Chapitre 22

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  À vrai dire, je ne suis pas trop fière de ce chapitre. J'ai les idées, mais j'ai dû mal à les retranscrire.  

Je suis restée énormément de temps sans aucun signe. J'en suis désolée. Sincèrement. Le temps passe trop vite, c'est un peu comme de l'eau que l'on met dans une passoire et que l'on cherche à retenir.

J'ai vu que de nombreuses personnes avaient ajoutés mes histoires à vos liste de lectures, merci ! Bonne lecture !

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Toute ma vie avait été passé les yeux brouillés par les larmes.

‹‹ Mais t'es stupide ! T'as oublié de faire un calcul alors que c'est écrit noir sur blanc >> 

On m'avait toujours dit que j'étais transparente, que toutes les émotions, les réflexions qui me traversaient se lisaient sur mon visage.

<< Mdr c'est rodave que t'es vénère, tu sais pas cacher tes émotions >>

Cette phrase aurait sans aucun doute dû rester au fond du gosier de tous ceux qui m'avaient un jour dit ça.

Cette phrase avait permis à mon subconscient de créer une barrière. Dès que je me sentais envahir par d'intenses émotions, je refusais de les laisser apparaître au grand jour. Je les dissimulais.

Moi qui ne savais pas cacher ses émotions, étais passée experte dans l'art de la dissimulation de ses sentiments, et de la manipulation.

Je faisais croire que j'étais prévisible, mais en réalité je ne l'étais pas.

Je n'étais pas pour autant hypocrite, car la plupart du temps, je réagissais spontanément. Mais je me refermais facilement sur moi-même. Brooklyn en avait d'ailleurs fait les frais.

En peu de temps il avait réussi à connaître mes habitudes, et déceler mes états d'âme quelque soit mon expression.

Et ça m'avait effrayée.

Il était parvenu à percer ma carapace, sans aucune difficulté.

Je m'étais sentie menacée, il me faisait sortir de ma zone de confort. Alors je n'avais trouvé que la dissimulation comme unique protection.

On en était devenu des étrangers.

Il croyait me connaître.

Il croyait me comprendre.

Sauf que ce n'était pas le cas.

Je ne savais plus communiquer avec lui, ni avec qui que ça soit d'autres.

Alors comment arriverais-je un jour à dire ce que je pensais ?

Et voilà.

Des larmes s'amusaient encore une fois à s'installer dans mes yeux.

J'avais beau savoir faire paraître un faux sourire pour un vrai. Je n'aimais pas mentir, même si mes sourires étaient une forme de mensonges.

J'étais fatiguée.

J'avais juste envie de mettre carte sur table.

Mais ça signerait forcément notre fin.

C'était plus facile d'ignorer un problème que d'y trouver une solution.

J'étais entre la joie de retrouver ses bras chaleureux, la crainte de devoir faire face à son regard ainsi qu'à celui de nos proches, mais j'avais bien plus peur de ne plus jamais le revoir. Je voulais en finir, mais j'aimerais en même temps que cela dure le plus longtemps possible. Que cette chaleur, ce cocon protecteur ne me quitte jamais. 

Mais faudrait bien le quitter un jour, trouver les mots qui me permettrait d'exprimer mes sentiments. Des mots qui me permettrait d'y voir plus clair. Fouillant au plus profond de moi-même je les cherchais alors que mon étreinte se faisait plus fort auprès de Brooklyn, et que l'espace nous séparant diminuait, et que ma tête se logeait au creux de ses clavicules. 

Une étreinte plus chaleureuse, un parfum plus enivrant.

Pourquoi étais-je si faible près de Brooklyn ? À chaque fois je perdais le fil de mes pensées avec sa présence. À son contact tout discernement me quittait.

<< Ce n'est pas ruminer seule qui t'aidera à aller mieux >>

Ce murmure provenait du fond de mes entrailles ?

<< Un couple ça marche à deux, si ça se plante c'est qu'on est tout les deux fautifs. Par ta faute, car tu gardes tout pour toi-même, et par la mienne parce que je n'arrive plus à communiquer avec toi, parce que j'ai fuit. >>

Je soupirais.

De lassitude et d'incompréhension. 

C'était parti trop loin entre nous. 

Avant je ne comprenais pas comment une relation amoureuse pouvait être toxique, mais en me voyant aujourd'hui, je comprenais. Une relation amoureuse devint toxique, quand amour et douleur sont liés. Il suffit que la personne aimée est sans cesse blessée, par nos mots, nos actes, et que mutuellement des coups soient portés.

Je savais où était notre problème, quand nous étions passé d'une relation saine à toxique.

<< Tu es égocentrique. Tout en étant extrêmement naïf. 

- Hey ! S'indignait-il.

- Je parais naïve, mais je suis juste vicieuse.

- Non...

- On est très différent, en ayant trop de défauts complémentaire.

- Et on possède énormément de qualités ! Ne soit pas pessimiste ! Mes lèvres s'étirent en un faible sourire, il essayait coûte que coûte de me faire sourire, quant bien même je l'interrompt à chaque fois qu'il parle.

- On s'influence mutuellement, pour le meilleur et le pire. 

- Ouais. On a signé pour ça.

- Mais parmi tous nos défauts et nos quelques qualités. Je crois bien être la plus en cause du virage que subit notre couple.

- Pourquoi ? >>

Pour tant de raison. 

Cinq minutes plutôt je n'aurais su quoi te répondre, ni comment, mais maintenant...?

Je vais juste dire ce que je pense.

En désactivant complémentent l'option filtre.

Je ne dépasserai jamais le bout de mon nez, si je fuis sans cesse. 

Je pourrais te faire mille et un reproche Brooklyn.

Mais je vais me contenter d'un merci.

Parce qu'à ton contact j'ai grandi. Peut-être pas comme il le faut, ni au bon moment. Mais c'est pas ta faute, j'en avais pris le risque en toute connaissance de cause.

Aujourd'hui j'ai décidé de sauter de ce train en marche.

Je ne veux pas avoir à subir ce que d'autres auront choisi pour moi. Je veux juste aller de l'avant, et aujourd'hui je met carte sur table. Je vais régler mes comptes, effacer l'ardoise après avoir fait payer l'addition à tous ceux qui me le doivent.

En commençant par toi Brooklyn.

Et pour le reste on verra en temps voulu.

Plutôt que de me précipiter dans mille et une chose, je vais entamer une et jusqu'au bout.

Pour savoir dire au-revoir, il faut commencer par un bonjour. 

J'ai bien l'impression que nous y sommes Brooklyn. Se saluer calmement pour se quitter plus facilement.

Je sais d'avance que je vais en pleurer, mais j'ai choisi les regrets aux remords.

Je ne suis pas prête à l'assumer. 

Mais va bien falloir passer le cap un jour.

Dernière Chance [Brooklyn Beckham]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant