Chapitre 2 *Corrigé*

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Π|Π|Π

   Elle le trouvait surprenant. 

   Il était devant elle et prenait le risque, non osait la défendre alors qu'il n'était même pas capable de répondre au téléphone.

   Aminata était agacée tout en étant indifférente, fatiguée par ce journaliste, et insensible malgré elle à Brooklyn. Tentait-elle de se persuader, mais la satisfaction qu'elle ressentait était bien là, enfouie sous d'autres sentiments. 

   Aminata était là près de

   Elle entendait le son monter entre Brooklyn et le journaliste sans pour autant comprendre ce qu'ils échangeaient avec hargne. 

   Elle voyait la scène, mais ces images n'atteignaient pas son cerveau. La seule chose qu'elle voyait c'était le dos de Brooklyn. Son dos recouvert de ce bomber qu'il affectionnait tant. 

   Aminata sentait malgré elle l'odeur qu'il dégageait. Il sentait bon, un subtil mélange de lessive et de parfum. 

   Un parfum qui lui était familier, après tout c'était son parfum préféré. Elle saurait le reconnaître entre mille. Elle avait acheté le même que lui. Parfois il lui arrivait de le vaporiser dans sa chambre pour se détendre, et masquer la douleur qu'elle ressentait quand il lui manquait. Ou après leurs éclats de voix les rares fois où ils se parlaient.

   << Vous n'êtes qu'un b*t*rd ! Ce cri ne l'avait pas que fait trembler, il lui avait permis de prendre conscience de ce qui l'entourait.

   La tension palpable entre Brooklyn et ce journaliste violent avait instauré le silence. L'agressif homme était maintenu en arrière par d'autres de ces collègues, mais il continuait de vociférer des insultes. Brooklyn avait serrés les poings, ses ongles s'enfonçait dans ses paumes. En voyant cela Aminata posa sa main sur celle de Brooklyn. Sans qu'elle sache pourquoi à ce contact elle sentit son esprit s'embrumer. Alors doucement elle retira sa main et proposa :  

  << Brooklyn ça ne sert à rien de parler avec lui. On y va...? Avec hésitation il se tourna vers elle les yeux brillants de tristesse et de colère. Cette colère était dirigé vers elle ? Elle en doutait mais elle cela n'empêcha pas sa poitrine de se serrer. 

- Tu n'as pas entendu ce qu'il a dit ? Il ne fait que de t'insulter !

- Brooklyn, j'ai reçu tellement d'insultes que ça ne me fait plus grand chose, allons-y.

- Tu ne devrais pas rester indifférente !

- À quoi ça sert d'écraser un cafard ? Rien si ce n'est salir ses chaussures.

- Le cafard n'est pas sourd !

- Ni intelligent. >>

   Aminata attrapa le poignet de Brooklyn et le tira à sa suite. En jouant des coudes ils parvinrent à atteindre l'entrée du parc. Alors qu'ils traversaient Brooklyn entrelaça leur doigts provoquant un frisson à la jeune française.

   Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu. Aminata considérait que plus rien ne les liaient, à tel point qu'elle avait fait le vœu de rompre. Et le jour où elle se décidait à passer le pas il revenait. Une part d'elle était satisfaite de sa présence, ainsi elle n'aurait pas à rompre par discours interposé, mais Brooklyn avait de lui-même entrelacer leurs doigts. Il n'envisageait pas une seule seconde qu'elle puisse rompre ? 

  À cause d'un geste anodin voilà sa confiance ébranlée. C'était totalement stupide.

   Mais la dernière fois qu'ils s'étaient vu elle avait tenté de lui prendre sa main, mais Brooklyn l'avait repoussé. 

Dernière Chance [Brooklyn Beckham]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant