L'Héritier secret D'azzario Dantes Tome 1 ( Saga des frères Dantes )

Chapitre 38

— Je vais rapprocher le banc comme ça tu les auras à côté de toi.

Emma sortit délicatement Nina en première et la glissa dans son couffin.

— Elle est si adorable ! S'exclama Catia en caressant sa joue.

— Elle est plus coriace que son frère quand il s'agit de dormir. Expliqua Azzario en rapprochant le banc.

— Peut-être qu'elle a ton caractère. Eluda Emma en souriant malicieusement.

Ils se lancèrent un petit regard intime. Elle posa Enzo et un flot de compliments se déversèrent sur les bébés maintenant réveillés. Emma s'installa juste à côté d'eux, la main de son compagnon se glisse sur sa cuisse à l'abri des regards. Emma posa sa main sur la sienne, pour enlacer ses doigts aux siens. L'instant était pourtant merveilleux, mais au fond d'elle, Emma ne put réprimer cette petite angoisse qui lui disait de se méfier. Au loin, le petit groupe de femmes s'étaient massées près de sa belle-mère. C'est à ce moment-là qu'elle comprit que jamais elle ne pourrait faire partie de ce monde trop superficiel.

Azzario quitta sa cuisse pour se lever en direction du petit lac qui bordait le jardin. Son téléphone qui avait demeuré silencieux jusque-là reprenait du service.

— Ne vous en faites pas Emma, faite comme moi, à propos de ses femmes.

Catia désigna le petit groupe au loin, en caressant son ventre, et à en juger son regard, Catia Bariani connaissait bien plus sur ces femmes qu'elle.

— Faites-leur des sourires crispés, soyez naturelle, n'essayez pas de changer, ce sont des vipères.

Devant conseil, Emma lui sourit tendrement et glissa son doigt dans la petite main d'Enzo.

— Vous avez dû y faire face ? Demanda Emma d'un ton hésitant.

— Oui, quand j'ai rencontré Alfredo je travaillais dans un café.

Elle marqua une pause pour sourire rêveusement.

— J'ai renversé sa tasse de café sur ses dossiers, et il a commencé à pester contre moi, mais quand il a relevé les yeux, c'était comme si on se connaissait depuis des années. Nous sommes tombés rapidement amoureux, mais j'ai dû affronter pas mal de critique, sur mes vêtements, sur mon travail, ma famille. J'ai beaucoup pleuré et j'ai même remis mon mariage en question à quelques heures de la cérémonie.

Elle soupira.

— Mais Alfredo a été mon premier soutien et j'ai fini par ne plus y faire attention, car je suis heureuse, pleinement heureuse.

Emma inspira en observant Azzario au loin.

Catia avait s'en foute raison.

Il fallait passer outre.

Azzario revint vers eux et se plaça derrière elle, son souffle chaud parcourut son visage puis ses lèvres se posèrent sur sa tempe.

— Je vais te chercher une assiette, je reviens.

— D'accord. Murmura Emma avant qu'il ne trouve le chemin de ses lèvres.

Il remonta le jardin, en colère, les mains enfoncées dans ses poches. Il aurait dû pressentir ce coup bas de la part de sa mère. Il traversa la foule d'invités sans se soucier d'eux et se dirigea vers le buffet. Il s'en voulait amèrement d'avoir accepté d'aller à ce déjeuner.

— Pourquoi vous n'êtes pas à ma table Azzario ? Tout le monde me pose la question !

Sa mère était arrivée à sa droite, chuchotant à l'abri des regards.