Forbidden Love

02 - Reunion

- HaNeul, j'entends la douce voix de ma mère alors qu'une main me secoue délicatement. HaNeul. Réveille-toi. On est arrivés.

Je papillonne des yeux et redresse ma tête. Ah ! Ma nuque ! Je pose ma main sur mon l'arrière de cou douloureux. J'ai du m'endormir dans une mauvaise position. Le massant, je baille avant de descendre de la voiture. Je m'étire, attrape mon sac et suis ma mère pendant que mon père ferme la voiture. La porte d'entrée s'ouvre sur ma grand-mère qui nous accueille avec un grand sourire.

- Ma petite HaNeul ! Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue !

Dès que je suis à sa portée, ma grand-mère me prend dans ses bras et me sert fort. Elle me lâche au bout de quelques secondes.

- Entre, entre. Les garçons sont là.

Je contourne ma grand-mère et avance à l'intérieur.

- EunMi !

Je reçois à ce moment-là un coup sur l'arrière de ma tête tellement fort que je pars en avant et manque de chuter quelques pas plus loin. Portant ma main à mon crâne, je me retourne et m'exclame :

- Grand-mère !

Elle se retourne et me regarde étonnée.

- Depuis quand tu m'appelles "grand-mère" ?

- Depuis que je manque de me casser la gueule parce que tu m'as frappée sans raison.

- HaNeul ! Surveilles ton langage ! me réprimande ma mère en s'approchant de moi.

- C'est bon EunMi. C'est de ma faute. Pardon ma chérie. Mon bras est parti un peu loin.

- Je suis désolée Maman mais je n'accepte pas que ma fille soit grossière. Tu connais le tarif HaNeul. Un billet, demande ma mère en tendant la main.

Je grimace en fouillant dans mon sac à main. Attrapant mon porte-feuille, j'en sors un billet. Regardant le pauvre papier, je le colle contre ma poitrine et dis :

- Père ! Votre épouse, Jung EunMi, se fait de l'argent sur le dos de sa pauvre petite fille sans un sou !

- Sans un sou ? J'ai jamais vu une fille garder aussi bien son argent, commente ma mère.

- Tu as encore dit un gros mot ? s'enquiert mon père.

- Euh...

- Bien fait pour toi. Paie-la.

- Yah ! T'es sensé être de mon côté.

- Mais HaNeul... Face à toi, mon épouse, comme tu l'as si bien appelée, gagne toujours.

Il finit sa phrase en déposant un baiser sur les lèvres de ma mère.

- Eh ! Gardez vos effusions d'amour dans votre chambre ! Il y en a qui sont célibataires ici.

- Trouve-toi un petit-copain alors, dit ma mère.

- T'inquiètes. Ça va venir. J'ai juste pas eu le temps, je réponds en m'éventant avec mon billet.

Je m'éloigne en même temps sans regarder et me cogne à un torse dur. Aïe ! Le précieux petit papier disparaît aussitôt de mes doigts et ma mère dit :

- Merci mon chéri.

Je lève mes yeux et voit un homme de quinze bons centimètres de plus que moi, les yeux et les cheveux noirs, me sourire.

- Yah ! Si Papa n'est pas de mon côté, toi tu devrais l'être.

- Désolé mais les princesses ne jurent pas.