Précédemment:
Soudain il s'écarte de moi, descend du lit et se poste devant celui-ci, se tenant dos a moi. La tête tournée vers la porte, il grogne. Je le regarde avec incompréhension, le cerveau encore embrumé. Mes idées redeviennent petit à petit plus claire et je regarde en direction de la porte, la mère d'Aymerik s'y tiens une expression choqué sur le visage. Aymerik grogne de nouveau, sa transformation physique commençant. Des veines noires colonisent sa nuque...
********************************
Je me lève précipitamment, et me dirige vers lui avant qu'il n'attaque sa mère.« - Eh! Aymerik. Tout va bien. C'est ta mère.»
Je sens qu'il m'écoute mais il reste fixé sur la personne à la porte toujours menaçant. Je pose ma main sur sa joue, je suis sûr qu'il ne me fera pas de mal. Hier il ne m'en a pas fais et m'a dit que ma voix le calmé. Il faut que je lui parle...
« - Aymerik, regardes-moi, dis-je calmement en faisant pression avec ma main pour lui faire baisser la tête.»
Il pose violemment sa main sur mon avant-bras et y enfonce ses ongles, enfin griffes... Je me retiens de crier ça fais mal. Quand ses yeux croisent enfin les miens je continue d'une voix apaisante en faisant abstraction à la douleur remontant le long de mon bras:
« - C'est ta mère... Elle ne nous veux aucun mal.»
Sa cage thoraxique se lève dans un rythme désordonné et rapide puis sa "dé-transformation" se fait lentement quand ses yeux ont enfin repris une couleur normale et que ses griffes sont rétractées hors de mon bras, je baisse ma main et me tourne vers la porte où plus personne ne se trouve à présent.
« - Merde!, fait la voix grave d'Aymerik juste derrière moi.»
Il court presque vers la porte sans faire attention à moi. Je le suis rapidement et descend l'escalier. Au milieu de celui-ci, sentant la douleur de mon avant-bras se réveiller je m'arrête et souleve ma manche trouée en cinq endroit. Du sang coule hors de mes plaies mais ça ne semble pas très grave. Je redescend ma manche et pose ma main sur les blessure pour faire pression et arrêter le saignement. Je reprends ma course vers la cuisine en suivant la voix d'Aymeik. Il s'excuse auprès de sa mère qui semble légèrement bouversé et préoccupé. J'entre dans la pièce au moment ou elle demande:
« - Depuis quand est-elle au courant? Tu ne nous l'as même pas dit, alors qu'elle est un danger pour notre famille! Il faut que...
- Maman! Elle ne sait que depuis hier, je ne pense pas que Sophia soit une menace pour nous.
- Pourquoi? Parce que tu penses avec ta queue plutôt qu'avec ta tête?, s'exclame une voix masculine derrière moi.»
Je tourne la tête pour voir à qui elle appartient, elle provient d'un homme d'environ vingt-trois ans, il a les yeux verts, l'air torturé, ses cheveux aussi noir que ceux d'Aymerik, il arbore la même cicatrice à la joue. Je suppose que c'est son frère, Ulrick je crois. Une jeune fille ayant l'air d'avoir un an de moins que moi ce tient derrière lui, elle a aussi cette même cicatrice sur le visage, ses cheveux blonds ressemblent a une coulé d'or mis en valeur par ses yeux bleus ciel.
« - Non, Ulrick, tu me connais. Jamais je ne nous mettrais en danger intentionnellement. Hier soir je me suis énervé et je n'ai pas réussi à me contrôle...
- Il est étrange qu'elle soit toujours en vie dans ce cas, rétorque le dénommé Ulrick.»
Aymerik se tourne de nouveau vers sa mère sans prendre la peine de répondre à son frère.
« - Je vais la surveiller, mais elle n'est pas une menace pour nous. Je me porte garant pour elle.
- Tu as beau te porter garant, comme tu le dis, ça ne changera pas le fait que si elle en parle, on est mort, dit Ulrick dont des veines noires commence à apparaître.»
Je ne veux pas d'une confrontation entre eux. Pas à cause de moi. Il faut que j'intervienne.
« - Je n'en parlerai pas c'est promis. De toute façon qui me croirais? Roxana et Aymerik peuvent en attester j'ai peu d'amis au lycée. Et Aymerik le sais je n'ai confiance en personne et ce n'est pas près de changer. Même ma meilleure amie ne sais que très peu de choses sur moi.
- Ce sont de belles paroles mais comment peut-on en être sûr?, demande Ulrick avec un regard haineux devenant jaune.
- Parce que je ne tiens pas à vous mettre tous en danger...
- Nous sommes la famille d'un tueur qu'est-ce que notre sors peut bien te faire? Tu ne nous connaîs pas.»
Je peux comprendre qu'il soit méfiant mais pourquoi devient-il aggressif? Je sais que je ne devrais pas envenimer les choses mais je me laisse emporter. Sans doute par habitude de ne pas me laisser faire...
« - Et tu crois que ton comportement m'incite à ne pas croire que votre père est un meurtrier? Que ce que vous êtes, fait que vous êtes de potentiel tueur?, demandai-je avec une pointe d'agressivité.
- Sophia, ne le cherche pas, me prévient Aymerik.
- Je sens que tu as des problèmes Ulrick. Je dirais que tu as perdu un être cher et que depuis, tu te laisses guider par la méfiance et tes émotions prennent le dessus. Mais ce n'est une raison pour t'en prendre à moi!
- Qu'est-ce que tu lui as dis à mon sujet, Aymerik?, demande-t-il déconcerté.
- Il ne m'a absolument rien dit, annonçai-je. Mais j'ai en quelque sorte un don pour interpréter les réactions et les gestes des gens.
- Ou! Tu as fais des recherches et tu t'es renseignée sur nous!>>
Il ne semble pas près de me croire mais peut-être...
<< - Aymerik tu m'as dit que tu pouvais savoir si je mens, grâce aux battements de mon cœur?, lui demandai-je en me tournant dans sa direction.
- Ton cœur garde toujours un battement régulier même quand tu mens, je ne peux pas savoir quand tes paroles sont sincères ou non.
- Mais tu m'as dit que tu savais que je mentais grâce au battement de mon cœur hier...
- Je voulais que tu me dises la vérité...>>
J'ai l'impression de me prendre une baffe. Il n'a donc aucune confiance en moi, pas même minime, je pensais qu'on s'était rapprocher...Je suis donc la seule a avoir un minimum de confiance en l'autre?
« - On ne peut donc pas savoir quand elle ment... Il va falloir l'éliminer, déclare Ulrick.»
A suivre...
VOUS LISEZ
Les Descendants de la Belle et la Bête
RomanceUn terrible passé hante chaque jour leur vie. Tous deux connaissent la douleur et la souffrance. Le seul espoir pour lui d'y échapper est d'être avec elle. Mais il est difficile de vivre le parfait amour quand une malédiction qu'on pensait fini ne...