Chapitre 12 *Corrigé

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« Mademoiselle ne vous endormez pas, concentrez-vous sur ma voix, tout ira bien. Affirma doucement un sapeur pompier en serrant ma main.

- Elle a 45° de fièvre, on peut pas attendre un médecin, faut la ramener aux urgences !

   Cette voix au timbre féminin n'était qu'un bruit de fond pour moi, mais la panique que j'y percevais était loin d'être lointaine, elle m'étais familière, c'était comme si j'avais déjà entendu cela. Je fermais mes yeux. Je voulais absolument dormir.

- Ne fermez pas les yeux, restez avec nous. Ces voix, j'étais sûre de les avoir déjà entendu. Je mouvais rapidement mes paupières, et croisais ces regards qui me paraissais étrangement familier.

   Où ? Où avais-je pu rencontrer cette femme aux yeux d'émeraude et où on l'on voyait des fragments de marrons et de gris ? Plus je détaillais son visage, plus j'étais certaine de l'avoir déjà vu elle, et son collègue. Mais où ?

   Je sentais qu'on me déplaçait, je tournais la tête une dernière fois et croisai le regard mouillé de Victoria. Brooklyn semblait tout aussi désemparé, mais il monta avec moi. Alors que les portes se refermaient, je vis ma mère prendre Victoria dans ses bras, les larmes aux yeux.

Je suis tellement désolée maman, pardonne moi maman. Pardon.

- Restez éveillée, parlez nous vous ne devez pas vous endormir. Luttez contre le sommeil ! Accrochez-vous !

« Accrochez-vous madame ! Accrochez-vous ! Ne dormez pas ! Battez-vous ! Vous pouvez le faire ! » 

C'était là-bas que je les avais rencontrés, je m'en souvenais maintenant. Comment ça a pu m'échapper ? Je les avais rencontrés d'une manière tellement marquante... Et ils avaient longtemps hantés  mes nuits.

- Je vous connais, j'en suis certaine. Murmurai-je. Une exclamation de surprise retenti de part​ et d'autres alors que les urgentiste s'occupait de moi, le gyrophare sonnant au dehors.

- Vous ne nous confondez pas avec quelqu'un ? Demanda un autre de leur collègue.

- Je sais pas mais j'ai l'impression de vous avoir déjà vu, intervint l'unique femme de l'équipe. Mais j'ai un doute.

- Non, je me souviens de vous, Alicia, Enzo. Je me trompe ?

- Non, c'est bien nos noms, où est-ce que nous nous sommes rencontrés votre visage m'est familier, vous ressemblez énormément à quelqu'un que nous connaissons, mais vous semblez bien plus petite qu'elle.

- Le 13 novembre​, Aminata. C'est moi. Ils s'exclamèrent bruyamment.

- C'est d'elle dont vous ne faites que parler ! C'est elle l'héroïne qui vous à remonter le moral et aidé alors qu'elle était blessée ?

- J'aurais aimé vous revoir dans d'autres circonstances. Vous semblez beaucoup plus jeune, et beaucoup plus fatiguée. Vous nous avez fui, me demanda calmement Enzo.

- Non, on m'a chassé, j'ai voulu rester, mais le médecin qui m'a pris en charge m'a fait jeté de l'hôpital en disant que je suis une terroriste, j'ai fait des pieds et des mains mais on m'a viré de l'hôpital...

- Quoi !?

- Il m'a examiné, désinfecté mes plaies, et viré de l'hôpital en m'insultant de tous les noms.

- Vous n'avez pas porté plainte ?

- Je n'en ai pas eut le courage, j'étais couverte de sang qui m'aurait cru ? Personne, on m'a amené aux commissariat et on m'a relâché quand ils ont compris que je n'avais rien fait. Ils n'ont rien fait d'autre, rien d'autres, pas même une excuse... Murmurai-je ​les larmes aux yeux avant de fermer les yeux.

- Reste éveillée, ne t'en dors pas, je te promets de t'aider, on ne le laissera pas s'entirer aussi facilement, je te le promets Aminata. Alicia souriait déterminée, mais dans ses yeux brillants, je vis de la colère et de la tristesse.

   Elle souriait mais je revoyais encore son visage plein de larmes. Cette nuit là elle et moi avions tant pleurées. Enzo aussi, il paraissait tellement fragile à ce moment. Mais là aucune larme ne coulais sur son visage, dans son regard orageux, je n'y voyais que de la colère. Une colère que je devrais moi aussi ressentir. Mais en ce moment je ne ressentais qu'un vide, même plus de douleur.

    Mon crâne avait cessé de vibrer, et seul le sommeil m'appelait. Je serrais leur main, souriant faiblement les yeux clos.

- Aminata, Aminata !

- Elle a perdu connaissance ! Sa température est trop élevée !

- Je ne comprends pas, c'est la première fois que je vois un cas comme ça, on est sensé faire quoi !?

- Je ne sais pas, je ne comprends pas plus que toi ! On devrait pas tarder à arriver, tous ce qu'on peut faire en attendant, c'est tenté de faire baisser sa température. Tiens le coup, tiens le coup Aminata !

- La glace à totalement fondu ! Une autre poche ! Allez Aminata accroche toi, tu es forte, tout ira bien. Allez accroche toi ma belle. Tu as vécu bien pire, n'abandonne pas maintenant, pas après avoir survécu​ à cette nuit sanglante !

- Tu es forte, accroche-toi, tu n'as pas intérêt à partir, j'ai tant à te dire. Tu avais raison, totalement raison, je n'avais juste pas réalisé que Madison était réellement amoureuse de moi, j'aurais dû voir ses regards, ses gestes, j'aurais dû. Mais j'étais trop bête pour le réaliser. Je t'aime, accroche toi, je t'en prie, je dois encore m'excuser face à toi, je veux entendre ta réponse.

  Tout ce qu'il disait je l'entendais, mais je n'avais ni la force de les regarder, ni de répondre.

   

Brooklyn, je te promets que je vais te répondre ! Même si je ne comprends pas de quoi tu parles, et même si cela doit être négatif...
Je te le dirai en face, et sans fuir cette fois, je te le jure.

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Chapitre court, désolée, pour cette longue absence, mais c'est bon je suis de retour ! Merci à vous __kiwii_kiwii__ Calissy01 vous êtes là depuis le début, et à chaque fois vous votez, merci !

Dernière Chance [Brooklyn Beckham]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant