Dernière Chance [Brooklyn Beckham]

Chapitre 7 *Corrigé*

« Vous ne commandez pas ? 

- Je pense commander un café.

- J'ai une fin de loup, je vais commander à manger !

- Tu as toujours faim Romeo ! Même après avoir manger des tonnes de nourritures tu trouves le moyen d'en rajouter. Affirma avec dépit sa mère.

- Je suis en pleine croissance, c'est pour ça qu'il faut que je manges autant, sinon je risque de ne pas dépasser le mètre soixante-quinze.

   Je regardai Romeo en souriant. Il était obsédé par sa taille. Beaucoup trop obsédé par cela, mais bon c'était un garçon, et les garçons étaient bien étranges durant l'adolescence. Je n'avais jamais compris, comment ils réfléchissaient durant cette période de leur vie. Pourtant j'avais de nombreux frères, mais ça ne m'empêchait pas le fait qu'ils soient un mystère pour moi, à cette étape de leur vie.

- Aminata, tu as l'air fatiguée ça va ?

- Ça va, répondis-je en souriant.

    Oui ça allait, j'avais connu pire. J'avais juste une énorme migraine mais ça allait, parce que les revoir me faisait plaisir et parler avec eux anesthésiait un peu mon mal de crâne.

- Tu dors assez ?

- Oui, j'ai un cycle normal de sommeil. Vous me voyez sous mon plus beau jour depuis très longtemps.

      Je déposai mon front sur le bois froid de la table, ça faisait du bien. Je les entendis prendre leur commande, et le bruit d'une tasse que l'on déposai. Je me redressai et souris au serveur, il me le rendit et se retourna.

- Non, t'es pas sous ton plus beau jour. Tu as des cernes immenses Amy. T'es sûre d'avoir dormi ?

- Très Romeo, je me suis endormie vers 20h pour me réveiller vers 6h et quelques. Mes cernes ne sont pas immenses, elles font quoi, un demi centimètre tout au plus.

     Son inquiétude était touchante mais un poil exaspérante, j'avais très bien dormi. Pour une fois mes cernes ne dépassaient pas le demi centimètre, je n'avais pas besoin qu'on me rappelle que mon apparence actuelle, s'apparente plus à un cadavre qu'autre chose. 

     Je portai ma tasse de cappuccino à mes lèvres. Il était excellent, mais peut-être aurais-je mieux fait de prendre un thé glacé. Il semblerait que je n'avais​ enfin de compte pas besoin de chaleur mais plutôt de fraîcheur.

- Un demi-centimètre seulement !? Ça fait plus que ça ! Je ne te crois pas, tu n'as pas dormi à cause de ta dispute avec Brooklyn et tu veux nous faire croire que ça ne t'as pas affecté !

Décidément Romeo tenait à me couper dans mes longs monologue internes.

   Ma tasse placé sur la table, je déposai mon menton sur mes deux que j'avais jointe. Au lieu de directement répondre à Romeo je regardais sa mère. Celle-ci​ n'avait rien dit depuis qu'elle avait pris sa commande, elle voulait peut-être me dire quelques choses mais ça m'étonnerais qu'elle le fasse devant Romeo vu son regard éloquent, et son silence. 

   Je tournai finalement la tête vers Romeo, il pensait que j'avais des cernes à cause de ma dispute avec son frère aîné. Brooklyn ne lui avait donc pas dit que j'avais rompu, sinon Romeo serait entrain de me persuader que Brooklyn et moi étions fait pour être ensemble, qu'on devait se réconcilier, que je devais laisser une chance à ce dernier.

   Non c'était certain. Il ne savait pas pour notre rupture. Brooklyn ne lui avait pas dit, très bien je ne dirais rien non plus. Mais je n'allais pas laisser pas Romeo croire que je n'avais pas dormi à cause de Brooklyn, j'allais même le persuader de cesser de faire le Cupidon.

   Je m'apprêtais à prendre la parole mais leurs​ commandes étaient arrivés, aussitôt Romeo commença à manger. J'attendis un peu, puis pris la parole en choisissant avec soin mes mots :

- Bien sûr que ma dispute avec Brooklyn m'a affecté, mais ce n'est pas parce que tu te dispute avec quelqu'un que cela va forcément t'empêcher de dormir. Quand ton corps sent qu'il manque de sommeil, tu dors.

- Mais pourquoi est-ce que vous vous êtes disputés ? Demanda t-il entre deux bouchées.

Cherchant une excuse plausible, je pris ma tasse et bu. Qu'avais-je dit ? Brooklyn ne lui a pas dit que nous avions rompus.

    Je croisai le regard de Victoria, dans un mouvement presque imperceptible, elle secoua la tête. Elle était au courant, soit son fils lui avait dit, soit elle avait eu une petite discussion avec ma mère. Quelques choses me disaient qu'elles​ en avaient parlé, peut-être parce qu'elle veut me voir le lendemain de mon éclat de voix ? Il va falloir peser mes mots, afin d'éviter d'autres disputes.

Brooklyn n'avait rien dit à Romeo, soit, je ne lui dirais pas non plus. Je n'étais pas vicieuse au point de provoquer une querelle entre deux frères.

- On s'est chamaillés parce que notre avis divergeait sur un point. J'ai levé le ton lui aussi, ça a fini en violent accrochage. Je soupirai. Ne t'inquiètes pas Romeo, on se parlera quand il le faudra, ne cherche pas à faire quoique ce soit, tes encouragement nous sont utiles mais ta vie ne tourne pas autour de nous. Ne te force pas à en faire trop, et puis maintenant on est assez grands pour se débrouiller. Dis-je en douceur et en lui souriant. Il hocha la tête puis répondit :

- C'est vrai je dois vous laisser voler de vos propres ailes.

- Et il va falloir que tu nous laisses respirer. Il sourit en mangeant.

     J'échangeai de nouveau un regard avec Victoria, elle mima un merci et j'hochai la tête. C'était normal, je ne cherchai aucunement à être une source de conflit, j'en avais assez, inutile d'en créer d'autre.

- Tu vas reprendre les études l'année prochaine, comment as-tu trouver cette année sabbatique ?

     Victoria prenait enfin la parole. J'avais durant un instant pensé qu'elle m'en voulait pour le comportement que j'ai eu avec Brooklyn, ce dernier ne lui aurait certainement pas dit mais pour ma mère aucun doute, elle aurait vendu la peau de l'ours.

- J'avais vraiment besoin de cette année sabbatique pour pouvoir respirer, mettre mes idées, projets au clair, cette année m'aura été profitable. C'est bizarre mais je suis contente de reprendre mes études, j'ai surtout hâte d'aller à la fac ! Dis-je joyeusement en pensant à l'Université où j'aurais la chance d'étudier.

- Tu vas enfin nous dire où tu vas étudier l'année prochaine ? Où tu comptes continuer à laisser planer le doute ?

- Ce n'est pas pour ça que j'ai refusé de vous dire où je comptais étudier. J'attends juste une réponse.

  Non ce n'était pas pour cela, j'avais toujours rêvée d'étudier à l'étranger, mais l'université où je voulais étudier était​ très demandé, sur cinq cents dossiers, il n'en prenait qu'un. Et ça me faisait peur, j'avais peur de révéler mes projets pour au final me rendre compte qu'ils ne se réaliseraient pas.

   J'avais donc fait tout sans en parler à personne, et j'avais durant de longs mois attendu une réponse, et récemment je l'avais reçue. C'était une réponse positive. J'en avais été tellement heureuse. En repensant à ma joie à ce moment-là je me mis à sourire grandement.

- Ouh pourquoi souris tu comme ça ? T'as pensé à Brooklyn ou c'est comment ?! >>

     Je regardai exaspérée Romeo, mais un pincement au cœur surgit à son nom. Et puis je réalisai une chose, Brooklyn avait été au courant de mes projets, je lui en avais parlé, d'ailleurs c'était le seul au courant. Il m'y avait encouragé, et je ne lui avais même pas dit que j'avais reçu une réponse. 

    On était en froid mais je devais au moins lui dire de vive voix. Il devait apprendre​ de ma bouche que j'irai étudier à Oxford. Pour le remercier de son soutien et de ses conseils.

Seulement après cela je le dirais à nos proches.

Mais j'allais lui annoncer comment ? J'allais pas le voir et lui annoncer cela tout sourire alors que je l'avais giflé et interdit de me revoir, si ?