Chapitre 15 *Corrigé*

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    Pour la énième fois rentrais dans la clinique en tentant d'éviter autant que possible les paparazzis. Mais qu'est-ce qu'ils étaient tenaces ! Ils étaient tout le temps, tous les jours, chaque minute, ils étaient là à me suivre et à m'épier.

    Même en étant déguisé il trouvait le moyen de me repérer. J'avais grandi sous les lumières des projecteurs, mais elles n'avaient​ été aussi oppressantes. J'étais seul face sans Aminata à mes côtés. C'était à cause de son absences que je me sentais si acculé, si démuni.  

    Aminata avait été une des rares personnes de mon entourage à n'avoir aucun lien avec le monde où j'avais grandi. Elle m'avait permis de garder pied à terre, de ne pas devenir arrogant. Il m'arrivait d'avoir de nombreux écarts, malgré une famille soudée qui faisait tous pour que je sois heureux et humble. Je ne comptait plus les fois où j'avais insultés des gens, fait des caprices, ridiculisé des gens en me pensant protégé par mon nom. J'avais été ignoble, digne des plus grand c***ard.

    Cette fille était la femme de ma vie. 

   Elle avait une telle influence sur moi ! Toujours là pour moi, me soutenant du mieux qu'elle le pouvait, et me recadrant dès que je dépassais les limites.

   Dès le début avec son beau sourire, elle avait brisé la glace qu'il y avait entre nous, elle était tellement proche que jamais le fait qu'elle puisse s'éloigner ne m'étais venu à l'esprit.

   Ce n'était que quand elle s'était éloignée que son importance m'avait frappé.

    Elle s'était détourné doucement, j'avais d'abord pensé que c'était la distance qui faisait cela, mais en lui rendant visite un jour visite nous nous étions violemment querellés.

C'était notre première dispute.

    Tous les couples se disputent plus ou moins régulièrement, mais nous non. On évitait cela, ni elle, ni moi, n'apprécions cela. Et en générale elle tuait dans l'œuf toute dispute en changeant habilement de sujet, et en prenant toujours sur elle quand bien même j'étais celui en tort.

   Une première dispute les couples qui affrontent cela était des milliers, mais suite à cette dispute, Aminata c'était énormément éloignée.

Je pensais qu'elle devait juste digérer notre dispute, alors je l'avais laissée​ s'éloigner.

Je n'aurais pas dû. Je n'aurais jamais dû.

J'aurais dû chercher à comprendre son point de vue, savoir que jamais elle ne me ferait une telle crise de jalousie sans fondement. Mais j'avais été débile, j'avais laissé coulé. 

    Puis il y avait eut le 13 novembre.

   Je savais juste qu'elle avait été présente en tant que bénévole, parce que notre appartement était juste à côté des lieux insurgé. J'avais beau l'interrogé, elle ne disait jamais plus, elle m'envoyait sans gants sur les roses. 

   C'était de la méchanceté gratuite, sauf que je n'arrivais pas à lui en vouloir. Elle était clairement traumatisé, et nous la considérions comme une héroïne, mais surtout comme une des victime de cette nuit sanglante.

Après cette nuit, elle n'avait été que l'ombre d'elle-même.

    Ses yeux pétillants de malices et son lumineux sourire avaient été remplacé par un visage soucieux et des yeux ternes.  Elle avait en plus perdu énormément de poids, mais elle disait avec un faux rire que c'était parce qu'elle travaillait énormément, qu'elle mangeait donc moins bien et très rapidement. Ses yeux devenaient marqués par d'immenses cernes, et souvent elle vomissait au réveil ou après un repas. On tentait tous de l'aider, mais elle repoussait notre aide d'un revers de main. 

Dernière Chance [Brooklyn Beckham]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant