sa main dessus.
— Est-ce que le fœtus bouge ?
— Qu...quoi ?
Quand il releva tristement son regard vers le sien, ses yeux bleus étaient grands ouverts, dans l'incompréhension la plus totale.
— Je veux dire le bébé, rectifia Azzario d'une voix qui manqua de le trahir.
— Bientôt, j'attends ça avec impatience.
Azzario retira sa main et la tendit le long de sa hanche pour faire passer cette décharge électrique qui lui serra douloureusement le cœur.
Il se reprit et marcha lentement vers la fenêtre, mains dans les poches alors que son doux parfum commençait à l'enivrer de nouveau. Il sentit une bouffée de colère monter en lui. Car elle pouvait chercher à s'y soustraire, Azzario était déterminé. Et bien qu'il eut du mal à se comprendre lui-même, et qu'il ne comprenait pas pourquoi il tenait tant à l'avoir, il était prêt à passer par n'importe quel chemin du moment qu'il l'apporterait à son but précis de l'épouser.
— Pourquoi ne pas venir quelques jours au Palazzo ? Ainsi nous pourrions apprendre à nous connaître ? Proposa Azzario en quittant la fenêtre pour revenir vers elle.
Il avait dû mettre un terme à ses pensées, car elle cligna des yeux, muette...
— C'est...c'est une proposition acceptable. Finit-elle par dire.
Il se retint de reprendre la jeune femme, car ce n'est pas le mot qui l'aurait employé pour traduire sa proposition.
— Deux ou trois jours, est-ce que cela vous paraît...acceptable ?
Elle hocha silencieusement de la tête pour toute réponse. Azzario l'observa sans bouger, elle s'était mise à bredouiller quelques mots incompréhensibles et se dirigea vers son bureau pour récupérer son sac.
— Je tiens juste à soulever un point monsieur Dantes.
Azzario se retourna et l'incita à parler d'un regard impatient.
— Ne m'embrassez plus sans mon autorisation s'il vous plaît.
Il ignorait si c'était son dire où sa façon de l'avoir énoncé qu'il l'avait fait sourire.
Azzario s'approcha d'elle d'un pas nonchalant.
— Je n'ai pas besoin d'autorisation pour faire ce que je veux et désire faire mademoiselle Brok, je suis celui qui commande, pas celui qui se laisse guider. Dit-il d'une voix suave.
Elle ne cilla pas et scella son regard au sien.
— Je suppose que vos conquêtes ne résistent pas assez longtemps n'est-ce pas ? Demanda-t-elle sèchement.
Ce qui ne lui avait pas échappé.
— En effet, mais j'aimerais éclaircir à mon tour un point...je ne suis pas un play-boy mademoiselle Brok, je ne cumule pas les maîtresses.
— Vraiment ? Cela me surprend !
Azzario se rembrunit.
Pour qui elle le prenait !
— Alors soyez surprise, car je ne suis pas comme vous le pensez ! Gronda-t-il sans lâcher son regard.
— Inutile de vous énerver, je tente désespérément de vous comprendre.
Azzario s'inclina jusqu'à arrimer son regard au sien, il frôla son petit nez avec le sien et sentit son souffle tiède devenir saccadé.
— Nous aurons tout notre temps au Palazzo pour nous comprendre l'un l'autre Emma.
Il serra ses mâchoires une seconde puis reprit.
— C'est la première fois que je me montre patient et cela m'irrite.
Elle releva les yeux.
— Vous n'êtes pas patient ?
Il se redressa en poussant un rire sombre.
— Ma patience est connue pour ne pas être entendue....je la perds très vite.
Elle leva un sourcil amusé.
— Peut-être que ce n'est pas utile de venir au Palazzo en fin de compte, je commence à vous connaître monsieur Dantes.
Au lieu d'être amusé par son petit ton ironique, Azzario entra dans une colère noire, qu'il tenta de réprimer.
— Vous êtes loin d'avoir tout vu Emma...
Emma perdit son sourire devant son ton glacial.
Ses lèvres étaient encore gonflées par leur baiser. Elle ne s'y attendait pas, et incapable de résister, Emma lui avait offert ses lèvres sans ressentir le moindre remords de l'avoir fait.
C'était un homme, un vrai.
Et si elle avait choisi en son âme et conscience de venir au Palazzo, c'était dans l'unique but de se rapprocher de lui et de lui montrer qu'elle n'était pas comme ces deux femmes qui l'avaient piégé. Emma avait cessé de se faire des illusions, il était trop tard pour faire machine en arrière. La situation était trop poussée pour reculer et se défiler. Tôt ou tard, elle devra lui dire....
Et elle espérait profiter de ce court séjour pour trouver la force de lui dire.
— Je dois y aller maintenant je vais vous laissez travailler.
Elle se racla la gorge en se dirigeant vers la porte.
— Vous venez au Palazzo n'est-ce pas ?
Elle se retourna et recula contre la porte quand il posa ses mains de chaque côté de sa tête.
— Oui, je viens.
Il resta impassible, les lèvres serrées.
— Très bien, Déclara-t-il enfin en se redressant. Je vous y attendrais ce soir vers vingt heures.
Emma se contenta d'un vague geste de la tête et quitta son bureau afin de reprendre son souffle.
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L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )
RomanceAbandonnée bébé devant un orphelinat, n'ayant jamais connu le bonheur d'avoir des parents et une vraie famille, Emma n'a qu'un seul rêve, avoir sa propre famille. Décidée, elle choisit donc l'option la plus évidente à ses yeux et a recours à une ins...