Le silence dans mon coeur [En Cours]

Souvenirs Partie 3

La jeune fille était assise dans la cour de l'hôpital. Sa longue chevelure blonde qui cascadaient sur ses épaules et dégoulinait telle de l'eau limpide sur son dos. Vêtue d'un pull large gris jusqu'aux genoux, de chaussettes hautes et de bottines, elle attendait. Son amie ne tarda pas longtemps et arriva en courant suivit d'un adorable garçonnet blond comme les blés.

"- Dessine moi Rosa ! criai-t-il. Dessine moi !"

L'adolescente sourit à la nouvelle venue qui se glissa à ses côtés. Celle-ci était vêtue d'une robe en velours vert sombre, d'une écharpe noire et de bottes hautes. Elle tenait dans sa main une brosse à cheveux douce en argent et un ruban noir. Elle attrapa la chevelure son amie et commença à brosser. Rosalys, car c'était elle, sortit un carnet à croquis et commença à dessiner l'enfant qui montait aux arbres. Celui ci gambadait tel un écureuil sur les branches gelées et sautillait allègrement. Elle ne savait comment retranscrire tant de joie sur sa feuille, et laissa donc sa main tracer à sa guise.

Puis elle se figea. Le gamin venait de perdre l'équilibre. De ses petites mains, il tentait vainement de se rattraper à une mince branche. et battait des pieds. Blanc et terrorisé.

Elle essaya de hurler pour prévenir son amie mais aucun son ne sortit de sa gorge. Elle voulut se lever mais une force l'en empêcha.

Ne fais rien Rosalys... tu ne dois pas intervenir. Le temps est fait ainsi et le destin ne doit pas être modifié. Il doit mourir. Pour que ton destin continue sa route tel qu'il en a été décidé auparavant.

Elle abandonna. Elle vit l'enfant tomber dans la fontaine à côté de l'arbre, et son dessin s'envoler.

Arma lâcha brusquement la brosse et se précipita pour récupérer le dessin avant qu'il ne sombre.

" - Tiens, ton dessin. Il a failli être mouillé."

Sans un mot, Rosalys attrapa le destin et l'observa. Dégoûtée, elle vu qu'une fois de plus, elle avait dessiné le futur. Sur la feuille, le garçon en train d'hurler à l'aide, se retenant péniblement aux branches, regardant d'un air désespéré les deux jeunes amies qui le regardaient tomber vers la mort en souriant.