Chapitre 8 *Corrigé*

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« Amy ! Reviens sur Terre ! »

Le claquement de doigts de Romeo me fit ouvrir les yeux en sursaut. Je les avais fermé sans même m'en rendre compte.

Je frottai mes yeux, me levai, et allai aux toilettes sans répondre à Romeo qui me regardait avec inquiétude.

Ma migraine allait me tuer, j'avais eu l'impression que ça c'était calmé, mais ça s'est accentué.

J'avais des vertiges tellement puissant que je m'assis par terre, je méprisait le sol des toilettes publiques mais j'étais tellement shooté que cela n'était qu'un détail pour moi.

- Hey, qu'est-ce qui t'arrive Aminata ? Me demanda gentillement Victoria.

Je ne l'avais même pas entendu arriver, elle était accroupie près de moi et me portait encore un regard inquiet.

J'étais tellement habitué à sourire même quand l'humeur n'était pas, que je lui souris sans grand mal, puis la rassurai sur mon état :

- J'ai juste glissée, je vais bien, allons rejoindre Romeo.

Je me redressai avec l'aide du mur et sortis des toilettes. Je retournai à notre table avec Victoria, je remarquai que Romeo avait fini de manger, en cinq minutes, il avait fini entrée plat et dessert !?

- Tu es resté près de vingt minutes dans les toilettes. Répondit Victoria à ma question silencieuse.

Je n'avais pas pu faire autant de temps de​ temps sur le sol des toilettes. Ce n'était pas possible.

- Allons-y​, il faudrait éviter les paparazzis. J'en ai apperçu un de loin, et jamais un sans que le troupeau ne soit pas loin. Fit remarquais l'anglais en grimaçant.

J'avais l'impression de me prendre une gifle, les paparazzis, je les avais totalement occultés de ma mémoire.

C'était dans ses moments là que je détestais ma vie, et que j'en voulais à Brooklyn. C'était parce que j'avais été avec lui que les tabloïds m'harcelaient, et lui n'était jamais présent.

Oui il ne pouvait me protéger de tout, mais il aurait dû me soutenir. Oui je ne lui demandais pas, mais cela n'allait pas de soi ? Nous ne devons pas nous soutenir dans un couple ? Être présent l'un pour l'autre ?

Ce n'était pas le cas pour nous, je ramais pour deux, et quand j'ai arrêté, on a tout simplement coulé.

Au début notre relation n'était pas comme ça, loin de là.

C'est comme si en cours de route on avait chacun pris des chemins différents, sans s'en rendre compte, et que d'un coup, la réalité nous avait frappé en pleine tête.

Qu'elle m'avait frappé d'un coup, et que ça avait fissuré mon cœur, y produisant une grande et profonde rupture.

- Ami ! Qu'est-ce que tu as !? Tu as l'air vidé, tu veux qu'on t'accompagne à l'hôpital !? Romeo avait attrapé ma main, Victoria posa la sienne sur mon épaule.

Ils ne savaient pas à quel point j'étais vidée. À chaque fois, qu'ils m'adressaient la parole je remettais un pied sur Terre, la douleur que j'avais oublié en étant dans mes longues et interminables réflexions, revenait avec force.

Ils me rappellaient l'énorme douleur que je percevais physiquement et psychologiquement. Toutefois je ne leur en voulaient​ pas, ils étaient là pour moi, et ça valait bien plus que toute la souffrance que je ressentais.

- Ça va aller, allons payer nos consommations et allons-y. Dis-je un pâle sourire étirant mes lèvres alors que je rassemblais mes affaires.

- On a déjà payé, allons-y. Affirma mon cadet en me tirant vers la sortie sa mère à nos côtes.

Je fronçai des sourcils, je détestais quand ils​ payaient pour moi, parce qu'à chaque fois ils refusaient mon remboursement. Alors pour compenser je leur payait moi aussi des choses et refusait tout argent.

- Romeo, passons par la boulangerie s'il te plaît.

- Pourquoi ?

- J'ai envie d'une bonne et grande pâtisserie, j'hésite entre crêpe et gaufres... Que me conseilles-tu ?

- Un gaufre avec supplément chantilly, chocolat et morceau d'Oreo ! S'exclama joyeusement le jeune anglais.

Je ris, ma gourmandise n'était rien face à celle de Romeo, la sienne était sans limite.

- Tu es un goinffre. D'où tu tiens ça !?

- Je sais pas maman, mais il y a plus important, allons à la boulangerie ! » Clama t-il en me tirant à sa suite, provoquant​ mon rire.

Mon premier et sincère rire depuis tellement longtemps.








Nous entrions dans la première boulangerie que nous croisions, je commandai la gauffre de Romeo et un smoothie sans sucre pour Victoria.

« Aminata tu ne devrais pas être aussi gentille avec Romeo. Me dit cette dernière.

- Laisse ça me fait plaisir. Dis-je en leur tendant leurs consommations. Romeo croqua dedans à pleine dents.

- Tu en veux ? Me proposa Romeo avec de la chantilly sur les lèvres.

- Non merci Romeo »

Je ne le supporterai pas, je vomirais à coup sûr.

Chacun mangeait avec un sourire et gourmandise, ils étaient extrêmement joyeux.

Je me mis à les regarder manger tout en avancant, ils possèdaient une vivacité communicative et apaisante. Mais blessante en même temps, les voir sourire et rires étaient douleureux. C'était comme manger une glace, c'est rafraîchissant mais dès que l'on en mange trop on a mal à la tête.

Ils étaient pour moi tourment et consolation.

Un éclat de bonheur.
Un éclat de malheur.
Ils étaient tous cela à la fois.

Dernière Chance [Brooklyn Beckham]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant