Chapitre 6

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Je crois que je suis devenue toute blanche. Comment peut-il se permettre dêtre aussi indiscret ? Peut-être parce que tu las toi aussi été ? Oui mais moi ce nétait pas si personnel Bah si, quand même, il a déballé comme ça que ses parents sont morts et devant tout le monde. Tout le monde, tout le monde, cest juste ma famille et moi hin. Oui, ce nest pas comme si cétait un inconnu qui te déballait sa vie non plus. Bon ok, mais je fais quoi moi maintenant ? Je sais pas improvise !

– Alors ? Insista-t-il.

– Rendez-vous de contrôle, jai fait deux trois malaises récemment et cétait pour être sûre que rien nétait lié au cur. Dis-je avec mon plus beau sourire.

– Et du coup ? Demanda mon père qui compris mon manège.

– Rien du tout, il y a juste eu un tout petit point mais ce nest quasiment rien, cest lié au stress, le bac blanc sûrement. Mentis-je pour que mon père comprenne.

– Je suis soulagé ma fille. Bon, dessert ? Simpatienta mon paternel.

– Jy vais ! Lançais-je soulagée de quitter cette table agacée par le regard incessant quAshton pose sur moi.

Je rentre dans la cuisine et prend la tarte au citron meringuée qui est posée sur le plan de travail dans un plat. Je souffle un bon coup avant de sortir de la cuisine.

– Kayla est très douée en littérature. Je nai jamais vu quelquun écrire aussi bien ! Lança ma sur.

– A bon ? Sétonna le fast-foodeur -je men fout que ça se dise ou non cest un fast-foodeur -.

Il me regarde droit dans les yeux et je détourne le regard pour me concentrer sur ma tarte préférée. Je la dépose à table et Inaya soccupe de la couper. Cette odeur, mmmmh je ne men lasserai jamais !

– Jadore les tartes au citron meringuées ! Ashton venait de prononcer la même phrase que moi et nous partions tous dans un fou rire général. Une fois nos parts servies je savourais la mienne. Ma mère me fit un signe et je compris.

– Excusez-moi. Dis-je.

Je me levais donc de table et alla dans a cuisine, je pris un verre deau et avala dune traite tous mes médicaments. Je revins à table ni vu ni connu et minstalla. Le repas se terminais dans la bonne humeur. Je laime bien le petit Ashton, enfin, quand je dis je laime bien, je parle de son caractère, mais je dois rester froide : Pas dattachement.

– Bon, je vais devoir y aller, ma tante va finir par sinquiéter.

– Oh oui, il ne faudrait pas, bon, ce fut un plaisir de te rencontrer, Ashton, lança mon père en me regardant et insistant sur le Ashton.

Il ouvrit la porte et nous salua avant de sortir. Jattendis cinq minutes pour être sûre quil soit bien parti et pris la parole.

– Je nai presque plus rien, lâchais-je.

Ma mère arrêta de débarrasser et me regarda.

– Quas-tu dis ? Demanda-t-elle dune voix tremblante.

– Je nai presque plus rien, jai seulement rendez-vous lundi pour poser un holter cardiaque mais sinon, tout à lair daller mieux, hormis ce petit point noir qui semble rester, mais cest normal, je ne suis pas guérie.

Ma mère laissa la bouteille deau sur la table et me prit dans ses bras en pleurant.

– 5 ans, 5 ans que tu te bats, 5 ans que tu as tout laisser pour cette foutue maladie et tu es enfin guérie !

– Presque guérie Miranda, presque. Rajouta mon père.

– On...on sest compris Samuel, répondit-elle entre deux sanglots.

Ma sur me regardait avec un sourire jusquaux oreilles. Je lui rends son sourire, et me rendit compte que ma mère venait de tremper mes vêtements.

– Maman, arrêtes de pleurer, cest bon. Lui soufflais-je.

Elle se décolla de moi et essuya ses joues qui baignaient dans leau salée. Mon père me regarde depuis tout à lheure et moi je ny prête pas attention et débarrasse la table. Je dis bonne nuit à tout le monde et vais dans la salle de bain en prenant soin de fermer la porte à clé derrière moi. Jenfile mon pyjama, pas besoin de vous préciser que je me suis douchée tout à lheure en rentrant du cardio. Jenlève mon maquillage et jai limpression quil y a quelque chose danormalJe mapproche un peu plus du miroir et regarde ma paupière gauche. Elle est plusenfin je veux diremoins jaune que dhabitude. Une tâche a presque entièrement disparue. En 5 an, je nai pas pleuré une seule fois en ce qui concerne ma maladie. Pourtant, une larme séchappe de mon il droit. Non pas parce que je suis triste, loin de là, mais plutôt parce que je me dis que ce cauchemar et surement terminé. Je me colle à la porte et me laisse glisser le long de celle-ci jusquà ce que mes fesses touchent le sol. Je pleure en silence, mes lèvres étirées. Ce poids que je trimballais avec moi chaque jour sapaise, il sen va petit à petit. Je ferme les yeux et attend. Jattends Je ne sais pas vraiment quoi, mais je le fais : jattends.

Je suis réveillée par les rayons du soleil qui passent à travers les rideaux nacrés. La brise les fait légèrement bouger. Je sens un poids sur mon lit, ce qui est sûre, cest que ce nest pas ma sur ; elle est encore allongée dans son lit en face de moi. Je tourne ma tête sur la droite et lâche un cri dhorreur en apercevant Ashton.

– Content de te voir aussi Se plaint-t-il.

– Quest-ce que tu fais là ?? Métonnais-je.

– Euuh. Joyeux anniversaire. Dit-il peu sûre de lui en me tendant une boîte.

– Tes au courant quon ne se connaît pas ? Et comment as-tu fais pour entrer ? Linterrogeais-je.

– Bien-sûr que lon se connaît. Il tourna la tête, douteux et reprit, dis-moi que toi, cest Inaya

– Non. Dis-je sèchement en remettant la couette sur ma tête.

Il se leva et je lentendis se diriger vers le lit de ma sur. Je ris intérieurement. Il est dans la merde. Bah quoi, cest pas comme si jétais du Moyen-Âge ! Bref donc. 3.2..1

– QUI A OSE ME REVEILLER ?? QUI ??

Ma surnest pas du matin. Je sors la moitié de ma tête de dessous la couette.

– Euh Ashton me regarde et je vois quil hésite. Tiens Inaya, cest pour toi, Joyeux anniversaire

Elle prit la boîte et Ashton nosait pas la regarder dans les yeux. Elle louvrit et me regarda.

– Merci Ashton. Dit-elle avec un grand sourire.

– Cest pas tout, mais jai faim. Mexclamais-je.

Lorsque jeus dis ça, ma sur sarrêta net et me fixa.

– Tu as faim ?? Sétonna-t-elle.

– Euh ouais, enfin à part si ma phrase qui aurait pu avoir un autre sensouais jai faim. Ironisais-je.

– Oh fermes là sale moche ! Cria ma sur en me lançant un coussin alors que je méloignais déjà.

Je me dirige alors vers la cuisine et me rend compte que personne nest là. Mes parents ne travaillent pourtant pas le dimanche. Et ils ne me feront pas de cadeau danniversaire parce que je déteste ça, surtout connaissant leur situation financièreenfin notre. Tant pis, je prends un bol de lait et des céréales. Bon appétit. Merci.

Eternal sufferingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant